Cest l'histoire d'un mec (1998) - Collectif - Occasion - Etat Correct. "" sur Label EmmaĂŒs. Liste d'envies Panier Boutiques Mon compte FAQ Blog. Maison. Mode. Librairie. Loisirs. High-Tech. Le coin des collectionneurs. Nos sĂ©lections. Panier. Donner un objet. Maison. Maison; Maison. Art de la table. Art de la table; Art de la table . Voir tous les articles. Assiettes; Ustensiles de cuisine
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LecomĂ©dien Philippe Torreton rend hommage au chanteur Allain Leprest : Ă Guingamp ce mardi et TrĂ©beurden mercredi, il conte dans un spectacle-rĂ©cital poignant l'histoire de ce "Mec !" disparu VoilĂ maintenant 5 ans depuis le 15 mars 2015 que je me suis mise Ă Ă©crire. Je sais que le nombre de visiteurs nâa cessĂ© dâaugmenter et que ma vie Ă Ă©normĂ©ment changĂ© depuis. Je sais aussi que pour bon nombre dâentre vous, mon histoire BDSM peut vous paraĂźtre floue. Dâautant plus que je nâai pas toujours tout dit. Aujourdâhui, je pense quâil est temps de faire le point et de lever le voile sur bon nombre de choses je ne vous ai pas cachĂ© le meilleur, Ă©videmment. je prĂ©fĂšre vous le dire de suite ; vous risquez dâavoir froid dans le dos⊠Je vais ici tourner une page, clĂŽturer une pĂ©riode de deuil pour me permettre un renouveau. Aujourdâhui donc, sans plus aucune langue de bois, je vais tout vous dire. Tout. Aussi, je vais essayer de faire en sorte que cela soit digeste pour vous, mĂȘme si cela risque dâĂȘtre long. Je mâen excuse par avance⊠Si vous avez des questions, ensuite, les commentaires sont lĂ pour ça, et promis, je rĂ©pondrai Ă tous. AnnĂ©e 2013 Je termine mes Ă©tudes, je suis diplĂŽmĂ©e en juin et signe mon CDI aussitĂŽt. Je relĂąche une sacrĂ©e pression et construis enfin ma vie personnelle. Je commence Ă chercher un partenaire. Un dominant, jâĂ©cume sans relĂąche les sites de rencontre dĂ©diĂ©s. Je suis une femme autonome et Ă©mancipĂ©e, je ne cherche pas Ă me mettre en couple. Janvier 2015 ENFIN ! Je rencontre Charles Ce qui nâa jamais Ă©tĂ© son vrai prĂ©nom. Par respect, je ne dĂ©voilerai jamais les vrais prĂ©noms de mes partenaires » dont je ferais rĂ©fĂ©rence dans cet article. La premiĂšre personne avec qui ça match directement. Lui qui se dĂ©marque des autres il ne semble pas ĂȘtre un pauvre type en rut, ni un menteur. Jâai tout de suite une Ă©norme attirance sexuelle pour lui. Charles sait parler, charmer et me dire les mots que jâai envie dâentendre depuis des annĂ©es. Câest un homme dominant avec beaucoup de charisme. Quelquâun qui me met en confiance, qui me dit avoir de lâexpĂ©rience. Câest une pĂ©riode merveilleuse pour moi sexuellement. Je cherchais depuis des annĂ©es Ă rencontrer un homme correct et sĂ©rieux, ce qui est bien rare dans le BDSM. FĂ©vrier 2015 Je mâĂ©panouis Ă vitesse grand V et me rĂ©vĂšle en tant que soumise. Je suis totalement heureuse, comme jamais je ne lâavais Ă©tĂ© auparavant. Heureuse mais pas amoureuse. Tout nâĂ©tait quâhistoire de cul. Notre premiĂšre sĂ©ance Ă Ă©tĂ© dĂ©mentielle, jâĂ©tais aux anges. Lorsque je dĂ©couvre quâil porte une alliance, Ă notre deuxiĂšme rendez-vous, je me sens flouĂ©e⊠Je ne suis pas déçue quâil soit en couple, je suis juste déçue de voir quâil mâa cachĂ© ça et que pourtant, câest quelque chose dâultra important. En faisant tourner la bague autour de son doigt, il me confie alors ĂȘtre veuf, ce qui me rend totalement dĂ©solĂ©e et triste pour lui. Je suis alors pleine de compassion et dâempathie Ă son Ă©gard. Nous passons vite Ă autre chose et je dĂ©cide de ne plus en parler. Sâil le souhaite, câest lui qui mâen parlera. Mars 2015 Charles me disait sans cesse que jâavais une belle plume, moi qui lui Ă©crivais chaque jour de notre histoire un mail quotidien, sur 2 annĂ©es sans jamais louper un seul jour. JâĂ©tais ultra fan de CĂ©line Messine, une blogueuse soumise qui nâexiste plus maintenant mais qui avait un site merveilleux. Pour moi, câĂ©tait et ça restera la seule soumise de qui je me sens rĂ©ellement Ă©gale. Jâavais lâimpression quâelle et moi on Ă©tait sur la mĂȘme longueur dâonde, quâon avait compris des choses dans la soumission que personne dâautre ne comprenait. Ces textes, ses mots, ses photos, câĂ©tait fou. Alors, jâai dit Ă Charles que je ne serai jamais Ă la hauteur. Mes mots, mes fautes, mon incompĂ©tence totale en matiĂšre de conception de site web. Charles fini par mâordonner, et câest ainsi que le 15 mars 2015 je publiais mon tout premier article sur un blog, qui existe toujours mais que jâai fermĂ© au public depuis. Je lâai gardĂ© juste pour moi, en souvenir. Mes dĂ©buts nâont pas Ă©tĂ© faciles, je me dĂ©valorisais Ă©normĂ©ment, je trouvais le blog moche, je nâavais pas un rond pour me payer des sites prĂ©conçus, je nây connaissais rien. Je dĂ©couvrais les rĂ©seaux sociaux en mode clarisse calliopĂ© » et toute la horde de ***** quây mây ont psychologiquement dĂ©truite. Moquerie, insulte, etc. ça je nâoublierai jamais. Dâailleurs jâai encore les pseudos de ses personnes en tĂȘte, ceux qui mâont coupĂ© la tĂȘte avant mĂȘme que je puisse me faire connaĂźtre. Puis par la force de la persĂ©vĂ©rance jâai rĂ©ussi, jâai percĂ©. Jâai Ă©tĂ© encouragĂ©e par des personnes ci et lĂ , petit Ă petit, câĂ©tait gĂ©nial ! Le 31 mai, Ă la fĂȘte des mĂšres, je me permets de faire Ă Charles un long mail au sujet de sa dĂ©funte femme qui mâa beaucoup Ă©mue. Je dĂ©cidais ce jour lĂ de ne pas le dĂ©ranger, pensant quâil nâaurait pas Ă©tĂ© dâhumeur. CâĂ©tait la premiĂšre fois que je lui en reparlais. Juillet 2015 Charles me met mon collier. Comble de tout, le mĂȘme que celui de CĂ©line Messine. Un vrai collier de chienne, collier trouvĂ© en animalerie. Cuir Ă©pais, rouge. JâĂ©tait tellement heureuse. Petit Ă petit le quotidien sâest installĂ©. On se voyais toujours Ă lâhĂŽtel soi-disant pour prĂ©server ses enfants et on sâappelait sur son trajet qui le conduisait au travail Ă lâaller et au retour, du lundi au vendredi. Interdit de lâappeler, câĂ©tait toujours lui qui le faisait, et pas de sms les soirs et les week-ends. Pour quâil profite de ses enfants sans que je ne le dĂ©range. Charles ne parlait que trĂšs peu de sa vie familiale, et moi je nâosais pas. JâĂ©tais trĂšs respectueuse de ses silences, pensant que ça devait ĂȘtre dur. JâĂ©tais attentive Ă ce quâil me disait mais jamais eu de curiositĂ© mal placĂ©e. Jâai fait confiance. AoĂ»t 2015 Je me fais opĂ©rer du cĆur au CHU, Ă moins de deux km de lĂ ou travaille et de la oĂč vit Charles. Il ne vient pas me voir, et dâailleurs il ne mâĂ©crit pas pendant trois jours, le temps de lâhospitalisation. Mon anniversaire approche et il ne me le souhaite pas non plus. Moi qui, Ă lâĂ©poque ne parlais plus Ă toute ma famille pour des raisons dures dont je ne parlerai pas ici. Jâai passĂ© trois jours Ă lâhĂŽpital Ă pleurer toutes les larmes de mon corps, dâautant plus que mon opĂ©ration a Ă©tĂ© trĂšs longue, trĂšs douloureuse et sâest soldĂ©e par un Ă©chec. Je suis sortie de lâhĂŽpital dans un Ă©tat catastrophique, les mĂ©decins mâont dit quâils ne pouvaient plus rien pour moi, sauf grande avancĂ©e mĂ©dicale. CâĂ©tait dĂ©jĂ la deuxiĂšme opĂ©ration, le deuxiĂšme Ă©chec. Jâai eu une longue pĂ©riode ou jâavais vraiment envie dâen finir avec la vie. Les cachets ne marchaient pas, les opĂ©rations non plus et jâĂ©tais tellement seule au monde. Septembre 2015 Le blog mâa beaucoup aidĂ©. Je me suis rĂ©fugiĂ©e dans ma soumission et jâai Ă©crit, beaucoup beaucoup Ă©crit. Je dĂ©cidais de me lancer Ă fond sur le blog qui commençait gentiment Ă cartonner. Jâavais dĂ©cidĂ© de sauter le pas, mâacheter un nom de domaine et construire un vrai site internet que je pouvais concevoir de A Ă Z, exactement comme jâen avait envie. Câest ainsi que le 5 septembre 2015 Ă©tait nĂ© ! Quelques unes de nos sĂ©ances Fido ou comment mon MaĂźtre mâa âretournĂ©eâ SĂ©ance fantasmorgasmique Au donjon partie I â partie II â Partie III sĂ©ance dĂ©couverte Rendez-vous surprise le grand khan Rencontre fĂ©minine prologue â Partie I â Partie II Visite matinale DĂ©sir de dĂ©considĂ©ration sĂ©ance rĂ©crĂ©ative Un visiteur inconnu etc⊠Novembre 2015 Comme ça, je ne sais mĂȘme pas pourquoi, un jour dâennui total, je tapais sur Google le nom et le prĂ©nom de Charles. Et lĂ , stupeur absolue ! Je tombais directement sans fouiller sur un article de lâest rĂ©publicain qui annonçait son mariage le samedi 30 juin 2012 avec sa femme jusquâalors tenue pour morte aux dires de Charles. Il ne fallut quâune seconde pour comprendre quâen rĂ©alitĂ© sa femme nâĂ©tait pas morte du tout et quâil vivait toujours avec elle. Je suis parti vomir. Comme si mon corps rejetait totalement la chose. Jâai quand mĂȘme voulu me donner le bĂ©nĂ©fice du doute. Peut-ĂȘtre Ă©tait elle dĂ©cĂ©dĂ©e il y Ă moins de deux ans. Et lĂ , je dĂ©couvrais son profil Facebook Ă elle, leurs photos communes, des photos qui dataient dâĂ peine quinze jour. Des photos dâelle, bien en chair et bien vivante. Mon corps, mon Ăąme Ă©tait en Ă©tat de choc, de sidĂ©ration. La confiance disais-je⊠Jâai pleurĂ©, pleurĂ©, tellement pleuré⊠Et jâĂ©tais tellement dĂ©pendante de lui, tellement dĂ©pendante⊠Jây ai longuement rĂ©flĂ©chi et je nâarrivais pas Ă me rĂ©soudre Ă quitter tout ça. JâĂ©tais tellement accro. Jâai passĂ© les trois mois qui suivirent Ă lui tendre des perches pour quâil mâavoue les choses, jâavais envie de croire que ce nâĂ©tait pas lâhomme pitoyable quâil Ă©tait⊠Impossible. A la place, je pris du poids, et Ă©crivit de plus belle. Charles me disait de maigrir, me mettait la pression, si tu maigri pas, je te largue » Si si, de pire en pire. Et mon histoire ne sâarrĂȘtera pas là ⊠Accrochez vous bien pour la suite. Il me disait quâil se tapait des filles Ă son boulot, quâil draguait plein pot, jâen passe et des meilleures⊠Jâai toujours pensĂ© que mariĂ© ou pas mariĂ© ça ne changeait rien pour moi. Je ne comprenais pas pourquoi il mâavait cachĂ© tout ça tout en sachant bien que je nâaurais jamais rien eu contre. Quand je repense Ă toutes ses belles choses que jâai pu dire en hommage Ă sa femme. Jâavais une rĂ©elle compassion Ă son sujet. Je trouvais Charles incroyablement courageux de gĂ©rer sa vie ainsi sans jamais faiblir. GĂ©rer la maison, le travail, les enfants Ă lui tout seul. Alors quâen fait, câĂ©tait juste un gros connard qui ne respectait mĂȘme pas sa femme et incapable de reconnaĂźtre son adultĂšre. Un homme pitoyable et sans respect uniquement gouvernĂ© par sa bite. Alors, jâai dĂ©cidĂ© de continuer et de faire comme si de rien nâĂ©tait, car en finalitĂ©, femme ou pas femme ça ne changeait rien pour moi. Janvier 2016 Nouvelle annĂ©e, nouveaux projets. On mâapproche pour un livre. La consĂ©cration. JâĂ©tais si heureuse de ça. En rĂ©alitĂ©, la personne pour qui jâai Ă©crit me mettait la pression et je lâai fait pour les mauvaises raisons. Lâargent ne mâa jamais motivĂ©, jâai toujours publiĂ© mon contenu gratuitement et je nâai jamais eu dans lâidĂ©e dâen tirer financiĂšrement profit un jour. Mars 2016 Je termine les corrections de ma nouvelle, nous Ă©tablissons une photo de couverture de mon livre sur laquelle figure la main de Charles. Je lui propose cette photo avant de valider avec la maison dâĂ©dition. Je ne voulais pas mettre une photo de moi, jâadulais Charles et je voulais le mettre Ă lâhonneur plus que de me mettre en avant moi-mĂȘme. Je nâai pas compris sa rĂ©action sur le coup. Il sâest fustigĂ© totalement et est parti en vrille comme jamais il ne lâavait fait avant ça. Lui qui Ă©tait toujours rĂ©flĂ©chi et posĂ©. Sa vie semblait tourner en hĂ©catombe mais ça je ne le savais pas encore il voyait au moins 3 filles en plus de moi. Autrement dit, il Ă©tait partout et nulle part en mĂȘme temps. Des filles qui, car il mâen parlait beaucoup, nâĂ©tait pas comme moi. Des femmes qui en voulaient sans doute plus que moi. Moi qui ne demandais jamais rien dâailleurs. Des femmes qui sans doute pĂ©taient des cĂąbles de jalousie. Ces filles-lĂ nâont dâailleurs jamais su que jâexistais, câest Charles qui me le confiait. Estime toi privilĂ©giĂ©e, car toi Clarisse, tu es la seule qui sais tout » Ouais, privilĂ©giĂ©e » tu parles⊠Les choses se sont ensuite un peu apaisĂ©es parce que jâai tout fait pour⊠Je tenais si fort Ă nous deux. Lui pas, et jâallais le comprendre. Quelques jours aprĂšs cette fameuse histoire de couverture de livre une façon dĂ©tournĂ©e de passer ses nerfs sur moi et peut-ĂȘtre espĂ©rait-il que je le quitte quâil voulait Ă©voluer dans sa vie et mâa dit un truc du genre Si maintenant je te vois, câest juste pour te baiser, tu comprends jâen ai marre dâĂȘtre seul dans ma vie, aujourdâhui jâai besoin de me reconstruire et de trouver une femme avec qui vivre, une femme Ă prĂ©senter Ă mes enfants, etc, etc. Je vais jeter mon alliance, vendre la maison, me donner la possibilitĂ© de recommencer ma vie. » LĂ , jâai tout compris⊠Sa femme le quittait, tout bonnement. Et dire quâil mâa remis la faute sur moi avec cette histoire de premiĂšre de couverture. Jâai tellement culpabilisĂ©, je me suis senti totalement responsable alors quâil nâen Ă©tait rien du tout⊠Quand je lâai Ă©coutĂ© raconter toutes ses conneries, jâai compris Ă©videmment quâil se sĂ©parait de sa femme. Lâalliance, la maison qui lui ramenait Ă trop de mauvais souvenir disait-il collait bien avec son histoire de veuf Ă©plorĂ© qui voulait tourner la page. Je nâai jamais rien dit et jâai acceptĂ© ses paroles. Je nâarrivais pas Ă me rĂ©soudre de le perdre. JâĂ©tais si triste. Dâavril Ă dĂ©cembre 2016 Une Ă©niĂšme pĂ©riode merdique dans ma vie⊠Je voyais Charles moins souvent, jâĂ©tais endettĂ©e jusquâau cou parce que je payais Ă moi seule les hĂŽtels dans lesquels on se rencontrait depuis 1 an et demi Ă raison de deux fois par semaine. JâĂ©tais seule, triste comme la pluie, jâavais Ă©normĂ©ment grossi, je me trouvais moche et le blog qui cartonnait, la seule chose qui me faisait du bien Ă cet instant de ma vie nâavais plus dâintĂ©rĂȘt car je nâaurais maintenant plus rien Ă y Ă©crire⊠Comble de tout, jâeus un trĂšs gros accident de voiture Ă cette pĂ©riode-lĂ . Jâai fait de lâaquaplaning sur une grande ligne droite avant de finir dans un ravin Ă faire plusieurs tonneaux. Ma voiture Ă©tait totalement Ă©pave et jâai Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e en coquille jusquâĂ lâhĂŽpital le plus proche. Ma colonne nâa rien eu, un vĂ©ritable soulagement pour moi⊠Jâai conscience dâĂȘtre Ă ce moment-lĂ passĂ© Ă cĂŽtĂ© de la mort. Et vous, lecteurs, nâen avez jamais rien su. Jâen pouvais plus et dans un Ă©lan de⊠Je ne sais mĂȘme pas quoi dâailleurs, jâai fermĂ© le blog. Jâavais un million de vu par an et pourtant, lĂ , dans mon pauvre lit dâhĂŽpital, sans un sou, sans famille, sans Charles, sans un coup de fil ni un texto, sans que qui que ce soit ne se soucie de moi, et dĂ©sormais sans voiture, jâĂ©tais totalement seule⊠Je nâavais plus rien. Janvier 2017 Lorsque je me suis remise, jâai dĂ©cidĂ© de retrouver Charles, une fois encore. Jâai fait 3 heures de route pour le voir sur une espĂšce dâair de repos. Et lĂ , câest moi qui ai dĂ©cidĂ© de tout arrĂȘter. Jâen pouvais plus de courir aprĂšs un type qui nâavait mĂȘme pas de respect pour moi. LâĂ©couter me parler des femmes quâil voyait, des coups de foudre quâil avait, de ses amours naissants. Moi qui lui avais toujours laissĂ© le bĂ©nĂ©fice du doute. Moi qui ai cru quâil aurait peut-ĂȘtre voulu que je devienne sa femme, un jour, il nâen Ă©tait rien. Il nâen avait tellement rien Ă foutre⊠Et câest lĂ que tout prit fin. Je me suis senti tellement courageuse⊠Moi qui faisais des pieds et des mains pour redonner du souffle Ă notre histoire face Ă quelquâun qui sâen balançait totalement, qui mâenfermait mĂȘme dans notre relation, car il refusait que je vois dâautres hommes contrairement Ă lui, et il refusait mĂȘme que jâai des orgasmes sans lui. MĂȘme dans le BDSM, nous nâĂ©voluions pas. Car câĂ©tait toujours de 5 Ă 7, dans des hĂŽtels, sans matĂ©riel, sauf celui que je peinais financiĂšrement Ă nous offrir. Je dĂ©bordais de dĂ©sir et lui nâen avait que faire. Jâai une fois encore traversĂ© une pĂ©riode bien sinistre. Jâai eu beaucoup de mal Ă tourner la page ⊠Le deuil de Charles, le deuil de notre histoire qui aurait pu ĂȘtre si merveilleuse. Le deuil de ma soumission aussi. Câest comme si je naissais pour mourir aussitĂŽt. CâĂ©tait ce que je ressentais vraiment. JâĂ©tais déçue et jâavais honte. Jâai dĂ» ĂȘtre forte aussi, car pour ne rien arranger, Charles me suppliait de se revoir. Il nâaura dĂ©cidĂ©ment eu aucun respect pour moi du dĂ©but jusquâĂ la fin. Il mâappelait, mâĂ©crivait, me faisait des mails. Des Je tâen supplie » qui rĂ©sonnent encore en moi comme si câĂ©tait hier. Aujourdâhui, avec le recul, cet homme me dĂ©goĂ»te au plus haut point. Moi qui Ă©tais si soumise Ă lui, si vulnĂ©rable et pourtant si exemplaire, qui nâa jamais voulu ĂȘtre un problĂšme et qui ne lâa jamais Ă©tĂ©, jâen suis certaine. FĂ©vrier Ă juin 2017 Je nâarrivais pas Ă passer Ă autre chose... MalgrĂ© tout, je rencontrai XX et XY, que je rĂȘvais de voir depuis des lustres, mais comme Charles lui sâen foutait, ça ne sâĂ©tait jamais fait. Je ne voulais plus quâun homme me touche alors, lorsque je venais, câĂ©tait juste pour elle et moi. JâĂ©tais tellement dĂ©goĂ»tĂ©e des hommes. Jâai, en parallĂšles eu quelques histoires sĂ©rieuses avec des filles. Elles ont pris soin de moi, elles mâont soignĂ©e et câĂ©tait bon⊠CâĂ©tait doux. Je ne voulais plus entendre parler de BDSM. Jâai fini par constater que le BDSM me manqua trĂšs vite et trĂšs fort. Jâai compris que je ne pouvais pas vivre sans, câĂ©tait impossible. Alors, je voyais XX et XY une fois de temps Ă autre et je cherchais en parallĂšle des hommes Ă nouveau. Je ne voulais plus mâengager en tant que soumise et câĂ©tait trĂšs bien comme ça. Jâavais dĂ©jĂ tant donnĂ© et je ne croyais plus en la relation MaĂźtre/soumise. Mes sĂ©ances avec XX et XY soirĂ©e rĂ©sillĂ©e Clarisse dans les cordes ouvrir son regard Soumise offerte ElectrostimulĂ©e la bonne annĂ©e Moi qui disais que la confiance et la sincĂ©ritĂ© Ă©tait Ă la base de tout alors que Charles Ă bafouĂ© tout ça vis-Ă -vis de moi du dĂ©but jusquâĂ la fin. Si lui nâĂ©tait pas digne alors personne ne le serait. Car il est vrai que pour trouver des hommes qui en vaillent la peine dans ce milieu, câĂ©tait peine perdue. Je pensais que Charles dĂ©passait tous les autres sur tellement de points que si lui nâĂ©tait pas digne alors qui le serait, franchement ? Juillet Ă septembre 2017 Je me suis essayĂ© Ă un homme de 60 ans, un genre de suggar daddy qui Ă©tait gĂ©nial sur le plan cĂ©rĂ©bral, il sâĂ©tait investi dans ma vie avec beaucoup de responsabilitĂ©, mâapprenait des milliers de choses, mâĂ©levait sur bien des plans mais⊠Sexuellement, je nây arrivais pas. Je finissais en pleurs sous ses cris parce que jâarrivais pas Ă coucher avec lui, je le trouvais si nul sexuellement que jâen exprimais mĂȘme du dĂ©goĂ»t. Nos sĂ©ances RĂ©cit dâune chaude soirĂ©e dâĂ©tĂ© Le chat et la soumise Pour illustrer, notre toute premiĂšre rencontre, il mâa fait directement lire un article Ă©crit de ma plume, puis, sans la moindre excitation mâa dit dâune façon stoĂŻque de dĂ©vĂȘtir mes fesses et me mettre Ă quatre pattes avant de mâassĂ©ner des coups de cuillĂšre en bois. Jâai comptĂ©, parce quâil fallait. CâĂ©tait dâune nullitĂ©. 100, puis 200, puis 300. Voyant que ça ne me faisait rien, il y allait de plus en plus fort, dans un silence total. Puis, au bout du 500e coup, jâai dit aller, câest bon, ça suffit » avant de me remettre debout, me rhabiller, enfiler mon manteau et le planter lĂ au milieu. Il me rĂ©cupĂ©ra dans la cage dâescalier de lâimmeuble par le bras pour sâexcuser et me demander de lui laisser une chance. Jâai rĂ©ussi Ă tenir quelques mois comme ça puis jâai dit stop dĂ©finitivement. Septembre Ă dĂ©cembre 2017 Ensuite, il y a eu William. Une catastrophe Ă©galement. Un MaĂźtre qui nâen avait absolument pas lâĂ©toffe comme 99 % des pseudos dominants sur Internet. Nous avons tout de mĂȘme rĂ©ussi Ă papillonner un moment, jusquâĂ notre soirĂ©e de Noel oĂč jâavais dĂ©cidĂ© de laisser une chance Ă cette histoire perdue dâavance. Je lui offrais ce soir-lĂ deux choses la clef de mon appartement et une boite de chocolat. CâĂ©tait fort de symbolique la clef de chez moi. Ăa revenait Ă lui laisser la possibilitĂ© de dĂ©barquer quand il le voudrait et autant quâil le voudrait. Quâil Ă©tait ici chez moi comme chez lui. Il nâa pas voulu repartir avec les clefs pour des motifs dont je nâarrive mĂȘme plus Ă me souvenir et une fois arrivĂ© chez lui, il mâenvoie une photo de son bureau avec sur lâĂ©cran du PC son jeu de geek favori et ma boite de chocolat posĂ©e en me disant merci beaucoup pour les chocolats », câĂ©tait la goutte de trop. Jâavais vraiment lâimpression quâil se payait ma tĂȘte et jâavais aucune attirance pour lui. Jâai prĂ©fĂ©rĂ© une fois encore laisser tomber⊠CâĂ©tait le genre dâhomme Ă venir me voir quand sa femme en parallĂšle accouchait Ă la maternitĂ©. Elle nâen a jamais rien su, si jamais elle me lit, câest cadeau⊠Nos sĂ©ances Mâapprivoiser SoirĂ©e dĂ©complexĂ©e Candaulisme FistĂ©e JâĂ©tais dĂ©boussolĂ©e⊠Mon article retour sur 2017 AnnĂ©e 2018 Rien jusquâĂ juin⊠Je poste une annonce pour faire des rencontres BDSM avec qui voudrait bien juste rĂ©aliser un fantasme oĂč passer du bon temps. Je vois toujours XX et XY Ă cĂŽtĂ© de ça. Ils sont sans faille et je commence petit Ă petit Ă me laisser approcher par Mr Dante qui a gagnĂ© ma confiance avec le temps, quelquâun qui me respecte. MĂȘme si je suis trĂšs attentive Ă XX, car je ne souhaite pas lui faire de mal. Je reçois de nombreuses rĂ©ponses Ă cette fameuse annonce et deux dâentre elles vont avoir leur importance. Lâune est de Clara, une soumise, et lâautre de X » Clara, câest une fille avec qui ça ne fonctionnera pas, mĂȘme si jây ai cru trĂšs fort. Une femme qui mentait Ă©normĂ©ment et je nâai pas supporter ça vous comprendrez bien pourquoi.. Nous nous sommes rencontrĂ© avec son MaĂźtre une premiĂšre fois qui nâa pas Ă©tĂ© fructueuse, avec lui surtout. Sa façon dâĂȘtre et de faire mâa dĂ©goĂ»tĂ©e, câĂ©tait du mĂȘme style que le suggar daddy de lâan dernier, il nous mordait au niveau des cheveux de façon mĂ©canique et sans la moindre excitation sexuelle. Jâai mĂȘme cru une fois ou deux quâil allait me scalper le cuir chevelu avec ses dents. Un tarĂ© Ă qui jâai dit gentiment stop deux fois avant de quitter la soirĂ©e en prĂ©textant la fatigue. Il disait en se moquant de moi Clarisse soumise et maso, ouais, bof, pas si maso que ça en fait ! » Avec elle, câĂ©tait plus sympa, sans doute parce que câĂ©tait une femme. Nous avions donc demandĂ© Ă son MaĂźtre de se voir seule Ă seule sans non plus lui dire que câest parce que je nâavais pas envie quâil me touche lui, ni mĂȘme de le voir tout court. Il a donnĂ© son accord Ă condition de coucher avec lui au moins trois fois encore. Alors, on lui a menti et on sâest retrouvĂ© seules sans son accord. CâĂ©tait une honte ce type⊠DĂ©goĂ»tant vraiment⊠Jâai lui ai dit Ă elle quâil fallait se dĂ©faire dâun homme comme ça parce que vraiment ça se voyait quâelle nâĂ©tait pas heureuse elle aussi. Petit Ă petit, elle mâavouait quâil lui faisait mal juste pour lui faire mal et quâelle nây prenait aucun plaisir. Quelle tristesse cette histoire. Et en parallĂšle, X ». Le moins scrupuleux de tous, et le plus dĂ©goutant sans doute. Comme sâils faisaient tous la course entre eux, câest incroyable⊠Un type qui mâa proposĂ© de le rejoindre chez lui, pour venir passer une sĂ©ance avec lui dans son Donjon. Un donjon ! Chouette ! Ăa me faisait bien envie, dâautant plus quâil me semblait correct de premier abord. Et pour une sĂ©ance sans lendemain, je nâavais rien Ă perdre. Cette fameuse sĂ©ance fut bonne, et nous Ă permis de bien nous connaĂźtre lui et moi. JâĂ©tais Ă lâaise, je me suis confiĂ© et il mâa fait comprendre quâavec moi, il nây aura pas de dĂ©ception possible⊠Alors, jâai dĂ©cidĂ© dây retourner une seconde fois, puis une troisiĂšme. Jâai rencontrĂ© sa femme le soir mĂȘme ou il mâa percĂ© les seins. Ils mâont fait tous les deux part ce soir-lĂ de leurs projets pour lâavenir crĂ©er un lieu BDSM dans lequel je pourrais mâintĂ©grer. Nous avons donc visitĂ© des domaines et jâĂ©tais ravie de ce projet. Jâai fait confiance, Ă tort une fois encore⊠X, un beau jour, avec sa femme, mâont confiĂ© que depuis des annĂ©es madame se prostituait pour mettre du beurre dans les Ă©pinards, quâil pouvait gagner jusquâĂ de belles sommes tous les mois. Ensuite, il mâa dit quâil allait organiser des gangs bangs pour moi. Assez vite, jâai compris quâil voulait que je me prostitue moi aussi pour que je lui finance avec sa femme le projet. Un vieux portable, une recharge Ă 5 euros et crĂ©e une annonce sur un site dâescorting. Jâai vite arrĂȘtĂ© ça. JâĂ©tais au bout de ma vie une fois encore. AbusĂ©e, abusĂ©e et encore abusĂ©e. Câest donc ça dâĂȘtre soumise ?? Jâai honte de ces types et je les dĂ©teste tous. Aujourdâhui, il faut savoir que jâavais laissĂ© du matĂ©riel perso Ă X qui nâa jamais voulu me rendre, quâil sâest offert un lieu et que son projet Ă©volue. Je suis tellement dĂ©goĂ»tĂ©e et jâai tellement la haine quâen toute impunitĂ©, il continue son petit bonhomme de chemin. Je lâentends encore dire, Câest bien, avec toi, on va vite financer les travaux », car il se disait que Clarisse CalliopĂ©, câĂ©tait le jackpot. Le soir oĂč je lui ai dit que je nâavais pas envie de me prostituer, jâai pris la porte aussitĂŽt. CâĂ©tait dĂ©jĂ loin le avec moi, tu nâauras pas de dĂ©ception possible. » Et le je serais toujours lĂ pour toi » Fais-moi confiance » Si ce connard me lisait aujourdâhui, jâaimerais quâil sache que tout se paiera un jour. Que le proxĂ©nĂ©tisme est passible de prison. Lui qui nâa pas daigner me renvoyer mes affaires alors que câĂ©taient des objets dâune grande valeur financiĂšre mais surtout sentimentale pour moi⊠Jâai honte de cet article peu reluisant, jâai honte de tous ses hommes plus dĂ©gueulasses les uns que les autres que jâai pu croiser. Jâai honte de nâavoir pas mieux que ça comme message Ă vĂ©hiculer Ă peut-ĂȘtre des femmes qui me lisent en pensant que mon histoire pourrait leur servir dâexemple. De modĂšle de plĂ©nitude et dâĂ©panouissement en tant que soumise. Bref⊠Octobre 2018 Jâai ce portable dans les mains, cette annonce quâil mâa fait publier la veille et je suis seule chez-moi. X » mâa jetĂ© hier soir et je suis en colĂšre contre lui. Je laisse le portable de cĂŽtĂ© et lâannonce est enfin validĂ©e par le staff du site vers 15 h. Je nâen ai pas connaissance avant 19 h le soir lorsque je reprends le portable tout en constatant plus de 300 appels manquĂ©s⊠Je suis effarĂ©e. Je regarde le portable sonner, sonner et sonner encore sans jamais sâarrĂȘter. Tout Ă coup, je ne sais pas ce qui me passe exactement par la tĂȘte, mais je prends le portable et je dĂ©croche. Bonjour Madame, câest bien vous sur les photos ? Quelle jolie voix que la vĂŽtre. Pourrions-nous convenir dâun rendez-vous, vous et moi ? » Et lĂ , je me lance, je propose un cafĂ© Ă cette personne. Mais je prĂ©cise bien, juste un cafĂ©, rien dâautre, sans lui demander le moindre argent. Deux semaines plus tard, je prends la route. Trois heures de route pour rejoindre Paris et rencontrer cet homme. Et lĂ , croyez-moi ou pas, mais je rencontre Papang⊠RĂ©trospective 2018 Pour conclure, je ne regrette pas le passĂ©, mais je suis fiĂšre dâavoir rĂ©ussi Ă traverser tout ça et dâĂȘtre encore dĂ©bout Ă lâheure quâil est pour vivre tout ça. Je ne sais quâaujourdâhui rien nâest facile, mais que tout est plus sain. Jâai hĂąte de vivre la suite. Merci de mâavoir lu, dâavoir pris la peine de le faire, surtout pour un article aussi long et pas trĂšs rĂ©jouissant. Jâavais besoin de tout vous dire et que crois que câĂ©tait le bon moment pour cela. Maintenant, vous savez tout⊠To be continued⊠RĂ©sumĂ©du programme C'est l'histoire d'un mec qui poussait toujours le bouchon un peu plus loin pour bousculer l'ordre Ă©tabli. Son premier sketch, C'est l'histoire d'un mec, fait un carton. (pour la France et la Belgique). NB : 72 sketchs rĂ©pertoriĂ©s (dont 14 chansons ) 1974. une idĂ©e tout simple peut devenir un grand filmBon, nous y voilĂ ! Nous sommes encore loin de parler de rĂ©aliser un film, de plateau, dâĂ©quipe, de camĂ©ra ou de lumiĂšre. Parlons, si vous voulez bien, du cĆur de ce qui nous intĂ©resse Lâhistoire. Et pour avoir une histoire il nous faut une idĂ©e de scĂ©nario. Vous avez cette idĂ©e en tĂȘte car elle vous stimule, elle vit en vous. Vous devez la laisser sortir, câest plus fort que vous vous ĂȘtes levĂ© avec la ferme intention dâĂ©crire, poser la premiĂšre pierre de votre futur scĂ©nario/ film. Mais voilĂ , tout nâest pas si effet, vous avez votre idĂ©e. Elle vous semble super, peut-ĂȘtre la meilleure histoire Ă laquelle vous ayez pensĂ© jusquâalors. Tout content, vous en parlez Ă vos proches mari ou femme, amis, parents⊠et lĂ câest la possibilitĂ©sVotre entourage trouve votre histoire pas mal ou complĂ©tement idioteVous racontez votre idĂ©e, mais vous vous embourbez dans les explications, les dĂ©tails, bref la confusion sâinstalle. RĂ©sultat votre idĂ©e nâa pas le succĂšs que vous faites-vous confiance. Ăa paraĂźt bĂȘte, mais si vous-mĂȘme vous ne croyez pas en ce que vous dites, comment ceux qui vous entourent y croiraient Ă leur tour. De plus, ce nâest pas parce quâautour de vous personne, ou plutĂŽt tout le monde trouve votre idĂ©e idiote, quâelle lâest !!!!!!!!!lassedesignen/ shutterstockJe vais vous donner un exemple concret avec une idĂ©e de lâhistoire dâun spĂ©cialiste des phĂ©nomĂšnes dâovni. Depuis quelques temps, des faits Ă©tranges se produisent partout sur Terre. Il pense que des extraterrestres peuvent en ĂȘtre la cause. A lâautre bout du pays un autre homme assiste Ă des apparitions lumineuses dans le ciel. Quelques jours plus tard, il a des visions du lieu oĂč les extraterrestres vont se en pensez quoi ? Moi je dirais tirĂ© par les cheveux, mal racontĂ©, ou encore mouaisâŠbof. Je viens tout simplement de dire Ă Steven Spielberg que son idĂ©e de rencontre du troisiĂšme type/ close encounters of the third kind est Ă chier ! Vous voyez oĂč je veux en venir ? Si vous livrez votre idĂ©e brute, il y a de forte chance que cela fasse un flop. Alors que ça ne veut pas dire quâelle soit mauvaise. Nâest ce pas Steven ?Revenons Ă la deuxiĂšme possibilitĂ©. Pour Ă©viter de vous embarquer dans des explications ou dĂ©tails qui nâen finissent plus, vous devez impĂ©rativement Ă©crire votre idĂ©e en quelques lignes 2 ou 3 pas plus. Et donnez des noms, mĂȘme provisoires Ă vos personnages. Reprenons lâexemple de shutterstockClaude Lacombe est un spĂ©cialiste des OVNI. Alors quâil est au Mexique, il retrouve des avions de la seconde guerre en parfait Ă©tat, alors quâils avaient disparu sans laisser de trace. Dâautres phĂ©nomĂšnes Ă©tranges se produisent sur Terre. A lâautre bout du pays, Roy assiste Ă lâapparition dâun OVNI. Quelques jours plus tard, Roy a de plus plus de visions sur lâendroit oĂč la rencontre va se dĂ©roulerâŠVous voyez la diffĂ©rence ? Jâai juste ajoutĂ© des noms, un fait, un enjeu et ce nâest plus du tout la mĂȘme une chose concernant les retours de vos proches sur vos idĂ©es. Plusieurs dâentre vous me disent sur les forums A chaque fois que je raconte mon histoire, les rĂ©actions sont ah ! ça me fait penser Ă tel ou tel film » Si vous vivez cela ne paniquez pas. Tous les sujets ont pour ainsi dire Ă©tĂ© traitĂ©s. Je pourrais vous donner une multitude de films qui parle de rencontres amoureuses, de trahisons, de gangsters ou encore dâextraterrestresâŠ.votre sujet fera forcement penser Ă un film, cela ne veut pas dire que les actions, les rebondissements, les personnages et leurs quĂȘtes seront les mĂȘmes. Lâhistoire que vous Ă©crivez et le traitement de celle-ci vont faire toute la diffĂ©rence. En un mot comme en cent laissez les gens Ă vous de jouer. Prenez votre idĂ©e et synthĂ©tiser la en quelques phrases. Allez au plus simple. Dites vous bien une chose, si vous ne rĂ©ussissez pas Ă faire cet exercice, câest que votre idĂ©e est encore floue. Une idĂ©e floue pour vous, le sera immanquablement pour les autresâŠ.Une derniĂšre chose. Nous avons vu dans le prĂ©cĂ©dent article que votre scĂ©nario a pour but dâĂȘtre lu. Parfois mĂȘme vous allez devoir raconter lâhistoire de vive voix, Ă un producteur par exemple. Cette exercice vous permettra de savoir raconter pitcher votre histoire dâune façon claire et prĂ©cise, tout en suscitant le dĂ©sir dâen savoir plusâŠvous me suivez ?!Cela peut-ĂȘtrePierre est mariĂ© Ă Fanny. Alors quâil lâattend depuis une heure dans leur restaurant prĂ©fĂ©rĂ©, pour fĂȘter leur 15 Ăšme anniversaire de mariage, il la voit sâattabler avec un autre homme. IntriguĂ© Pierre se lĂšve et se dirige vers leur table. A sa grande surprise Fanny affirme ne pas le connaĂźtreâŠGrace Ă cet exercice nous voyons les prĂ©mices du Synopsis, que nous verrons en dĂ©tail un peu plus tard, ne vous inquiĂ©tez pas. ATTENTION tout sâĂ©crit au shutterstockRĂ©sumons il nây a pas de mauvaises idĂ©esFaites-vous confianceNommer vos ou votre personnage principal/auxSynthĂ©tiser votre idĂ©e en 2 ou 3 phrases de câest lâhistoire dâun mec/ Ă©crit au prĂ©sentA vous de trouver une idĂ©e de scĂ©nario qui vous stimule ou qui vous fait tu as des questions nâhĂ©site pas Ă me laisser un petit tu as aimĂ© cet article, la meilleure maniĂšre de me le dire câest de cliquer sur le bouton Like » en bas de la page. Tu peux retourner au plan du site pour lire dâautres aimeras aussi les articles Lâoffre et la demande adapte ton histoireFaire un film pour la tĂ©lĂ© ou pour le cinĂ©ma ?Apprendre le cinĂ©maBon Courage,Tomï»żParoles de la chanson C'est L'histoire D'un Mec... par Coluche "C'est l'histoire d'un mec..." - Vous la connaissez ? Non ? Oui ? Non, parce que sinon... parce que des fois y a des mecs... bon... ah oui... Parce que y a des mecs... - Vous la connaissez ? Non, dites-le parce que quand les gens y la connaissent aprĂšs on a l'air d'un con. "Alors lĂ , le mec..." - Ah oui ! parce que y a des mecs des fois... Non, c'est un exemple... Oui, y a des mecs ... Alors, euh... Ăa dĂ©pend des mecs, parce que ya des mecs...Alors, bon, des fois, c'est l'histoire avec des bagnoles, tout ça... Et puis le mec oui, euh... Mais lĂ , non ! Ah oui ! Non lĂ , c'est l'histoire d'un mec, mais un mec normal... Un blanc quoi... Ah oui, parce que dans les histoires, y'a deux genres de mecs... Ah oui... Alors, t'as le genre de mec... - "Oui, euh.... Moi, euh, euh... Oui, oui...", le mec, "Oui..." " Et puis, t'as le genre de mec -"Non, non...". Alors, on leur dit, mais, des fois, on est obligĂ©... Non, le mec non... Et lĂ , ce serait plutĂŽt un mec "non", le mec... Mais normal je veux dire... Pas un Juif... Ah oui, parce que y'a des histoires... Y a deux genres d'histoires, ah oui... Y a des histoires, c'est plus rigolo quand c'est un Juif... Si on est... Pas Juif... Ben oui, faut un minimum... Et puis y a les histoires, c'est plus rigolo quand c'est un Belge... Oui... Si on est... Suisse... Ou le contraire... Un Suisse, si on est Belge... Parce que les Belges et les Suisses c'est les deux seules races qui se rendent pas compte qu'en fait c'est pareil, mais il se gourent... En fait, j'exagĂšre, c'est Ă cause de la distance qui les sĂ©pare, elle est pas Ă©norme... Mais oui... Mettons qu'on rencontre un vrai con en Suisse... C'est un Belge... Mais dans l'ensemble ça valait pas le coup de faire deux pays rien que pour ça, hein ils aurait pu se dĂ©brouiller... Enfin un Suisse... Moi je m'en moque... Je veux pas m'engueuler avec les gens, moi... Hein... Non, y a quand mĂȘme moins d'Ă©trangers que de racistes en France... Non, je veux dire si j'ai le choix je prĂ©fĂšre m'engueuler avec les moins nombreux... Enfin, un Suisse... Moi je m'en fous, hein, je suis ni Belge, ni Suisse, ni Juif... Je suis normal... Mais en tout cas, c'est pas un noir... D'abord parce que y'a aucune raison pour que ce soit toujours les mĂȘmes qui dĂ©rouillent... Et puis, si c'est un noir, c'est façile, un noir... Mettons que y ait... Bon... Parce que un noir c'est... On les appelle comme ça exprĂšs nous d'ailleurs, oui ben, ils le font pas mĂ©chament la plupart... Oui parce que nous on regarde les mains.... Tout ça, bon... Moins dedans... Mais si... Euh... Ah oui... Bon... Et... Tout petits dĂ©jĂ ... Et des fois, mĂȘme leurs parents... Ah oui, pas tous, mais la plupart... Enfin, un Suisse... "Alors, le mec..." - Ah oui parce que non, il y a quand mĂȘme une histoire... Ah oui, non, c'est l'histoire d'un mec... Bon d'accord, si on veut, mais... "C'est l'histoire d'un mec qui est sur le pont de l'Alma... Et qui regarde dans l'eau", le mec..." - Pas con le mec !!!!... Ah oui, parce que c'est vrai j'y suis allĂ© moi, et c'est vrai... T'as des mecs ils passent tous les jours sur le pont de l'alma et y regardent pas dans l'eau, les mecs... T'as des mecs ils passent sur le pont de l'Alma... Eh bien... Y'aurait pas d'eau dessous... Ils passeraient quand mĂȘme... Et c'est con parce que nous on passe sur les ponts Ă cause qu'y a de l'eau dessous... Sans ça, tu parles, on irait pas faire un dĂ©tour... Alors les gens y disent - "Ah ben, on sait pas oĂč passe notre pognon."... Y regardent pas... Alors lĂ ; le mec, y regarde tout ça et puis ça l'intĂ©resse tout ça, bon... "Au bout d'une demi-heure..." - Parce que normalement ça dure une demi-heure, mais moi j'abrĂšge... Parce que on va pas passer une demi-heure avec... "Au bout d'une demi-heure, y a un autre mec qui arrive.... Et qu'est-ce qui voit, le mec ? Y voit un mec qui est lĂ ; et qui regarde dans l'eau...", hĂ©... Alors le mec..." - Parce que le mec, bon et puis l'autre, parce que, bon, et puis ... Parce que maintenant y a deux mecs... Ah non, prenez des notes parce que je vais pas rĂ©pĂ©ter... "Alors le mec y s'approche et y dit "HĂ©, dites donc, qu'est ce que vous faites Ă regarder dans l'eau ?", hĂ©, y dit le mec... au Suisse.. "Alors l'autre y lui dit "Ho ben, j'suis emmerdĂ© parce que j'ai laissĂ© tomber mes lunettes dans la Loire..." - Parce que le pont de l'Alma c'est sur la Seine... Ah, ça, si on sait pas, on comprend que dalle... Ouais ouais, Ă cet endroit-lĂ , c'est la Seine... Oui, alors parce que... "Le mec y lui dit "J'suis emmerdĂ© parce que j'ai laissĂ© tomber mes lunettes dans la Loire"... - Faut quand mĂȘme pas prendre les Suisses que pour des cons... Non, y a des Belges dans le tas... "Alors l'autre y lui dit - "Ho... hĂ©... c'est pas la Loire, c'est la Seine !", hĂ© ! - Elle est rigolote, hein... Non mais elle est pas finite lĂ ... "Alors l'autre y lui dit... Parce que l'autre y lui dit... - "C'est pas la Loire, c'est la Seine..." - J'viens de le dire... Si vous suiviez un peu... "Alors l'autre y lui dit - "Ho, ben vous savez, moi, sans mes lunettes..." - Elle est rigolote, hein ? - Coluche
Cest l'histoire d'un mec. 137 Jâaime. Association sans but lucratif de diffĂ©rents artistes qui, depuis 2001, mettent leur talent et leur Ă©nergie au Association sans but lucratif de diffĂ©rents artistes qui, depuis 2001, mettent leur talent et leur Ă©nergie aule juin 19, 2018 Par dans Articles 16 784 vues Je ne vais pas prendre de ne vais pas mentir. Je ne vais pas cacher. Je vais raconter. Mon voyage au Gabon a Ă©tĂ© un des plus dur voyage que jâai vĂ©cu. Il a aussi Ă©tĂ© un des plus beaux. En intensitĂ©, en ouverture, en guĂ©rison de moi-mĂȘme. Cet article est illustrĂ© des photos de mon voyage, en 2016, et de nombreux portraits de la femme que jâai Ă©tĂ© lĂ -bas. Plonge avec moi dans mon histoire. Gabon, dĂ©cembre 2016. Jâai atterri Ă Libreville le 22 dĂ©cembre 2016. Je partais lĂ -bas pour dĂ©couvrir le pays et pour voyager. On mâavait prĂ©venu que le Gabon nâĂ©tait pas un pays facile. On mâavait mĂȘme dit que câĂ©tait dangereux. Jâai eu peur avant de dĂ©coller. Mais jâavais prĂ©vu ce voyage depuis plusieurs mois. Et jâai dĂ©cidĂ© dây aller malgrĂ© tous les avertissements. Parce ce que je crois en mon intuition. Parce que je crois en ma guidance. Jâatterris en pleine nuit. Un chauffeur vient me chercher pour mâemmener au airbnb que jâai louĂ© dans un quartier calme de Libreville, la capitale. Il fait extrĂȘmement chaud. La pluie tombe comme des cordes sur le toit en tĂŽle de mon petit appartement. Je ne connais pas le pays, je nâai pas vraiment de plans ni de feuille de route, je suis partie Ă lâaventure avec mon sac Ă dos, comme jâaime. Je suis une aventuriĂšre, et je suis arrivĂ©e dans ce pays la fleur au fusil. Le premier jour, je sors trĂšs peu. Je crois que jâai passĂ© la journĂ©e Ă dormir pour mâacclimater au pays. Je reviens dâun voyage dâun mois au Maroc et jâai besoin de me reposer pour entamer la suite de mon pĂ©riple. Le deuxiĂšme jour, je dĂ©cide de prendre un taxi pour aller au centre et visiter la ville. Je monte dans un taxi et deux jeunes hommes gabonais sont dedans, nous sympathisons illico, le contact passe. On sâarrĂȘte au bord de la plage et ils mâoffrent Ă goĂ»ter une noix de coco. Puis ils se proposent de mâemmener manger un morceau dans un boui-boui de la ville. Je les suis. Je suis trĂšs contente dâavoir trouvĂ© des guides » locaux ! Je goĂ»te du crocodile oui ! et aussi un poisson dont je ne me rappelle plus. LĂ , un des deux hommes sâen va, il a des courses Ă faire, et me laisse avec lâautre, que je nommerais Jee. Jee propose de me faire visiter la ville. Il est trĂšs gentil, expressif, attentionnĂ©. Je me laisse guider, je suis trĂšs contente de lâavoir rencontrĂ©, car il me montre les endroits les plus typiques de la ville, et jâaime rencontrer les gens du pays pour visiter Ă leur maniĂšre. Câest ainsi que je construis mes voyages, au fil des rencontre. CâĂ©tait la veille de NoĂ«l, le 23 dĂ©cembre. Tout va trĂšs vite en voyage. Tout es plus intense. On a pas de recul. Je passe la journĂ©e avec Jee. Il mâemmĂšne vraiment partout. En fin de journĂ©e, nous allons boire des biĂšres sur la fĂȘte foraine. On parle, on se rencontre. Il ne me lĂąche pas dâune semelle. Il me fait la cour en fait. Il me prend la main, tente de se rapprocher de moi. Je le laisse faire, je suis un peu mal Ă lâaise. Mais il ne me veut rien de mal et il est si gentil. Nous allons prendre un dernier verre dans une boĂźte de nuit. Il me dit quâil me trouve trĂšs belle et quâil aimerait ĂȘtre avec moi les Gabonais sont trĂšs trĂšs rapides en demande en mariage. Je lui explique que je suis plus ou moins dans une relation amoureuse et que je ne cherche personne. Je lui explique ça trĂšs clairement. Mais je crois quâil nâentend pas, ou bien quâil sâen fout. Je me sens moins seule de lâavoir rencontrĂ©, il est vite devenu un point de repĂšre. Il me propose mĂȘme de mâemmener visiter le nord du pays, rencontrer les populations des villages et sa famille. Ca me tente ! AprĂšs avoir bu un verre en boĂźte, il me raccompagne Ă mon airbnb. Je le laisse entrer chez moi. Il est trĂšs insistant dans ses paroles et extrĂȘmement douĂ© pour me brouiller la tĂȘte. Ă ce moment lĂ , je ne rĂ©alise pas vraiment ce qui se passe, je le comprendrais beaucoup plus tard. Nous buvons un dernier verre et mangeons un morceau ensemble. Il demande Ă dormir avec moi. Je ne veux pas. Je lui demande de partir. Il ne veut pas me laisser. CâĂ©tait sans doute vers 22h. Tout dâun coup, il se met Ă pleuvoir, pleuvoir, pleuvoir des trombes comme il en tombent lĂ -bas Ă la saison des pluie. Je me sens mal de le mettre dehors, si tard, sans taxi pour rentrer avec la pluie qui tombe. Je lâautorise Ă dormir chez moi au pied du lit, mais pas avec moi ! Je dois presque batailler pour cela, mais Jee finit par accepter de dormir par terre. Au petit matin, il vient dans le lit pour se rapprocher de moi. Je lui dit non, laisse-moi tranquille, je ne veux pas dormir avec toi. Il se remet par terre. JâĂ©prouve de la culpabilitĂ© Ă le faire dormir par terre mais je nâai vraiment pas envie quâil dorme avec moi. Le lendemain, je suis de mauvaise humeur Ă cause de ses circonstances. Je suis Ă la fois contente de ne pas ĂȘtre seule mais aussi Ă©nervĂ©e par son comportement que je trouve collant et envahissant. Je suis contrariĂ©e par cette situation et en mĂȘme temps ambiguĂ« car je ne lui dit pas de partir. Je ne sais pas trop quoi faire. Jâai peur de me retrouver seule. Câest tout de mĂȘme rassurant de lâavoir prĂšs de moi pour visiter la ville et je suis un peu vulnĂ©rable et sans repĂšre avec les codes du pays. Libreville, câest la faune !!! Nous nous promenons dans le quartier oĂč jâhabite, un petit tour. Je luis dis ensuite que je veux ĂȘtre seule, que jâai besoin de me reposer. AprĂšs de longues nĂ©gociations, il accepte de me laisser. Il me recontacte plus tard dans la journĂ©e pour faire un tour. Jâaccepte. Il mâemmĂšne faire les magasins, il mâemmĂšne chez quelquâun de sa famille pour prĂ©parer un repas, puis mâemmĂšne me faire les ongles, puis Ă nouveau chez un autre membre de sa famille qui nous sert Ă nouveau Ă manger. Il continue de me faire la cour. Je suis de plus en plus mal-Ă -lâaise, je lui explique que je ne suis pas disponible, que je suis avec quelquâun dâautre. Je ne cesse de repousser ses avances. Il nâest pas violent. Il ne fait aucun geste pour me forcer. Il tente simplement dâĂȘtre en contact continuellement avec moi en me prenant la main. Que je repousse Ă chaque fois. Mais il ne lĂąche pas lâaffaire. Câest le soir de NoĂ«l. Nous allons boire un verre le soir. Au Gabon, il y a des bars partout avec une musique assourdissante. Nous buvons une biĂšre puis deux, puis trois dans un coin de la ville. Jâai envie de rentrer. Il me dit ne tâinquiĂšte pas jâai un ami qui peut venir te ramener, mais il est pris dans les embouteillages» le soir de NoĂ«l, câest la folie, il y a des voitures partout! Je patiente. Une heure. Peut-ĂȘtre deux heures. Ă 23h, je nâen peux plus, jâai vraiment envie de rentrer me coucher. Tant pis pour faire la fĂȘte, je nâai pas la tĂȘte à ça. Je me fĂąche et je lui dit il fait quoi, ton ami ? Ca fait 3 heures quâon lâattend. Je vais trouver un taxi ». Il me suit, Ă©videmment. Nous trouvons un taxi pour que je rentre chez moi. Je lui dit de me laisser, ce quâil ne fait pas. Il veut me raccompagner pour ĂȘtre sĂ»r que je rentre saine et sauve chez moi. Sur la route, des gens se battent. Je ne suis pas rassurĂ©e. Le taxi nous dĂ©pose chez moi. Je ne retrouve plus la grille dâentrĂ©e. Jâaimerais que Jee reprenne le taxi et me laisse tranquille. Je suis Ă©puisĂ©e par ses trois jours dâarrivĂ©e, et de harcĂšlement psychologique. Je me sens vulnĂ©rable. Jâai la tĂȘte embrouillĂ©e. Jee insiste et ne reprend pas le taxi, il descend avec moi. Je suis partagĂ©e entre lâenvie quâil parte, le malaise qui est lĂ depuis le presque dĂ©but de notre rencontre et ma culpabilitĂ© de le repousser continuellement. Il est gentil, il prend soin de moi, il nâest pas moche physiquement. IntĂ©rieurement, je me dis Câest quoi mon problĂšme ? Pourquoi je me sens mal avec lui alors quâil est super gentil, quâil mâemmĂšne visiter sa famille, les lieux de Libreville, etc.. Pourquoi je ne veux pas de lui ? » On rentre chez moi. Je mâassois Ă la table de la cuisine. Je me rappellerais toujours de ce moment lĂ dans ma tĂȘte. Jee est lĂ , il me parle. Il est Ă mes genoux. Je suis dans un Ă©tat dâĂ©puisement et de vulnĂ©rabilitĂ© totale. Il me dit que jâai beaucoup souffert par amour, et que câest pour ça que je ne veux pas mâouvrir Ă lui. Il me dit que lui, il va tout me donner, il va me faire oublier tous les hommes qui mâont fait du mal, que je ne sais pas ce que câest lâamour, quâaucun homme ne pourra mâaimer comme lui le fera, quâil va me faire oublier tout le mal que jâai vĂ©cu en amour. Ses mots me touchent le cĆur. Je me met Ă pleurer. Je craque. Je pleure. Je lĂąche tout. Jâai passĂ© 3 jours Ă lutter contre lui, Ă ne pas arrĂȘter de lui expliquer que je ne suis pas disponible, Ă repousser ses avances, mais lĂ , je craque littĂ©ralement. Je nâen peux plus de lui dire non. Je nâen peux plus quâil ne mâentende pas. Je me dis que sâil me voit pleurer, il va comprendre. Il va comprendre quâil me harcĂšle. Je pleure. LittĂ©ralement, je le laisse faire, je dĂ©cide de ne plus lutter contre lui. Je suis complĂštement immobile Ă lâĂ©couter avec mes larmes. Un viol, ça arrive comme ça. Tout simplement. Il me prend dans les bras. Il me porte Ă mon lit. Il me dĂ©shabille. Je continue dâosciller entre larmes et explications. Il continue de me rassurer. Ă un moment, je me souviens mâĂȘtre dit Peut-ĂȘtre quâil a raison. Peut-ĂȘtre que câest moi qui ai un problĂšme avec les hommes et que peut-ĂȘtre il peut vraiment mâaimer. Peut-ĂȘtre quâil mâa percĂ© Ă jour et quâil peut me sauver. » Ă un moment, je me souviens mâĂȘtre dit Ok, il faut que ça finisse. Il faut que ça finisse, donne lui un prĂ©servatif, fais-le jouir et il va partir ! » Le seul moyen pour quâil me laisse Ă©tait de lui donner ce quâil voulait. Alors, jâai finis pas lui dire Ok, va-y, on fait lâamour mais tu te protĂšges ». Il a mis un prĂ©servatif. Mâa pĂ©nĂ©trĂ©. Ce nâĂ©tait pas agrĂ©able. JâĂ©tais totalement dĂ©munie. Sa queue Ă©tait rude et sans amour. Il a arrĂȘtĂ© puis il mâa dit alors, câest bien ? ». Je lui ai rĂ©pondu que non, ce nâĂ©tait pas agrĂ©able. Jâai cru que câĂ©tait fini, quâil avait compris. Il a enlevĂ© le prĂ©servatif. Puis il a recommencĂ© Ă vouloir me pĂ©nĂ©trer. Je pleurais encore. Comment est-ce possible quâun homme pĂ©nĂštre une femme qui pleure sans se rendre compte quâil la viole ? Câest Ă ce moment lĂ que jâai rĂ©alisĂ©. Jâai rĂ©alisĂ© quâil Ă©tait en train de me pĂ©nĂ©trer sans prĂ©servatif et que je pouvais tomber enceinte sâil jouissait en moi. Une alarme sâest allumĂ©e illico dans ma tĂȘte. Jâai criĂ©, jâai pleurĂ©, jâai dit Stop ! Je ne veux pas tomber enceinte, tu es malade ! Tu tâen vas ! Maintenant. » Cette fois-ci, je ne lui ai pas laissĂ© le choix. Jâai tenu bon. JâĂ©tais en larmes. Je me suis dit Lorsquâil va partir, tu vas tâeffondrer et ça va ĂȘtre la plus dure nuit de ta vie. » Jâai cru que je mâarrachais le cĆur de devoir le faire partir. Il est parti. Les larmes ont cessĂ©es instantanĂ©ment. Je me suis endormie comme une masse. Le lendemain, jâai appelĂ© une amie et ma famille. CâĂ©tait le jour de NoĂ«l. JâĂ©tais encore embrouillĂ©e. Jâai tout racontĂ© Ă mon amie. Elle mâa soutenue. Elle mâa dit avec douceur et amour ce que jâavais besoin dâentendre Tu sais, ce nâest pas parce quâun mec te veut que tu dois le vouloir. Tu dois choisir les mecs avec qui tâas envie de coucher. Ce nâest pas parce quâun mec va te faire la cour, ĂȘtre super gentil, te payer tout ce que tu veux, te dire des mots dâamour, que tu dois lui donner ton corps. Câest toi qui choisis. Imagine que tu dois coucher avec tous les mecs que tu croisent dans la rue et qui sont gentils avec toi ! Ce nâest pas possible. » Jâai compris. Jâai compris Ă quel point jâĂ©tais vulnĂ©rable et que cet homme Ă©tait entrĂ© dans mes failles. Jâai eu un Ă©lectro-choc. JâĂ©tais dans une rage folle contre Jee. Jâai pris la dĂ©cision de ne pas le revoir, et le lendemain, lorsquâil mâa contactĂ© par tĂ©lĂ©phone, je lui ai assenĂ© on ne se revoit pas, câest terminĂ©. Je ne veux absolument pas te revoir. » Ăvidemment, il nâa pas compris. Il se demandais pourquoi je rĂ©agissais comme ça, moi qui mâĂ©tait ouverte Ă lui, qui lui avait ouvert mon corps et mon lit. Il mâa harcelĂ© de messages et dâappels. Je suis allĂ© boire un coca-cola non loin de chez moi. Il mâa appelĂ© Ă ce moment lĂ en me disant quâil nâĂ©tait pas loin, en sâexcusant de son comportement, mais quâil tenait absolument Ă ce quâon discute et Ă me prĂ©senter ses excuses. JâĂ©tais dans une colĂšre noire. Jâai acceptĂ© quâil vienne pour me prĂ©senter ses excuses. Il est arrivĂ©. Je lui ai dit que ce quâil avait fait, câĂ©tait du viol. Je lui ai dit, la rage dans la voix Ă quel moment, depuis quâon sâest rencontrĂ©, je tâai dit oui, je veux coucher avec toi ? Oui, je te veux ? Ă quel moment ??? » Ă aucun moment, je nâai dit oui. Ă aucun moment je nâai exprimĂ© ni verbalement, ni physiquement que je voulais coucher avec toi ». Je lui ai dit que chez nous, ce quâil a fait, câest du viol. Que chez nous, un homme peut raccompagner une femme chez elle et mĂȘme boire une verre chez elle, mais que ce nâĂ©tait pas pour ça quâelle allait coucher avec lui. Je lui ai dit toute ma colĂšre. Jâai Ă©tĂ© ferme. JâĂ©tais dans une colĂšre noire. Les codes ne sont pas les mĂȘmes. Il nâa pas compris que câĂ©tait un viol. Comme tous les hommes qui nâentendent pas. Qui ne savent pas que lorsquâune femme ne dit pas oui, je te veux », câest quâelle nâest pas consentante. Comme toutes les femmes qui ne savent pas que lorsquâelles ne disent pas clairement oui, je te veux » et quâelle font lâamour quand mĂȘme, elle se retrouvent en position dâabus de leur propre corps. Une femme doit apprendre Ă dire non, je ne te veux pas » et oui, je te veux ». Une femme doit apprendre Ă respecter et Ă©couter son dĂ©sir et son rythme. Un homme doit apprendre Ă demander le oui » et le non » dâune femme et Ă accepter sa rĂ©ponse. Un homme doit accepter de demander si une femme veut coucher avec lui, dĂšs que cela nâest pas clair. Un homme doit apprendre Ă laisser une femme parler de son dĂ©sir, sans attente en retour de pouvoir coucher avec elle. Un homme, sâil est vraiment clair, doit apprendre Ă recevoir le oui » dâune femme sans avoir, une seule seconde, Ă le forcer. Ă le soutirer. Ă le manipuler. Un homme doit savoir entendre le non et lâaccepter sans que cela lâinsĂ©curise. Une femme doit apprendre Ă choisir selon son dĂ©sir. Selon les Ă©lans de son corps. Elle doit apprendre Ă toujours Ă©couter et savoir dire non si câest non. Ă savoir dire non. AprĂšs cette conversation, Jee me demande une chose. Et il insiste fortement. Il veut ĂȘtre lĂ jusquâĂ la fin de mon sĂ©jour Ă Libreville. Jâai choisis de prendre un billet de train pour lâautre bout du pays afin de continuer ma visite, seule, et Jee me demande dâĂȘtre lĂ pour me protĂ©ger jusquâĂ ce que je parte, ce qui doit ĂȘtre le lendemain ou le surlendemain. Il est de nouveau trĂšs insistant. Mais les choses sont claires. Jâaccepte. Ă partir de ce moment lĂ , Jee reste Jee, il prend soin de moi, mais il ne me touche plus, il a compris. Le jour de mon dĂ©part pour lâintĂ©rieur du pays, il mâemmĂšne Ă la gare. Et lĂ , je me rappellerais toujours ce quâil a fait. Il a mimĂ© un homme qui vient sâassoir Ă cĂŽtĂ© moi dans le train et qui essaye de me faire la conversation. Il mâa dit si un homme vient sâassoir Ă cĂŽtĂ© de toi et entame la conversation avec toi, tu fais quoi ? » Jâai mimĂ© en retour je tourne la tĂȘte et je dis non ». Jee mâa appris Ă poser mes limites. Ă comprendre que si je laisse entrer un homme chez moi, dans ce pays, câest que je suis consentante. Ă comprendre que si jâentame la conversation avec un homme, câest que, pour ce mĂȘme homme, je suis potentiellement intĂ©ressĂ©e pour aller plus loin. Au Gabon, si un homme aborde une femme, câest quâil veut lui faire la cour. Les femmes lĂ -bas, si elles ne sont pas intĂ©ressĂ©es, tournent la tĂȘte en disant non. ». Il nây a pas de de mi-mesure et de subtilitĂ©s possibles. Je ne banalise pas ce qui sâest passĂ©. Je ne cherche pas dâexcuses Ă Jee. Il nâaurait pas dĂ» abuser de nâaurait pas dĂ» vouloir me forcer Ă coucher avec lui. Cet Ă©pisode de ma vie mâa beaucoup touchĂ©, plus que je ne le pense. Ce que je sais aujourdâhui, câest que je suis une guĂ©risseuse. Câest-Ă -dire que cette situation mâa permis de me transformer. Me permet encore aujourdâhui de mâaffirmer dans mon dĂ©sir. Que plus jamais une homme ne me touchera si je ne veux pas. Peut-ĂȘtre que je douterais encore. Peut-ĂȘtre que jâaurais encore et souvent le sentiment quâon peut entrer en intrusion dans ma vulnĂ©rabilitĂ©, dans mon psychisme. Peut-ĂȘtre. Je ne suis pas parfaite. Toutes les femmes ont cette problĂ©matique. Elles portent cet abus en elle. Moi, ça mâa marquĂ©. ProfondĂ©ment. Si un homme arrive Ă toucher ma vulnĂ©rabilitĂ©, alors, il peut abuser de moi. VoilĂ ce qui est inscrit en moi. Je ne laisserais plus faire cela. Lorsque je montre ma vulnĂ©rabilitĂ© Ă©motionnelle Ă un homme, Et que celui-ci en a profite pour mâemmener au lit, Afin de satisfaire son dĂ©sir, Câest du viol. Et ce nâest pas normal de vivre ça. Câest la rĂ©alitĂ© de beaucoup de femmes. Câest la rĂ©alitĂ© de beaucoup dâhommes qui ne savent pas accueillir la vulnĂ©rabilitĂ© Ă©motionnelle dâune femme. Ou la leur. Et qui abusent de la vulnĂ©rabilitĂ© de leur partenaire. Par ignorance. Par brutalitĂ©. Par envie de pouvoir. De possession. Câest nul. Avec le recul, je vois. Je vois Ă quel point ce qui sâest passĂ© mâa permis de prendre le chemin de mon affirmation, de lâaffirmation de mon dĂ©sir. Jâai eu besoin de me pardonner. Jâai eu besoin de me pardonner dâavoir eu Ă vivre ma sexualitĂ© de cette maniĂšre. Jâai eu besoin de me pardonner dâavoir mis si longtemps Ă me respecter, Ă croire en moi et en mon corps. Lorsque je nâai pas de dĂ©sir physique pour un homme, je nây vais pas. Je ne rĂ©ponds pas peut-ĂȘtre », je ne fais rien croire. Je dis Non, je ne te dĂ©sire pas. » Et lâhomme aura beau me donner tous les arguments du monde, mon dĂ©sir est plus important que le sien. Mon dĂ©sir est mon centre sacrĂ©. Mon dĂ©sir est ma boussole. Si je ne te dĂ©sire pas, ne me fais pas changer dâavis. Si je ne te dĂ©sire pas, ne me pĂ©nĂštre pas. Si je te dĂ©sire pas, accepte-le. Depuis ce viol, je nâai jamais recouchĂ© avec un homme si je ne le dĂ©sirais pas totalement. Et Dieu sait si jâen rencontre des hommes qui mâoffrent leur dĂ©sir ! Beaucoup. Souvent ! Ă prĂ©sent, je choisis. Il nây a plus de doutes possible. Pour pouvoir ĂȘtre vulnĂ©rable dans les bras dâun homme sans me sentir en danger, jâapprends Ă renforcer ma sĂ©curitĂ© Ă©motionnelle. Ă accepter dâaccueillir ma vulnĂ©rabilitĂ© sans avoir peur de me faire violer. Câest la partie la plus difficile. Se pardonner. Retrouver la confiance en soi. Apprendre la confiance totale en soi. Poser les limites qui nous conviennent. Respecter son rythme Ă©motionnel en matiĂšre de relation. Jâai choisis que je pouvais ĂȘtre vulnĂ©rable sans me faire violer. Jâai choisis de croire que je pouvais ĂȘtre en relation sans me protĂ©ger Ă tout prix et que je pouvais Ă nouveau ouvrir mon cĆur. Et que je le ferais Ă mon rythme. En posant toujours les limites qui me correspondent au moment oĂč je parle. En osant consolider ma propre sĂ©curitĂ© intĂ©rieure. Et jâavance main dans la main entre vulnĂ©rabilitĂ© et sĂ©curitĂ© intĂ©rieure pour trouver lâĂ©quilibre en moi-mĂȘme, et rencontrer des hommes qui sont mĂ»rs et qui respectent ça. Je sais que toutes les femmes ont besoin de lire ses mots. Que toutes les femmes ont vĂ©cu cette insĂ©curitĂ© physique et psychique avec un homme, et avec elle-mĂȘme au moins une fois dans leur vie. Que nous sommes en train de nous engager pour construire des relations Ă©quilibrĂ©es. Nous pardonner. Ne plus autoriser ce schĂ©ma de viol et de violence. Et cela commence par notre histoire. Notre histoire Ă nous. Je ne repose pas la faute sur lâhomme. Je ne repose pas la faute sur moi. Je ne suis pas militante. Mais jâen parle. Je parle du viol et du non-consentement aux hommes que je rencontre. Beaucoup se dĂ©fendent, ne comprennent pas ce que je dis. Ils sont dans le dĂ©ni. Je mâen fous. Je sais ce que jâai vĂ©cu. Je sais que ça doit changer. Je sais ce que je veux comme rapport amoureux et sexuel. Je sais que lorsque je suis en sĂ©curitĂ© avec moi-mĂȘme, le sexe est vraiment bon. Je sais que lorsque je dis Ă un homme je te veux » parce que je le dĂ©sire vraiment, câest vraiment lĂ oĂč je me sens femme. Câest vraiment lĂ oĂč je me sens femme. Et câest vraiment lĂ oĂč jâhonore lâhomme. Si lâhomme ne peut pas comprendre ça, alors quâil passe son chemin. On a rien Ă vivre ensemble. Tu sais ce que je veux pour toi ? Que tu te pardonnes. Que tu saches dire non. Que tu comprennes que ton dĂ©sir est sacrĂ© et quâaucun homme et aucune femme ne peut le forcer. Que ton dĂ©sir nâappartient quâĂ toi-mĂȘme. Que câest toi qui choisis. Jâai envie que tu tâaccueilles totalement dans ta vulnĂ©rabilitĂ©, et que tu te sentes en sĂ©curitĂ©. Que tu cesses dâattirer Ă toi des situations oĂč tu ne sais pas dire non. Jâai envie que tu puisses te pardonner de ne pas tâĂȘtre toujours respectĂ©e et que tu mettes de lâamour sur ce que tu es, plutĂŽt que de la culpabilitĂ©. VoilĂ oĂč jâai envie de tâemmener. Mathilde Chaque semaine, je tâenvoie un email inspirant et privĂ© pour que tu prennes confiance en toi.