"Got as an Architect" de William Blake 1794Je souhaite, par cet article, continuer cette rĂ©flexion Ă plusieurs chapitres que j'ai dĂ©butĂ© sur le blog de FidĂšle d'Amour ici, et que j'ai poursuivi sur mon propre blog traitant de la mĂ©thode maçonnique, de l'humain au centre du dĂ©bat ou encore de la bible en 3Ăšme lumiĂšre. L'un des fondamentaux de la franc-maçonnerie est le "Grand Architecte de l'Univers" surnommĂ© pour les intimes "GADLU". Dans ce premier article, je vous propose une rĂ©flexion sur l'approche contemporaine et actuelle du Grand Architecte de l'Univers. Quelques notes historiques Newton et l'athĂ©isme. L'Ă©tude historique du Grand Architecte de l'Univers est assez simple c'est un principe newtonien comme l'a prĂ©sentĂ© Michel König dans ses deux volumes Le GADL'U » Newton n'a pas Ă©crit uniquement sur la physique, mais aussi â et certainement plus â sur la thĂ©ologie et l'alchimie. Il Ă©tait un considĂšre que dieu est unique et s'oppose au principe de la trinitĂ© le pĂšre, le fils et le st-esprit. Il nie la divinisation de JĂ©sus, qui serait pour eux qu'un prophĂšte. Il s'agit, finalement, d'une approche judaĂŻsante. A cela, il estimait que dieu n'Ă©tait pas omnipotent, laissant Ă l'ĂȘtre humain son libre-arbitre. Ainsi, le fondateur de la franc-maçonnerie, il y a trois siĂšcles, estimaient que l'ordonnancement de l'univers Ă©tait plus sĂ»rement dĂ» Ă des principes mathĂ©matiques et physiques comprĂ©hensibles qu'aux esprits scientifiques et, en rien, Ă un quelconque principe divin ou crĂ©ateur. Pour complĂ©ter les recherches menĂ©es par Michel König, et les mettre en perspective, Newton n'Ă©tait pas spĂ©cialement opposĂ© Ă l'Ă©picurisme reprĂ©sentĂ© gĂ©nĂ©ralement par Hobbes et ayant conduit Ă une polĂ©mique au 17Ăšme siĂšcle sur l'existence et l'immortalitĂ© de l'Ăąme, aprĂšs des dĂ©couvertes scientifiques menĂ©es sur le cerveau humain. Il s'opposait Ă l'atomisme qui, selon lui, favorisait l'athĂ©isme. En 1713, Anthony Collins Ă©crivait ainsi il ne trouve qu'un ancien systĂšme complet d'athĂ©isme, qui est celui d'Epicure, Ă©crit par LucrĂšce dans un ancien langage ; mais les prĂȘtres n'ont pu souffrir qu'il demeurĂąt plus longtemps, pour ainsi dire enseveli dans un langage inconnu Ă tant de gens ; il a fallu qu'un d'eux, c'est le rĂ©vĂ©rend Mr Creech, l'ait traduit en vers anglais pour la commoditĂ© et le divertissement des lecteurs. Et il paraĂźt Ă la tĂȘte de cet ouvrage, plus d'approbations de thĂ©ologiens que j'en aie vue au commencement d'aucun livre quelque dĂ©vot et religieux qu'en fut le sujet. » Dans ces circonstances, il n'est pas Ă©tonnant que les premiĂšres des confĂ©rences instituĂ©es en 1692 par le chimiste Robert Boyle avec le soutien actif de Newton pour combattre l'irrĂ©ligionsoient consacrĂ©es par le thĂ©ologien Richard Bentley Ă une rĂ©futation de l'athĂ©isme et du matĂ©rialisme dirigĂ©e explicitement contre les Ă©picuriens, dont le reprĂ©sentant est apparemment Hobbes. Robert Boyle lui-mĂȘme considĂšre les Ă©picuriens comme les ennemis principaux de la religion les athĂ©es modernes sont, selon lui, des somatistes » qui se fondent totalement sur des principes Ă©picuriens » nous explique Ann Thomson. Ainsi, l'athĂ©isme compris par Newton, qu'il combattait, entrait non pas exclusivement dans une polĂ©mique thĂ©ologique, mais autant philosophique l'Ă©picurisme que scientifique. Les dĂ©bats furent longs et Ă l'entrĂ©e du 18Ăšme siĂšcle, de nombreux livres sur l'immortalitĂ© de l'Ăąme et dĂ©fendu, pour un camp ou un autre, au sein de la Royal Society. Le mĂ©decin William Coward, dont les travaux furent largement publiĂ©s et commentĂ©s dans les publications scientifiques de l'Ă©poque, niait l'existence d'une substance spirituelle attachĂ©e Ă l'homme. Selon lui, les ĂȘtres humains, comme les bĂȘtes, meurent complĂštement et il n'existe pas de vie aprĂšs la mort. Cette affirmation bien athĂ©e est minorĂ©e par, ce qui apparaĂźt une pirouette, Il affirme Ă©galement que toute la matiĂšre est douĂ©e Ă la crĂ©ation d'un principe d'auto-motion, expliquant que c'est Dieu, pouvoir autosuffisant ou indĂ©pendant, qui accorde Ă la matiĂšre des principes permettant aux esprits animaux de produire la pensĂ©e, au moyen du mouvement. » Ce qui lui permet â si vous suivez tout â de ressusciter ou pas, suivant les thĂ©oriciens de l'Ă©poque. Pour ce qui nous intĂ©resse ici, que s'il y a dĂ©bat, ce dĂ©bat entrait aussi dans les loges maçonniques et on comprend mieux l'origine du fameux article de la constitution d'Anderson interdisant la franc-maçonnerie aux athĂ©es et libertins irrĂ©ligieux. Il s'agissait, tout simplement, d'interdire l'entrĂ©e de la franc-maçonnerie Ă des scientifiques, des mĂ©decins, qui seraient amenĂ©s Ă Ă©tudier le cerveau humain en appuyant la thĂšse d'une formation matĂ©rialiste » de la pensĂ©e les conduisant Ă nier toutes substances immatĂ©rielles dont celle de l'Ăąme sans par ailleurs nier l'existence de dieu. Aujourd'hui, on sait que Newton se trompait. La pensĂ©e humaine est bien issue de la matiĂšre. Par ailleurs, ces scientifiques â qualifiĂ©s d'athĂ©es et de libertins irrĂ©ligieux, c'est-Ă -dire d'Ă©picuristes â ne l'Ă©taient pas au sens actuel du prĂ©fĂ©raient la vĂ©ritĂ© scientifique Ă celle dogmatique et religieuse comme Newton, lui-mĂȘme. Plus loin dans cet article, on comprendra pourquoi il est important de souligner que Newton a fait plus de recherches Ă©sotĂ©riques que scientifiques. Les thĂ©ories matĂ©rialistes de ces mĂ©decins eurent un certain succĂšs en France dont Ă©mergĂšrent une pensĂ©e nouvelle que l'on attribue au siĂšcle des LumiĂšres », sĂ©parant les affaires profanes et religieuses, dĂ©veloppant un vĂ©ritable esprit scientifique basĂ©e sur l'observation et l'Ă©tude. Descartes dĂ©finira ainsi, un ĂȘtre humain mĂ©caniste », merveilleuse machine dont le mouvement s'explique par celui des particules. Cela ouvre, bien sĂ»r, Ă une pensĂ©e athĂ©iste â et Descartes en fut accusĂ© tout autant. Dans la liste des exclus » au sens newtonien de la franc-maçonnerie avant qu'elle n'existe, on trouve ainsi Francis Bacon qui traitera de l'euthanasie laissant Ă l'ĂȘtre humain le droit de mourir dignement sans mettre en pĂ©ril le repos de son Ăąme, William Harvey qui sera Ă l'origine de la dĂ©couverte du la circulation du sang et bien sĂ»r Thomas Willis pour les anglais, tous rĂ©formateurs de la mĂ©decine vers une conception scientifique dont la pratique est l'Ă©lĂ©ment essentiel de celle-ci et non pas la naissance du mĂ©decin, mais aussi Copernic, GalillĂ©e, Montaigne du cĂŽtĂ© des français, en sus de l'ensemble des philosophes et scientifiques du 18Ăšme siĂšcle qui se sont imprĂ©gnĂ©s, dĂšs le 17Ăšme siĂšcle, du dualisme matĂ©rialiste d'une maniĂšre ou d'une autre. On comprends mieux ainsi que, finalement, la conception newtonienne du franc-maçon ne fut certainement pas respectĂ©, car si elle l'avait Ă©tĂ©, la franc-maçonnerie aurait Ă©tĂ© incapable de fĂȘter ses trois cents ans et mĂȘme de survivre aprĂšs Newton et DĂ©saguliers. lire aussi "RĂ©flexion sur le Grand Architecte de l'Univers, de la loge Dermott ici. Le Grand Architecte de l'Univers, aujourd'hui dans les obĂ©diences adogmatiques et libĂ©rales. Il est coutumier d'expliquer que chacune ou chacun peut mettre ce qu'il veut dans le GADLU Grand Architecte de l'Univers. Ceci concerne les obĂ©diences et loges libĂ©rales et adogmatiques, ayant pour principe la libertĂ© de conscience, qui pratiqueraient un rituel travaillant Ă la Gloire du Grand Architecte de l'Univers, soit le REAA â Rite Ecossais Ancien et AcceptĂ©, pour ne citer que lui. Ainsi, cela signifierait que ces loges travailleraient Ă la gloire d'un grand fourre-tout de l'Univers. PrĂ©sentĂ© ainsi, on comprend mieux pourquoi les obĂ©diences et frĂšres rĂ©guliers ricanent doucement trouvant l'approche quelque peu hypocrite. Or, qu'en est-il exactement du ce fourre-tout dans les obĂ©diences adogmatiques, qui font de la libertĂ© de conscience et de la laĂŻcitĂ©, leurs principes fondateurs ? Deux faits pour illustrer les bases de cette rĂ©flexion sont nĂ©cessaires. Marie-ThĂ©rĂšse Besson, grande maĂźtresse de la GLFF, lors de sa premiĂšre annĂ©e de mandat, a demandĂ© aux garantes du Rite Français d'intĂ©grer l'invocation au Grand Architecte de l'Univers, parce que â a-t-elle expliquĂ© Ă son Conseil FĂ©dĂ©ral â des sĆurs se plaignaient de trouver le Rite Français trop vide et que, toujours selon elle, ces sĆurs en souffriraient. L'histoire ne dit pas si elle est allĂ©e jusqu'au bout de son projet, ni comment les garantes du rite ont rĂ©agi. Le Rite Français avec un GADLU existe dĂ©jĂ il s'appelle le REAA, sauf pour celui pratiquĂ© par le Droit Humain qui travaille au progrĂšs de l'HumanitĂ© » depuis son origine, hĂ©ritage de la Grande Loge Symbolique Ecossaise. En somme, c'est n'avoir pas tout compris de l'histoire des trois premiers degrĂ©s du Rite Ecossais Ancien et AcceptĂ©. L'autre fait remarquable est une interview de Philippe Charuel, grand maĂźtre de la GLDF, c'est-Ă -dire d'une obĂ©dience libĂ©rale et adogmatique dont un des principes est la libertĂ© de conscience, principe qui fut revotĂ© par le convent de la GLDF en 2013, qui affirme sans se rendre compte de l'absurditĂ© de ses propos, qu'il ne comprenait pas ce que faisaient les athĂ©es en franc-maçonnerie. Pour il explique que Nous on reste adogmatique. Le Grand Architecte doit rester un principe crĂ©ateur librement interprĂ©table. Les agnostiques par exemple vont y voir le caractĂšre sacrĂ© qui est dans lâhomme, et pas forcĂ©ment une divinitĂ© » sourceSi le Grand Architecte de l'Univers est dĂ©fini comme un principe crĂ©ateur », il ne peut pas ĂȘtre librement interprĂ©table » comme il l'indique. En effet, rien ne prouve qu'un principe crĂ©ateur » existe. Il s'agit d'une croyance que l'on peut se permettre de remettre en cause. Pour ces deux dignitaires, ce n'est pas un GADLU fourre-tout », respectueux de la libertĂ© de croyance et d'incroyance de chacun et de chacune, mais bel et bien un Grand Architecte de l'Univers qui tiendrait d'un principe divin, appelĂ© aussi principe crĂ©ateur ». D'ailleurs, on leur proposerait de supprimer le GADLU â Grand Architecte de l'Univers â , ils seraient Ă pousser des hauts cris, crieraient au scandale, alors qu'il n'est censĂ© ĂȘtre qu'un symbole comme un autre. Ceux et celles qui ont Ă©tudiĂ© â un minimum â leur rituel respectif, savent que les symboles vont et viennent depuis l'origine de la Franc-maçonnerie. La GLFF, pour ne citer qu'elle, a supprimĂ© le miroir et ajoutĂ© des chaĂźnes lors des cĂ©rĂ©monies d'initiation au REAA. Le symbole du miroir se trouve au Rite Française pour cette obĂ©dience qui l'a rĂ©cupĂ©rĂ© suite Ă une modification du Rite Français que sait trĂšs bien mener La GLDF a fait Ă©voluer les trois premiers degrĂ©s du REAA depuis sa premiĂšre Ă©criture assez rĂ©guliĂšrement ayant un jour supprimer la bible en 3Ăšme lumiĂšre et quelques dĂ©cennies plus tard, l'imposant Ă nouveau. Bible appelĂ©e volume de la loi sacrĂ©e » qui ne serait aussi qu'un symbole dans lequel chacun y verrait ce qu'il veut. Pour en savoir plus sur les nombreuses modifications de ces deux rites, je vous conseille la lecture des travaux de Philippe Michel publiĂ© "GenĂšse du Rite Ecossais" ou encore "le rite français d'origine 1785"Pour la grande maĂźtresse de la Grande Loge FĂ©minine de France, le GADLU n'est qu'un Ă©lĂ©ment dĂ©coratif permettant de remplir le vide apparent du Rite Français et surtout du REAA. L'idĂ©e que c'est aux sĆurs de remplir ce vide par leur propre dĂ©marche initiatique ne lui est pas venue. En tant que bon Ă©lĂšve soumis du SuprĂȘme Conseil, Philippe Charuel n'y voit qu'un principe divin â qui interdirait aux athĂ©es de devenir membre de la glorieuse GLDF. En somme, il permettrait de justifier une sĂ©grĂ©gation suivant la croyance et l'incroyance des frĂšres. . Ainsi, supprimer le Grand Architecte de l'Univers et son invocation ne serait qu'une modification comme une autre qui ne devrait avoir aucune espĂšce importance au vu des dĂ©finitions de nos deux y a d'autres moyens de dĂ©corer un rituel que l'Ă©vocation du GADLU, comme il existe d'autres moyens de discriminer les frĂšres en fonction de leur croyance ou incroyance, comme par exemple, en leur faisant jurer leur croyance en un principe crĂ©ateur ». Chacun peut convenir qu'invoquer un grand fourre-tout de l'Univers » et travaillĂ© Ă sa gloire, n'a non seulement aucun sens et, surtout, n'apporte pas grand chose Ă une dĂ©marche maçonnique en sus d'ĂȘtre un tantinet ridicule. N'oublions pas que l'on a vu dans un article prĂ©cĂ©dent que la franc-maçonnerie travaillait essentiellement au progrĂšs de l'humanitĂ© » et qu'en cela elle respectait un invariant Ă©sotĂ©rique, c'est-Ă -dire possĂ©dait et respectait un point commun Ă tous les Ă©sotĂ©rismes occidentaux qui â eux â ne glorifient pas tous dieu, un GADLU ou un quelconque principe crĂ©ateur, mĂȘme s'ils en font Ă©tat, dont on peut se permettre de douter, rationnellement, de l'existence. Ce que d'ailleurs les Ă©sotĂ©ristes n'ont pas manquĂ© de faire. Ainsi, l'importance donnĂ©e au Grand Architecte de l'Univers par ces deux dignitaires montrent que, pour eux, la franc-maçonnerie n'est pas un travail d'amĂ©lioration de l'humanitĂ© mais une sorte de religion de substitution qui se devrait avoir des rituels jolis avec plein de choses dedans et discriminer les individus en fonction de leur croyance. Cela ouvre Ă considĂ©rer l'avenir de la franc-maçonnerie sous un aspect bien sombre. Force est de constater qu'aussi au niveau des religions, dieu » ne recouvre pas le mĂȘme sens. Si c'Ă©tait le cas, il n'y aurait qu'une religion et les thĂ©ologiens seraient depuis longtemps au chĂŽmage. PrĂ©sentĂ© ainsi, on peut estimer que c'est tout autant un concept fourre-tout » que le GADLU la diffĂ©rence que les religions, encore aujourd'hui, ont la fĂącheuse manie de tuer au nom de dieu ». Quelques millions de morts plus tard, aprĂšs l'inquisition, une multitude de guerres de religions, des croisades sanguinaires, des gĂ©nocides dont celui de la 2nde Guerre Mondiale n'est pas le moindre, la guerre de Syrie, des milliers de rĂ©fugiĂ©s arrivant en Europe dans des conditions inhumaines, des attentats qui ont secouĂ© la France et l'Europe, faisant son lot de morts, dont le dernier Ă©pisode se passe en France, on pouvait espĂ©rer mieux de la part de ces dignitaires que de vouloir provoquer une rupture avec le principe de la libertĂ© de conscience, principe garant de la paix. Accepter la libertĂ© de conscience est autant un travail sur la paix mais aussi l'Ă©galitĂ© de toutes les femmes et les hommes sans les discriminer suivant leurs croyances et incroyances. Aujourd'hui encore, 7 pays âl'Afghanistan, lâIran, les Maldives, la Mauritanie, le Pakistan, lâArabie saoudite et le Soudan, condamne Ă mort les athĂ©es pour leur non-conviction religieuse. Pour le Bangladesh, lâEgypte, lâIndonĂ©sie, le Koweit et la Jordanie, lâexpression de convictions athĂ©es ou humanistes sur la religion est totalement interdite ou strictement limitĂ©e par des lois condamnant le blasphĂšme conduisant Ă des peines de prison. Ainsi, trouver dans des obĂ©diences qui se veulent adogmatiques et libĂ©rales, dont la GLFF qui a pour principe la laĂŻcitĂ© » en sus de la libertĂ© de conscience, est bien plus qu'une provocation, l'expression d'une aigreur ou un choix de politique obĂ©diencielle », mais le rĂ©sultat d'un dĂ©litement des valeurs autant que de la transmission initiatique au plus haut niveau de nos obĂ©diences. En effet, on peut deviner que Marie-ThĂ©rĂšse Besson dĂ©teste, tout simplement, le rite français et souhaite, finalement, le supprimer au sein de son obĂ©dience. Quant Ă Philippe Charuel, il ne fait que suivre les prescriptions de son SuprĂȘme Conseil sans rĂ©flĂ©chir. On pouvait espĂ©rer mieux. La libertĂ© de conscience est aussi un dĂ©marche initiatique, non pas uniquement parce qu'elle est humaniste, mais parce qu'elle implique de facto la notion de fraternitĂ©. Nous ne sommes pas frĂšres ou sĆurs parce qu'un jour â plutĂŽt un soir â nous avons Ă©tĂ© initiĂ©s, mais parce que nous vivons dans nos tripes, dans nos cĆurs, une fraternitĂ© rendant Ă l'ĂȘtre humain sa place centrale. Une fraternitĂ© vĂ©cue qui interdit toute exclusion pour des motifs de croyance, d'incroyance, d'opinion ou encore d'expression de celle-ci. Ce qui est aussi la libertĂ© de conscience. On sait combien nos deux dignitaires » ont Ă©tĂ© avides d'exclure tous ceux qui ne pensaient pas comme eux â et mĂȘme celle â qui est votre blogueuse prĂ©fĂ©rĂ©e. Marie-ThĂ©rĂšse Besson a ouvert une chasse aux sorciĂšres prĂ©voyant dĂ©lations et radiations automatiques contre des sĆurs qui seraient seulement soupçonnĂ©es de visiter les loges de la nouvelle obĂ©dience fĂ©minine, la GLIFF. Philippe Charuel a ouvert, contre de nombreux frĂšres de son obĂ©dience, des procĂšs maçonniques pour indĂ©licatesse au grand maĂźtre », avec les votes favorables de son conseil fĂ©dĂ©ral . Dans les deux cas, ce n'est ni plus ni moins, de condamner des sĆurs et des frĂšres pour blasphĂšmes, de dĂ©lits d'opinion et de leur interdire toute libertĂ© de pensĂ©e comme d'association. Ceci au nom du Grand Architecte de l'Univers ». Or, il s'agit lĂ non pas de dĂ©marches initiatiques assumĂ©es â elles seraient curieusement dĂ©tournĂ©es tendant Ă devenir une dĂ©marche Ă©sotĂ©rique d'extrĂȘme-droite qui dĂ©finit l'ĂȘtre humain suivant des considĂ©rations anti-modernes, raciales et/ou religieuses exclusives, afin de former une Ă©lite gouvernante - quoique dans les deux cas de ces dignitaires, cela peut encore se discuter - mais repose sur leur sphĂšre limitĂ©e de comprĂ©hension autant que sur une vision superficielle de l'initiation et de l'initiatique. Il faut ainsi les lire non pas comme pas hypothĂ©tiquement des francs-maçons, des initiĂ©s, mais comme des profanes en tenant compte de leur contexte sociologique et sociĂ©tal. Ils n'apportent en effet aucun Ă©lĂ©ment de rĂ©ponse d'ordre initiatique qui sortirait de leur contexte personnel. Le Grand Architecte de l'Univers est rĂ©duit Ă sa seule invocation. Il faut le glorifier parce que c'est Ă©crit et que cela fait joli de le faire. D'ailleurs, en cherchant bien, hormis d'expliquer que c'est un symbole fourre-tout, que cela fait bien de le glorifier pour la puretĂ© rituelique, combien c'est une Tradition entendez le T » majuscule qu'il faut respecter, on ne trouve rien d'autres dans la littĂ©rature de ces obĂ©diences. C'est, disons-le, Ă ce stade de mon enquĂȘte sur le GADLU dans nos obĂ©diences â et de savoir ce qu'il y fiche encore â bien maigre comme motif. Le GADLU pour la franc-maçonnerie thĂ©iste, aujourd'hui. Regardons du cĂŽtĂ© de ceux qui font du GADLU, dieu, un ĂȘtre suprĂȘme, un dieu rĂ©vĂ©lĂ© ». Si je n'ai rien contre les symboles fourre-tout â ils le sont tous â au moins, la franc-maçonnerie rĂ©guliĂšre » a le bon goĂ»t de ne pas tromper sur la marchandise. Il y a peu de chance que l'on dĂ©couvre que le Grand Architecte de l'Univers devienne, par un tour de passe-passe rhĂ©torique, le haut symbole de l'athĂ©isme Ă l'instar de la GLDF qui en fait un principe religieux. La pratique rĂ©guliĂšre » de la franc-maçonnerie contemporaine est d'utiliser autant le Grand Architecte de l'Univers que dieu, de maniĂšre indiffĂ©renciĂ©e comme, d'ailleurs, on peut le trouver dans des rituels datant d'avant l'usage d'un Grand Architecte de l'Univers remplaçant le mot dieu » assure, aux frĂšres, que tous les hommes de toutes religions sont acceptĂ©s. Aucune religion n'est supĂ©rieure Ă une l'exposĂ© historique indiquĂ© en dĂ©but de cet article, cette franc-maçonnerie rĂ©guliĂšre » ne respecte pas plus une Tradition » - c'est-Ă -dire les principes d'origine de la franc-maçonnerie du temps de Newton â que se trouvent, eux aussi, face Ă leurs problĂšmes un Ă©sotĂ©risme d'extrĂȘme-droite qui polluent largement leurs obĂ©diences et loges au mĂȘme titre que le prosĂ©lytisme de certains frĂšres souhaitant christianiser les frĂšres et soeurs. Le plus triste exemple est le Grand PrieurĂ© des Gaules et son Grand AumĂŽnier », qui se faisant passer pour un archiprĂȘtre orthodoxe » alors que membre d'une fausse Ă©glise â plus exactement d'une secte - n'a pas hĂ©sitĂ© Ă traiter d'hĂ©rĂ©tiques les frĂšres qui s'opposaient Ă sa fausse Ă©glise et ses dogmes. Lire aussi "des faux prĂȘtres en franc-maçonnerie"Le Grand PrieurĂ© des Gaules a Ă©tĂ© chassĂ© de la rĂ©guliĂšre » GLNF pour ses discours frisant l'antisĂ©mitisme et son prosĂ©lytisme en 2000 . Son ancien Grand MaĂźtre » Ă©tait, comme on l'a vu dans mon article, un membre imminent de la mĂȘme fausse Ă©glise que notre Grand AumĂŽnier ». Ce grand prieurĂ© a Ă©tĂ© reconnue par le GODF et la LNF en 2000. C'est aujourd'hui, non plus un mal des rĂ©guliers, mais une dĂ©rive de la franc-maçonnerie adogmatique et libĂ©rale. L'infiltration de faux prĂȘtres, de fausses Ă©glises, est nĂ©anmoins facilitĂ©e par une dĂ©marche thĂ©iste voir mĂȘme dĂ©iste affirmĂ©e, au nom d'une prĂ©tendue quĂȘte spirituelle. Si celle-ci est de finir dans une secte, il y a de quoi s'alarmer. LĂ aussi, il faut lire les justifications permettant les dĂ©rives comme ceux du Grand PrieurĂ© des Gaules, non pas comme provenant d'initiĂ©s, mais de profanes qui nous offrent une trĂšs belle lecture littĂ©rale de la franc-maçonnerie et de sa prĂ©tendue Tradition. Pour eux, comme le Grand Architecte est dieu, tous ceux qui le critiquent ne peuvent qu'ĂȘtre des hĂ©rĂ©tiques, des vils anti-religieux, des mĂ©crĂ©ants et des anti-chrĂ©tiens. D'ailleurs, certains n'hĂ©sitent pas Ă affirmer que les origines chrĂ©tiennes » de la Franc-maçonnerie supprimeraient tout droit Ă l'initiation aux non-chrĂ©tiens. Or, mĂȘme Newton doutait de la divinitĂ© de JĂ©sus ⊠qu'il rangeait dans la catĂ©gorie des prophĂštes », comme, d'ailleurs, trĂšs certainement DĂ©saguliers son secrĂ©taire. MalgrĂ© l'accusation des nombreux maux que la franc-maçonnerie Ă causer Ă la France, dont la RĂ©volution française de 1789 et la mise Ă mort de la monarchie et de l'aristocratie mise Ă mort qui ne fut pas que symbolique, des membres de l'extrĂȘme-droite sont malgrĂ© tout attirĂ©s tels des aimants par ce qui doit leur ĂȘtre des ennemis naturels ». Or, a contrario, on peut ĂȘtre surpris aussi de voir les obĂ©diences se taire, sinon hĂ©siter et ergoter â interdisant toutes rĂ©flexions de fond sur ces membres Ă l'extrĂȘme » dans leurs obĂ©diences. Pour exemple, une conseillĂšre fĂ©dĂ©rale, apprenant que la loge Dionysos â alias Chiboulette â comptait aussi une sĆur Ă l'extrĂȘme-droite, a rĂ©pondu qu'Ă©tant donnĂ© qu'il Ă©tait interdit de parler politique et religion en loge ce qui est faux pour la GLFF, il est seulement interdit d'entretenir des controverses religieuses et politiques, Ă©tant une obĂ©dience traitant des sujets sociĂ©taux », la prĂ©sence de sĆurs d'extrĂȘme-droite ne dĂ©rangeait en rien. En fait, pour cette conseillĂšre fĂ©dĂ©rale, cette sĆur peut trĂšs bien appeler aux votes de Marine Le Pen aux agapes ce qu'elle ne se gĂȘnait pas de faire du moment qu'elle ne le faisait pas lors des tenues ! Diantre ! L'hypothĂšse dĂ©veloppĂ©e par Jean-Pierre Bacot est un besoin de repli d'une partie des francs-maçons et maçonnes, face Ă une sociĂ©tĂ© en constante Ă©volution et surtout particuliĂšrement complexe.lire iciCes derniers opteraient pour une forme de spiritualisme » - ce que je considĂšre comme un substitut religieux â du fait d'un dĂ©litement des religions elles-mĂȘmes. Ce spiritualisme » forcĂ© et, trop souvent superficiel, ne peut se faire qu'en prĂ©servant quelque chose Ă glorifier, faute de mieux le Grand Architecte de l'Univers peut encore jouer ce rĂŽle. LĂ aussi, il remplit un vide ⊠et il n'est pas strictement dĂ©coratif. S'il avait celui de rĂ©unir tous les hommes et toutes les femmes â quelque soit leur croyance ou incroyance â on peut considĂ©rer qu'il y a largement Ă©chouĂ© que ce soit pour la franc-maçonnerie adogmatique ou rĂ©guliĂšre et thĂ©iste. Le Grand Architecte de l'Univers n'aurait, au bout du compte, aucune dimension Ă©sotĂ©rique qui ne saurait ĂȘtre compris pour des profanes. C'est trĂšs certainement qu'aucune obĂ©dience et, plus exactement, les maçons et maçonnes ne dĂ©passent pas une lecture profanant la franc-maçonnerie, que ce soit ses valeurs et ses principes ou encore le caractĂšre Ă©sotĂ©rique qu'elle est censĂ©e avoir. Pourtant, peut-ĂȘtre, il se pourrait qu'il en existe un. Y compris pour le GADLU. Ou pas. Sources Thomson Ann. MatĂ©rialisme et Ă©picurisme en Angleterre au dĂ©but du siĂšcle. In Dix-huitiĂšme SiĂšcle, n°35, 2003. L'Ă©picurisme des LumiĂšres. pp. 281-296; doi
Danscette optique, lâĂąme rassemblait les systĂšmes vitaux qui fonctionnaient Ă lâintĂ©rieur du corps ; le corps Ă©tait de nature tangible, tandis que lâĂąme nâĂ©tait ni un organisme ni un objet physique. Si Aristote sâaccordait avec Platon sur lâidĂ©e que les Ăąmes Ă©taient diffĂ©rentes des corps, il pensait nĂ©anmoins quâune Ăąme ne pouvait pas exister indĂ©pendamment du corps.
Carte mentaleĂlargissez votre recherche dans UniversalisLe terme animisme » dĂ©signe, dans son sens gĂ©nĂ©ral, la croyance aux Ăąmes et aux esprits. Dans son sens spĂ©cial, il se rĂ©fĂšre Ă la thĂ©orie d'Edward B. Tylor 1832-1917, selon laquelle la croyance aux esprits reprĂ©sente la premiĂšre phase de la religion. Cette thĂ©orie a rendu populaires les deux sens du terme thĂ©orie de TylorLa religion se dĂ©finit, selon Tylor, par la croyance en des ĂȘtres spirituels. Dans le deuxiĂšme tome de Primitive Culture, il s'efforce d'identifier l'origine de cette croyance et d'en reconstituer le dĂ©veloppement. Le primitif » arriverait Ă l'idĂ©e d'un principe diffĂ©rent de son corps, c'est-Ă -dire Ă l'idĂ©e de l'Ăąme, Ă la suite de deux expĂ©riences psychophysiologiques d'une part, les phĂ©nomĂšnes du sommeil, de la maladie, de l'extase la transe et de la mort ; d'autre part, l'expĂ©rience personnelle des rĂȘves et des visions. Quand ce principe abandonne provisoirement le corps, l'homme s'endort, l'Ăąme vagabonde et a ses propres expĂ©riences, les rĂȘves. Lorsque l'Ăąme se sĂ©pare du corps, c'est la mort. L'extase et la maladie s'expliquent Ă©galement par un abandon temporaire du corps par l'Ăąme. Et, puisqu'on rĂȘve de personnes dĂ©cĂ©dĂ©es depuis longtemps, on conclut Ă la survivance de l'Ăąme aprĂšs la analyse la conception de l'Ăąme ou de l' esprit personnel » chez les primitifs, qu'il appelait races infĂ©rieures » C'est une image humaine immatĂ©rielle, de par sa nature, une sorte de vapeur, de pellicule ou d'ombre ; cause de la vie et de la pensĂ©e dans l'individu qu'elle anime ; possĂ©dant indĂ©pendamment la conscience personnelle et la volontĂ© de son propriĂ©taire corporel, ancien ou actuel ; capable d'abandonner le corps et de se dĂ©placer trĂšs rapidement d'un endroit Ă un autre ; le plus souvent insaisissable et invisible, et pourtant dĂ©ployant une force physique, et surtout apparaissant aux hommes Ă l'Ă©tat de veille ou de sommeil comme un fantĂŽme sĂ©parĂ© du corps, qui lui ressemble ; continuant Ă exister et apparaissant aux hommes aprĂšs la mort du corps ; capable de pĂ©nĂ©trer dans le corps d'autres ĂȘtres humains, d'animaux et mĂȘme d'objets, de les possĂ©der et de les faire agir. »Selon Tylor, la croyance en la post-existence de l'Ăąme a donnĂ© lieu au culte des morts et des ancĂȘtres. L'idĂ©e de la transmigration des Ăąmes s'expliquerait Ă©galement Ă partir des mĂȘmes phĂ©nomĂšnes. Par analogie, les primitifs auraient conclu que les animaux et les plantes, et mĂȘme les objets apparemment inanimĂ©s, disposent Ă©galement d'un corps et d'une Ăąme. Car il n'y a pas de diffĂ©rence de nature entre l'homme et les ĂȘtres animĂ©s ou inanimĂ©s qui l' autonome de l'Ăąme conduit Ă l'idĂ©e des esprits indĂ©pendants, qui animent la Nature, mais qui sont susceptibles de possĂ©der les hommes, c'est ainsi qu'on explique le phĂ©nomĂšne de la possession », ou de s'incarner dans n'importe quel objet, et c'est l'origine du fĂ©tichisme ». Ainsi s'articule le culte de la Nature, avec ses formes particuliĂšres culte des riviĂšres, des arbres, des animaux, etc. Plus tard, on ne divinise plus un objet individuel, mais l'espĂšce entiĂšre on arrive ainsi Ă une divinitĂ© des riviĂšres, Ă une autre de la forĂȘt, des montagnes, etc. C'est le commencement du polythĂ©isme des peuples semi-civilisĂ©s », avec leurs dieux du ciel, de l'atmosphĂšre, du vent, de l'eau, etc. Une autre ligne de dĂ©veloppement aurait produit les divinitĂ©s qui protĂšgent les diffĂ©rentes phases et fonctions de la vie humaine divinitĂ©s de la naissance, du mariage, de la mort, de l'agriculture, de la guerre, etc. Les divinitĂ©s supĂ©rieures du polythĂ©isme, Ă©crit Tylor, ont leur place dans le systĂšme animiste gĂ©nĂ©ral de l'humanitĂ©. Chez de nombreux peuples, on peut encore se rendre compte que, l'homme Ă©tant le prototype de la divinitĂ©, la sociĂ©tĂ© humaine et le gouvernement devinrent le modĂšle sur lequel ont Ă©tĂ© formĂ©s la sociĂ©tĂ© et le gouvernement divins. Ce que sont les chefs et les rois parmi les hommes, correspond Ă ce que sont les grands dieux parmi les esprits de rang infĂ©rieur [...]. Au-dessus des Ăąmes dĂ©sincarnĂ©es et des mĂąnes, des gĂ©nies locaux des rochers, des sources et des arbres, au-dessus de la foule des bons et des mauvais dĂ©mons, et du reste des esprits com [...]1 2 3 4 5 âŠpour nos abonnĂ©s, lâarticle se compose de 7 pagesĂcrit par professeur Ă l'universitĂ© de ChicagoNicole SINDZINGRE chargĂ©e de recherche au CNRSClassificationReligionsSciences religieusesAnthropologie religieuseAnimismeAutres rĂ©fĂ©rences ANIMISME » est Ă©galement traitĂ© dans AFRIQUE Structure et milieu - GĂ©ographie gĂ©nĂ©raleĂcrit par Roland POURTIER âą 21 447 mots âą 29 mĂ©dias Dans le chapitre Les religions de l'animisme aux monothĂ©ismes » [âŠ] Une mĂȘme Ă©volution, Ă©talĂ©e sur une plus longue durĂ©e, concerne les religions. L'animisme ancestral, aux pratiques locales trĂšs atomisĂ©es, a cĂ©dĂ© du terrain face aux grandes religions. Mais si l'expansion de l'islam et du christianisme l'a fait reculer, il n'en demeure pas moins pratiquĂ© par quelque 30 p. 100 des Africains. Il reste trĂšs vivant, en particulier en milieu rural oĂč il imprĂšgne la vi [âŠ] Lire la suiteANTHROPOLOGIE ET ONTOLOGIEĂcrit par FrĂ©dĂ©ric KECK âą 1 251 mots Si lâanthropologie sâest dĂ©finie contre la mĂ©taphysique classique en remplaçant un discours sur Dieu comme fondement de toutes choses par un discours sur lâhomme comme sujet et objet de connaissance Foucault, 1966, elle a renouĂ© depuis les annĂ©es 1980 avec lâontologie, dĂ©finie comme un discours sur ce qui est, pour affirmer la rĂ©alitĂ© des phĂ©nomĂšnes sur lesquels porte son enquĂȘte. Lâanthropolog [âŠ] Lire la suiteARCHAĂQUE MENTALITĂĂcrit par Jean CAZENEUVE âą 7 026 mots Dans le chapitre L'animisme et le rationalisme sociologique » [âŠ] La premiĂšre tentative d'analyse sociologique vraiment importante des croyances archaĂŻques a Ă©tĂ© l'Ćuvre d'une Ă©cole appelĂ©e animiste et dont les principaux reprĂ©sentants furent Spencer, Tylor et Frazer. RamenĂ©e Ă ses lignes les plus gĂ©nĂ©rales, au-delĂ des aspects particuliers que lui ont donnĂ©s chacun de ces auteurs, l'animisme est une interprĂ©tation Ă la fois rationaliste et Ă©volutionniste de l [âŠ] Lire la suiteCHEYENNEĂcrit par AgnĂšs LEHUEN âą 677 mots Indiens des plaines d'AmĂ©rique du Nord, les Cheyenne appartiennent au groupe linguistique algonquin. Ils habitaient, avant le xviii e siĂšcle, dans le Minnesota, cultivaient la terre, chassaient, rĂ©coltaient du riz sauvage et faisaient de la poterie. Plus tard, ils s'installĂšrent dans le Dakota du Nord, le long du fleuve Cheyenne ; ils y construisirent une ville de huttes de terre ; c'est probable [âŠ] Lire la suiteDINKAĂcrit par Universalis âą 457 mots Dans la province du Bahr el-Ghazal Soudan du Sud, entre Wau et Malakal, dans le bassin central du Nil, vivent, au dĂ©but du xxi e siĂšcle, environ 2 millions de Dinka, Ă©troitement apparentĂ©s Ă leurs voisins du Nord-Est, les Nuer. Ils sont divisĂ©s en un trĂšs grand nombre de tribus dont les principales sont celles des Agar, des Aliab, des Bor, des Malual et des Rek. TrĂšs indĂ©pendants, les Dinka son [âŠ] Lire la suiteINTELLIGENCE ARTIFICIELLE IAĂcrit par Jean-Gabriel GANASCIA âą 5 076 mots âą 5 mĂ©dias Dans le chapitre De lâintelligence artificielle Ă lâinformatique animiste » [âŠ] Ă partir de la fin des annĂ©es 1990, on couple lâintelligence artificielle Ă la robotique et aux interfaces homme-machine, de façon Ă produire des agents intelligents. Ces derniers, qui sont des entitĂ©s autonomes capables de percevoir leur environnement et dâinteragir avec celui-ci, suscitent la projection dâune entitĂ© imaginaire. Ainsi un robot chien suggĂšre-t-il la prĂ©sence dâun chien avec ses a [âŠ] Lire la suiteINDONĂSIE - Les artsĂcrit par Albert LE BONHEUR âą 8 142 mots âą 5 mĂ©dias Dans le chapitre La pĂ©riode proto-historique » [âŠ] Dans la pĂ©riode proto-historique, appelĂ©e Ăąge du bronze et du fer » par Van Heekeren, deux grandes cultures, celle des MĂ©galithes et celle de DĂŽng Sön », sont attestĂ©es. On a retrouvĂ© des sarcophages de pierre et des dolmens en un grand nombre de sites. GĂ©nĂ©ralement bĂątis sur les hauteurs, les sanctuaires, faits d'un Ă©tagement de terrasses qui soutiennent de petites pyramides, des stat [âŠ] Lire la suiteJARAĂĂcrit par Yvan BARBĂ âą 687 mots Le pays jaraĂŻ est situĂ© sur le plateau de Darlac dans le sud du Vietnam ; Pleiku en est la ville principale. S'Ă©tendant Ă l'intĂ©rieur du Cambodge Ă l'ouest, il est contigu au pays rhadĂ© au sud. La langue jaraĂŻ, parlĂ©e par 325 000 personnes, fait partie du groupe linguistique malayo-polynĂ©sien. On peut diviser l'ethnie jaraĂŻ en plusieurs sous-groupes Habau, Hodung, Sesau, Chu Ty et Plei Ky. Les m [âŠ] Lire la suiteKONGO ROYAUME DUĂcrit par Georges BALANDIER âą 4 724 mots Dans le chapitre Les dieux » [âŠ] Le systĂšme religieux des Kongo est pluraliste, et il l'est demeurĂ© mĂȘme aprĂšs la christianisation. La divinitĂ© suprĂȘme Nzambi ampungu , jamais matĂ©rialisĂ©e et inaccessible, ne peut recevoir aucun culte, bien qu'elle soit Ă l'origine de toute chose et impose les chĂątiments les plus graves, devant lesquels l'homme se dĂ©couvre sans recours. C'est avec les dieux infĂ©rieurs », selon la formule d [âŠ] Lire la suiteMAGIEĂcrit par RenĂ© ALLEAU, Roger BASTIDE âą 11 230 mots Dans le chapitre De la magie mimĂ©tique Ă la magie analogique » [âŠ] Pendant des millĂ©naires, l'homme a vĂ©rifiĂ© expĂ©rimentalement l'efficacitĂ© du mimĂ©tisme de son comportement de chasseur camouflĂ© et masquĂ© dans ses rapports avec le gibier, but principal de ses efforts quotidiens. En modifiant volontairement son apparence, en imitant d'autres ĂȘtres vivants, en s'identifiant Ă leurs dĂ©sirs, Ă leurs cris, Ă leurs mouvements, le chasseur-magicien Ă©tait devenu capable [âŠ] Lire la suiteVoir aussiDIEUX & DĂESSESESPRITSHISTOIRE DE L' ETHNOLOGIEFĂTICHISME ethnologieROBIN HORTONCULTE DES MORTSSOCIĂTĂS PRIMITIVES ou PRIMITIFSLes derniers Ă©vĂ©nementsRecevez les offres exclusives Universalis
Siune partie de lâĂąme dâAriana a trouvĂ© refuge dans le corps de Croyance, lâobscurus Ă©tant lâĂąme dâAriana, Croyance serait devenu lâobscurus dâAriana. Ceci expliquerait pourquoi Le Phoenix vient Ă Croyance dans sa jeunesse puis, Ă la fin du film Les Crimes de Grindelwald alors que, seul un Dumbledore peut ĂȘtre choisi par ce Phoenix (qui au passage
Durkheim propose une explication sociale de la religion. Il analyse donc toutes les religions, des plus simples aux plus complexes, sur le mĂȘme plan, et il Ă©vacue la question de la vĂ©racitĂ© des croyances religieuses. Dans Les Formes Ă©lĂ©mentaires de la vie religieuse, il se sert de la religion pour comprendre la cohĂ©sion de la sociĂ©tĂ© et lâinfluence de celle-ci sur la pensĂ©e logique. Les preuves de lâexistence de Dieu de Saint-Thomas dâAquin La religion se dĂ©finit par la sĂ©paration du sacrĂ© et du profane. Pour Ămile Durkheim, le sentiment religieux se manifeste par cette sĂ©paration fondamentale, Ă partir de laquelle sont marquĂ©s certains ĂȘtres, objets ou gestes dans une religion donnĂ©e. Une religion, Ă©crit le sociologue, est un systĂšme solidaire de croyances et de pratiques relatives Ă des choses sacrĂ©es, câest-Ă -dire sĂ©parĂ©es, interdites, croyances et pratiques qui unissent en une mĂȘme communautĂ© morale, appelĂ©e Ăglise, tous ceux qui y adhĂšrent » Les Formes Ă©lĂ©mentaires de la vie religieuse. Durkheim pose donc lâhypothĂšse que les diffĂ©rentes religions ne se distingueraient que par des diffĂ©rences de degrĂ©s, et non de nature. Seule la quantitĂ© des choses sacrĂ©es varie aux dieux et aux esprits peuvent sâajouter les Ă©lĂ©ments les plus divers, tels que les arbres, les sources, les maisons, etc. Les Ă©lĂ©ments sacrĂ©s ne se distinguent pas forcĂ©ment des profanes par une supĂ©rioritĂ© de dignitĂ© et de pouvoir, mais par lâ hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© absolue » quâon leur attribue et qui justifie leur mise Ă lâĂ©cart. Ils constituent dĂšs lors deux mondes radicalement sĂ©parĂ©s, voire antagonistes, si bien que, dâune part, lâaccession au sacrĂ© requiert une forme dâinitiation pour lever lâinterdit qui protĂšge cet univers, et que, dâautre part, la frĂ©quentation du sacrĂ© demande dâencadrer la conduite de lâhomme par des rites. Le sacrĂ© et le profane selon Mircea Eliade La religion est pour Durkheim essentielle Ă la vie sociale La religion est un phĂ©nomĂšne collectif. La sociĂ©tĂ© est capable dâĂ©veiller chez ses membres la sensation du divin et dâĂȘtre pour eux ce quâun Dieu est pour ses fidĂšles â de les dominer, dâobtenir leur obĂ©issance et de les tenir en respect. Sa force peut pĂ©nĂ©trer lâesprit de lâindividu, le vivifier et lâexalter en confĂ©rant Ă certaines idĂ©es, Ă certains Ă©vĂ©nements ou Ă certains hommes un caractĂšre sacrĂ©. Durkheim voit ainsi la naissance du sentiment religieux dans les moments dâeffervescence collective, oĂč les individus dâun groupe communient dans une mĂȘme pensĂ©e et dans une mĂȘme action. Une fois les individus assemblĂ©s, dĂ©crit le sociologue, il se dĂ©gage de leur rapprochement une sorte dâĂ©lectricitĂ© qui les transporte vite Ă un degrĂ© extraordinaire dâexaltation » Les Formes Ă©lĂ©mentaires de la vie religieuse. Dans les tribus totĂ©miques australiennes, par exemple, des rĂ©unions dâune effervescence inouĂŻe, comportant orgies de chants, de cris et de danses, rapprochent les membres dispersĂ©s de la tribu et fait naĂźtre chez eux le fantasme de forces extĂ©rieures qui les transformeraient. Ces forces sont incarnĂ©es dans le totem, animal ou plante, qui reprĂ©sente le clan. Ce phĂ©nomĂšne prouve pour Durkheim que lâorigine de la religion se situe dans le dĂ©lire provoquĂ© par la prise de conscience de la puissance sociale. Le bouc Ă©missaire selon RenĂ© Girard La religion est nĂ©cessaire Ă la cohĂ©sion sociale. Pour Ămile Durkheim, en effet, le sentiment religieux nâest rien dâautre que la transfiguration du sentiment dâappartenance Ă une sociĂ©tĂ©, que les rites associĂ©s viennent simultanĂ©ment exprimer et renforcer. Ainsi, les moments dâeffervescence collective doivent ĂȘtre rejouĂ©s pour maintenir la force de la religion. Tel est le sens de tous les rites ou cĂ©rĂ©monies collectifs divers, quâil sâagisse de mimer la nature induire les phĂ©nomĂšnes naturels comme la pluie, dâexpier des catastrophes subies par le clan par les rites dits piaculaires », de cĂ©lĂ©brer un Ă©vĂ©nement, de faire un sacrifice, etc. Sans ces rituels, la cohĂ©sion sociale est menacĂ©e de dissolution Que lâidĂ©e de la sociĂ©tĂ© sâĂ©teigne dans les esprits individuels, que les croyances, les traditions, les aspirations de la collectivitĂ© cessent dâĂȘtre senties et partagĂ©es par les particuliers, et la sociĂ©tĂ© mourra » Les Formes Ă©lĂ©mentaires de la vie religieuse. Durkheim dĂ©duit de la permanence du sentiment religieux dans tous les groupes que la religion est propre Ă la condition humaine. Dans cette perspective, la disparition du christianisme risque de laisser la collectivitĂ© dans un Ă©tat de dĂ©sagrĂ©gation morale et spirituelle. Le sociologue voit cependant poindre une nouvelle religion, quâil nomme le culte de lâindividu », dont la RĂ©volution française aurait Ă©tĂ© le premier moment dâeffervescence collective. Lâopium du peuple selon Marx
Lasolution Ă ce puzzle est constituéÚ de 8 lettres et commence par la lettre A. CodyCross Solution pour CROYANCE QUE TOUT OBJET A UNE ĂME de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle
Art jaĂŻnuserFlicka CC BY-SA Le JaĂŻnisme est l'une des plus anciennes religions du monde. Le nom vient de jiva Ăąme ou force de vie, Ă©galement ConquĂ©rant Spirituel car il soutient que tous les ĂȘtres vivants possĂšdent une Ăąme immortelle, qui a toujours existĂ© et existera toujours, et que l'Ăąme peut ĂȘtre libĂ©rĂ©e de la souffrance par l'autodiscipline en adhĂ©rant aux principes jaĂŻns. Le JaĂŻnisme est originaire du nord de l'Inde et s'est propagĂ© de lĂ vers le sud, mais on ne sait pas comment il a dĂ©butĂ©. Son fondateur est souvent identifiĂ© Ă tort comme le sage Vardhamana plus connu sous Mahavira, vers 599-527 AEC, mais il n'est en fait que le 24Ăšme tirthankara "bĂątisseur de guĂ©" du JaĂŻnisme. Tout comme les Hindous croient que les Vedas ont toujours existĂ© et n'ont Ă©tĂ© "entendus" et Ă©crits qu'Ă un certain moment dans le passĂ©, les JaĂŻns soutiennent que leurs prĂ©ceptes sont Ă©ternels, ont Ă©tĂ© reconnus par 23 sages Ă travers le temps, pour finalement ĂȘtre Ă©tablis par Mahavira sous leur forme actuelle. C'est une religion non thĂ©iste, elle ne professe pas une croyance en un dieu crĂ©ateur, mais croit en des ĂȘtres supĂ©rieurs les devas, qui sont mortels, et dans le concept de karma dirigeant la vie prĂ©sente de chacun et ses futures incarnations. Cependant, les devas n'ont pas de pouvoir sur les personnes, et ne sont pas recherchĂ©s comme guides ou aides pour se libĂ©rer du lien karmique. Dans le JaĂŻnisme, il appartient Ă chaque individu d'atteindre le salut - dĂ©fini comme la libĂ©ration du cycle de la renaissance et de la mort samsara - en adhĂ©rant Ă un code de comportement spirituel et Ă©thique strict. Ce code est basĂ© sur les Cinq VĆux exprimĂ©s dans l'ouvrage fondamental, le Tattvartha Sutra Ahimsa non-violence Satya dire la vĂ©ritĂ© Asteya ne pas voler Brahmacharya chastetĂ© ou fidĂ©litĂ© au conjoint Aparigraha dĂ©tachement Les Cinq VĆux dirigent les pensĂ©es et le comportement de chacun car on croit que, comme on pense, on agira. Il ne suffit pas de s'abstenir simplement de la violence, du mensonge ou du vol, on ne doit mĂȘme pas penser Ă ces choses. Si l'on adhĂšre Ă cette discipline, on Ă©chappera au cycle du samsara et on atteindra la libĂ©ration. Une fois que l'on a pu accomplir cela, on devient un tirthankara, "un passeur de guĂ©", qui peut montrer aux autres comment traverser en toute sĂ©curitĂ© les courants de la vie en rejetant le dĂ©sir, en se libĂ©rant de l'ignorance, et en refusant les tentations du monde. Dans le JaĂŻnisme, la souffrance est causĂ©e par l'ignorance de la vraie nature de la rĂ©alitĂ©, et la libĂ©ration est obtenue par l'Ă©veil spirituel, puis par la vie dans la vĂ©ritĂ© dont on a pris conscience. Le dĂ©veloppement de la foi de Mahavira eut lieu dans le contexte dâun mouvement gĂ©nĂ©ral de rĂ©forme religieuse en Inde aux 5Ăšme - 4Ăšme siĂšcles AEC en rĂ©ponse Ă l'Hindouisme, foi dominante Ă cette Ă©poque, que certains penseurs jugeaient dĂ©connectĂ© des besoins spirituels et physiques des gens. Ă cĂŽtĂ© du JaĂŻnisme, de nombreuses autres philosophies ou systĂšmes religieux se dĂ©veloppaient Ă cette Ă©poque comme le Charvaka et le Bouddhisme, qui prospĂ©raient pendant un certain temps, puis soit gagnaient du terrain, soit Ă©chouaient. Le JaĂŻnisme a pu survivre et attirer des adeptes grĂące au patronage royal de puissances politiques tels que l'Empire Maurya 322-185 AEC. Il survĂ©cut plus tard Ă des persĂ©cutions sous divers souverains musulmans aux 12Ăšme-16Ăšme siĂšcles EC, rĂ©sista Ă©galement aux efforts des missionnaires chrĂ©tiens au 19Ăšme siĂšcle EC, et se maintint comme une foi fervente jusqu'Ă nos jours. Origines & DĂ©veloppement SELON LA CROYANCE JAĂN, MAHAVIRA N'ĂTAIT PAS LE FONDATEUR DE LA FOI, MAIS SEULEMENT UN DâUNE LONGUE LIGNĂE DE SAGES ĂCLAIRĂS QUI PRIRENT CONSCIENCE DE LA VRAIE NATURE DE LA RĂALITĂ ET DE L'ĂME. Le systĂšme de croyance qui devait finir par se dĂ©velopper en Hindouisme Sanatan Dharma, "l'Ordre Ă©ternel", pour les adeptes arriva dans la vallĂ©e de l'Indus quelque temps avant le 3Ăšme millĂ©naire AEC avec une coalition de tribus aryennes qui migra vers la rĂ©gion depuis l'Asie centrale. Le caractĂšre aryen fait rĂ©fĂ©rence Ă une classe de gens, pas Ă une nationalitĂ©, et signifiait libre» ou noble». Le terme n'avait aucun lien avec les Caucasiens jusqu'aux 19-20Ăšmes siĂšcles EC, et les affirmations concernant une ancienne "Invasion Aryenne" Ă peau claire ont Ă©tĂ© depuis longtemps discrĂ©ditĂ©es. Ces Aryens ont apportĂ© avec eux la langue sanskrite et, aprĂšs qu'ils se soient assimilĂ©s aux peuples indigĂšnes, elle est devenue la langue de leurs textes sacrĂ©s, les Vedas, qui inspirĂšrent l'Hindouisme. Vous aimez l'Histoire? Abonnez-vous Ă notre newsletter hebdomadaire gratuite! Une premiĂšre version de l'Hindouisme Ă©tait le Brahmanisme, qui affirmait que l'univers et le monde fonctionnaient selon des rĂšgles Ă©ternelles mises en mouvement par un ĂȘtre qu'ils appelaient Brahman, qui non seulement faisait fonctionner tout, mais Ă©tait rĂ©alitĂ© absolue lui-mĂȘme. Cette rĂ©alitĂ© - l'Univers - "disait" certaines vĂ©ritĂ©s qui furent finalement "entendues" par d'anciens sages et Ă©crites en sanskrit, qui devinrent les Vedas, fixĂ©es entre 1500 et 500 AEC. Les Vedas furent chantĂ©s par les prĂȘtres hindous, qui les interprĂ©tĂšrent pour le peuple, mais la majoritĂ© ne pouvait pas comprendre le sanskrit, et la pratique et ce problĂšme donnĂšrent lieu Ă des mouvements de rĂ©forme religieuse. Les systĂšmes de croyances philosophiques/religieuses qui en rĂ©sultĂšrent tombaient dans deux catĂ©gories Astika "cela existe", qui acceptait les Vedas comme la plus haute autoritĂ© spirituelle; Nastika "cela n'existe pas", qui a rejetait l'autoritĂ© des Vedas et des prĂȘtres hindous. Les trois Ă©coles nastika qui continuĂšrent Ă se dĂ©velopper Ă partir de cette pĂ©riode Ă©taient le Charvaka, le Bouddhisme et le JaĂŻnisme. Le JaĂŻnisme Ă©tait dĂ©fendu par l'ascĂšte spirituel Vardhamana, connu sous le nom de Mahavira "Grand HĂ©ros", mais les Ă©vĂ©nements de sa vie, mis Ă part cela, sont peu connus. Son lieu de naissance, sa sphĂšre d'influence et son lieu de dĂ©cĂšs sont tous contestĂ©s. On dit qu'il Ă©tait fils de parents aisĂ©s qui moururent quand il avait 28 ou 30 ans. Ă ce moment, il renonça Ă sa richesse et Ă toutes les possessions matĂ©rielles et vĂ©cut la vie d'un ascĂšte religieux pendant les douze annĂ©es qui ont suivi. En prenant conscience de la vraie nature de l'Ăąme et en atteignant l'omniscience kevala jnana, il fut reconnu comme un ConquĂ©rant Spirituel Jina et un tirthankara, aprĂšs quoi il commença Ă prĂȘcher la vision JaĂŻn. Vardhamana MahaviraJules Jain CC BY-NC-SA Selon la croyance JaĂŻn, cependant, Mahavira n'Ă©tait pas le fondateur de la foi, seulement un dâune longue lignĂ©e de sages Ă©clairĂ©s qui avaient perdu leur ignorance et pris conscience de la vraie nature de la rĂ©alitĂ© et de l'Ăąme. Les prĂ©ceptes du JaĂŻnisme, prĂ©tend-on, sont Ă©ternels; ils n'ont jamais Ă©tĂ© produits par aucun mortel, ils ont Ă©tĂ© seulement reçus» par les 24 sages Ă©clairĂ©s qui les ont transmis aux autres. Comme dĂ©jĂ notĂ©, c'est la mĂȘme affirmation que celle faite par les hindous concernant les Vedas. Le chercheur Jeffrey D. Long commente Peut-ĂȘtre que les deux traditions ont Ă©mergĂ© simultanĂ©ment et de façon interdĂ©pendante, partant de diffĂ©rentes rĂ©gions du sous-continent, Ă travers un processus de dialogue, de transformation mutuelle et de synthĂšse qui se poursuit jusqu'Ă prĂ©sent. Jainism, 56 Bien que l'on pense gĂ©nĂ©ralement que le JaĂŻnisme s'est dĂ©veloppĂ© Ă partir de l'Hindouisme, et câest ce que maintiennent les Hindous, cette affirmation est rejetĂ©e par les JaĂŻns eux-mĂȘmes. Croyances Le JaĂŻnisme soutient que tous les ĂȘtres vivants sont animĂ©s par une Ăąme immortelle prise dans le cycle de la renaissance et de la mort causĂ© par la matiĂšre karmique qui s'est accumulĂ©e Ă travers ses actions passĂ©es. L'Ă©tat spirituel initial de chacun attire cette matiĂšre karmique de la mĂȘme maniĂšre qu'une Ă©tagĂšre recueille la poussiĂšre. Une fois que la matiĂšre s'attache Ă l'Ăąme, chacun est liĂ© incarnation aprĂšs incarnation Ă la roue du samsara qui nous rend aveugle Ă la vĂ©ritable nature de l'Ăąme et de la rĂ©alitĂ©. Le chercheur John M. Koller commente la vision jaĂŻn de l'Ăąme L'essence de l'Ăąme jiva est la vie, et ses principales caractĂ©ristiques sont la perception, la connaissance, la fĂ©licitĂ©, et l'Ă©nergie. Dans son Ă©tat pur lorsqu'elle n'est pas associĂ©e Ă la matiĂšre, sa connaissance est omnisciente, sa fĂ©licitĂ© est pure et son Ă©nergie est illimitĂ©e. Mais la matiĂšre qui incarne l'Ăąme souille sa fĂ©licitĂ©, fait obstacle Ă sa connaissance et limite son Ă©nergie. C'est pourquoi la matiĂšre est considĂ©rĂ©e comme une entrave liant l'Ăąme. Le mot pour matiĂšre, pudgala masse-Ă©nergie est dĂ©rivĂ© de pum, signifiant "s'assembler" et gala, signifiant "se sĂ©parer", et rĂ©vĂšle la conception jaĂŻn de la matiĂšre comme ce qui est formĂ© par l'agrĂ©gation d'atomes et ce qui est dĂ©truit par leur dissociation. La matiĂšre renvoie Ă la fois Ă la masse des choses et aux forces d'Ă©nergie qui structurent cette masse, la faisant et la refaisant sous ses diverses formes. Le mot "karma" signifie "faire", et dans le JaĂŻnisme, il se rĂ©fĂšre Ă la fabrication et Ă la refonte de la matiĂšre karmique qui incarne l'Ăąme⊠Cette vision du karma en tant que force matĂ©rielle distingue la vue jaĂŻn des autres vues indiennes qui amĂšnent le karma Ă ĂȘtre seulement une force psychologique ou mĂ©taphysique. 33 Dans l'Hindouisme et le Bouddhisme, le karma est compris comme une action qui, soit encourage la libĂ©ration, soit nous lie plus Ă©troitement au samsara, alors que dans le JaĂŻnisme, il est une fonction naturelle de l'interaction de l'Ăąme avec la rĂ©alitĂ©. L'Ăąme se trouble, Ă nouveau comme avec la poussiĂšre obscurcissant un objet, elle ne peut pas reconnaĂźtre sa vraie nature et par cette ignorance, elle accepte l'illusion de la vie au lieu de sa rĂ©alitĂ©, et elle se condamne Ă la souffrance et Ă la mort. UN ASPECT INTĂRESSANT DE LA FOI EST LâACCENT MIS SUR LES LIMITES DE LA PERSPECTIVE & SUR L'INCAPACITĂ DE CHACUN Ă EXPRIMER UNE VĂRITĂ COMPLĂTEMENT OBJECTIVE. Un aspect intĂ©ressant de la foi - Ă©galement chez Charvaka - est l'accent mis sur les limites de la perspective et, par consĂ©quent, sur l'incapacitĂ© de chacun Ă exprimer une vĂ©ritĂ© complĂštement objective. Les JaĂŻns utilisent la parabole de l'Ă©lĂ©phant et des cinq aveugles pour illustrer ce problĂšme. Chacun des aveugles, convoquĂ© par le roi pour dĂ©finir un Ă©lĂ©phant qui se tient devant eux, touche diffĂ©rentes parties de l'animal et parvient Ă ses propres conclusions. Pour l'un, qui touche les oreilles, un Ă©lĂ©phant est un grand Ă©ventail; pour un autre qui touche une jambe, c'est un gros poteau; pour un autre, qui touche le cĂŽtĂ©, c'est un mur, et ainsi de suite. Chaque aveugle est limitĂ© par la perspective et l'interprĂ©tation individuelle de la mĂȘme maniĂšre que chaque ĂȘtre humain l'est par les limites de ce qu'il peut comprendre dans l'Ă©tat de rĂȘve dans lequel il est de valeurs subjectives, d'ignorance et d'illusion. Afin de se rĂ©veiller et dâatteindre la libĂ©ration de la matiĂšre, il faut faire les Cinq VĆux et ensuite mener Ă bien les actions qui en dĂ©coulent. Ces actions nous mĂšnent sur un chemin en 14 Ă©tapes allant de l'ignorance et la servitude Ă l'illumination et la libertĂ©. Ăcritures, Sectes et Pratiques Ce chemin est suggĂ©rĂ© par les Ă©critures jaĂŻns - les Agamas et, selon certains, les Purvas - censĂ©s avoir Ă©tĂ© "entendus" de l'univers et transmis oralement de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration par les tirthankaras. Ă cĂŽtĂ© du Tattvartha Sutra composĂ© du 2Ăšme au 5Ăšme siĂšcle EC, il existe d'autres Ă©critures non acceptĂ©es par tous les JaĂŻns, telles que les Upangas, les Cheda Sutras, les Mula Sutras, les Prakina Sutras et les Culika Sutras transmis par tradition orale jusqu'Ă ce qu'ils soient passĂ©s dans l'Ă©criture. Jeffrey D. Long commente Le problĂšme de la transmission orale est que, si ceux qui portent la connaissance d'un texte meurent avant de la transmettre Ă d'autres, ou aprĂšs ne l'avoir transmise que partiellement, cette connaissance est Ă jamais perdue. Ceci rappelle une situation dans laquelle tous les exemplaires d'un livre donnĂ© sont dĂ©truits⊠Cela semble avoir Ă©tĂ© la situation de la premiĂšre communautĂ© jaĂŻn et c'est la raison pour laquelle il a Ă©tĂ© finalement pris la dĂ©cision de mettre la tradition textuelle sous forme Ă©crite [Ă l'Ă©poque de Chandragupta de l'Empire Maurya, rĂšgne vers 321-297 AEC]. Jainism, 64 Les JaĂŻns sont divisĂ©s en deux sectes majeures bien qu'il y en ait d'autres, les Digambara "vĂȘtus du ciel" et les Svetambara vĂȘtus de blanc» dont les points de vue sur la foi diffĂšrent considĂ©rablement. Les Digambara sont plus orthodoxes, rejettent le canon des Ă©critures Svetambara, croient que seuls les hommes peuvent atteindre la libĂ©ration et que les femmes doivent attendre d'ĂȘtre incarnĂ©es en tant qu'homme pour le faire. Leurs moines vont nus, rejetant mĂȘme le besoin de vĂȘtements conformĂ©ment Ă la tradition selon laquelle Mahavira et ses les 11 premiers disciples ne possĂ©daient rien et ne portaient rien. Le clergĂ© Svetambara porte des vĂȘtements blancs sans couture, ils croient avoir conservĂ© la plupart des Ă©critures originales transmises par Mahavira et reconnaissent que les femmes peuvent atteindre la libĂ©ration aussi bien que les hommes. TĂȘte d'un Tirthankara jaĂŻnJames Blake Wiener CC BY-NC-SA Cette libĂ©ration, comme dĂ©jĂ mentionnĂ©, est rĂ©alisĂ©e en 14 Ă©tapes qui sont basĂ©es sur les Ă©critures et les Cinq VĆux Ătape 1 L'Ăąme languit dans les tĂ©nĂšbres, ignorant sa vraie nature, et esclave des passions et de l'illusion. Ătape 2 L'Ăąme entrevoit la vĂ©ritĂ© mais est trop enlisĂ©e dans l'illusion pour la retenir. Ătape 3 L'Ăąme reconnaĂźt sa propre servitude et essaie de se libĂ©rer, mais elle est toujours liĂ©e aux attachements et Ă l'illusion et retombe au stade 1. Ătape 4 L'Ăąme, ayant reconnu sa servitude, aspire Ă se libĂ©rer Ă nouveau mais refoule, plutĂŽt qu'Ă©liminer, ses attachements et reste donc liĂ©e. Ătape 5 L'Ăąme a un Ă©clair d'illumination et comprend qu'elle doit prendre les Cinq VĆux et y adhĂ©rer afin de se libĂ©rer de la servitude. Ătape 6 L'Ăąme est capable de restreindre ses attachements et ses passions dans une certaine mesure grĂące Ă la discipline des Cinq VĆux. Ătape 7 L'Ăąme surmonte la lĂ©thargie spirituelle et est renforcĂ©e par la mĂ©ditation et l'observance des Cinq VĆux. La conscience de soi grandit de mĂȘme que se dĂ©veloppe une vision plus large de la nature de l'Ăąme elle-mĂȘme et de la rĂ©alitĂ©. Ătape 8 Le karma blessant est abandonnĂ©, la maĂźtrise de soi est perfectionnĂ©e, et une comprĂ©hension plus profonde est obtenue. Ătape 9 Plus de dette karmique est Ă©liminĂ© Ă travers une vie consciente, et une plus grande comprĂ©hension spirituelle est atteinte. Ătape 10 Ă ce stade, on a Ă©liminĂ© presque complĂštement les attachements, mais on est toujours attachĂ© au concept de son corps en tant que soi-mĂȘme. Ceci est perçu comme "aviditĂ© pour un corps", qu'il faut surmonter pour progresser. Ătape 11 Ici, on travaille Ă Ă©liminer l'identification de soi avec le corps et Ă libĂ©rer tous les autres attachements. On reconnaĂźt la nature transitoire des personnes et objets auxquels on est attachĂ© et on les libĂšre. Ătape 12 Toutes les passions productrices de karma ont Ă©tĂ© Ă©liminĂ©es Ă ce stade, y compris l'attachement au corps. Ătape 13 Prenant pleinement conscience de la nature de la rĂ©alitĂ© et de l'Ăąme, on s'engage dans une mĂ©ditation profonde pour se retirer de toute activitĂ© qui pourrait entraĂźner des passions productrices de karma et revenir Ă un stade antĂ©rieur. Ătape 14 Ă l'approche de la mort, on est libĂ©rĂ© de toute dette karmique et on expĂ©rimente la libĂ©ration du moksha, la comprĂ©hension complĂšte, la sagesse et une libĂ©ration totale de la servitude de l'Ăąme individuelle. L'Ăąme est libĂ©rĂ©e et ne sera plus jamais incarnĂ©e sur le plan terrestre pour vivre la souffrance et la mort. Pour certaines personnes, comme les tirthankaras, le stade 14 est atteint bien avant la mort quand ils atteignent le nirvana, la libĂ©ration et ils sont reconnus ConquĂ©rants Spirituels ils se sont complĂštement maĂźtrisĂ©s et des "bĂątisseurs de guĂ©" qui apprennent ensuite aux autres comment faire comme ils ont fait. La clĂ© de cette maĂźtrise est la combinaison de la foi, de la connaissance et de l'action connue sous le nom de Ratnatraya ou Trois Joyaux la Foi Juste la Connaissance Juste la Conduite Juste La Foi Juste, bien sĂ»r, est la croyance en la validitĂ© de la vision JaĂŻn; la Connaissance Juste est la comprĂ©hension de la vĂ©ritable nature de l'Ăąme et de la rĂ©alitĂ©; la Conduite Juste agit fidĂšlement sur les deux premiers. Ceci inclut un respect pour tous les ĂȘtres vivants et le monde naturel, qui inspire le vĂ©gĂ©tarisme jaĂŻn. Les JaĂŻns, les moines en particulier, balaient doucement le chemin devant eux afin de ne pas marcher par inadvertance sur un insecte et portent des masques faciaux pour s'empĂȘcher d'en inhaler, afin que mĂȘme les plus petits ĂȘtres vivants ne soient pas blessĂ©s. Un profond respect de la nature et de la vie de tous les ĂȘtres et formes animĂ©es et inanimĂ©es de la vie fait partie intĂ©grante de la vision JaĂŻn. Symbole JaĂŻn Cette vision est illustrĂ©e par le symbole JaĂŻn, image en forme d'urne avec un point en haut, trois en dessous, la croix gammĂ©e et le hamsa paume de la main levĂ©e avec le mandala au centre et l'inscription. Ce symbole n'est pas ancien, il a Ă©tĂ© créé en 1974 EC, Ă l'occasion du 2 500Ăšme anniversaire du nirvana de Mahavira, pour reprĂ©senter la plĂ©nitude du systĂšme de croyance JaĂŻn. Symbole JaĂŻnPierre Doyen CC BY-NC-ND L'image en forme d'urne reprĂ©sente l'univers, le point en haut symbolise la libĂ©ration de la servitude, les trois points en dessous reprĂ©sentent les Trois Joyaux, la croix gammĂ©e - symbole ancien de transformation avant son appropriation par le parti nazi allemand au 20Ăšme siĂšcle EC - symbolise les quatre Ă©tats d'existence les esprits cĂ©lestes, les humains, les esprits dĂ©moniaques et les esprits infra-humains tels que les plantes et les insectes, tous sur la roue du samsara. La croix gammĂ©e a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©e pour reprĂ©senter le vĂ©ritable caractĂšre de l'Ăąme Ă©nergie sans limite, bonheur sans limite, connaissance sans limite et perception et perspicacitĂ© sans limite. L'image hamsa symbolise le courage et l'engagement dans la non-violence. Le mandala suggĂšre le samsara. L'inscription dans la paume de la main se lit comme "Les Ăąmes se rendent service les unes les autres" ou "La vie est unie par le soutien mutuel et l'interdĂ©pendance", du fait que les JaĂŻns croient que tout de la vie est sacrĂ© et que chaque aspect du monde naturel mĂ©rite le plus grand respect, amour et soin. Conclusion La tradition JaĂŻn soutient que Chandragupta Maurya Ă©tait devenu disciple du sage Bhadrabahu vers 367-298 AEC, qui Ă©tait le dernier moine Ă conserver une connaissance orale complĂšte des textes avant qu'ils ne soient Ă©crits. Chandragupta patronna le JaĂŻnisme en l'honneur de Bhadrabahu et aida Ă Ă©tablir la religion tout comme son petit-fils, Ashoka le Grand rĂšgne 268-232 AEC, devait le faire pour le Bouddhisme. Plus tard, les monarques hindous soutinrent le JaĂŻnisme en commandant la construction de temples. Siddhartha Gautama, le Bouddha vers 563-483 AEC, jeune contemporain de Mahavira, pratiqua l'ascĂ©tisme jaĂŻn avant d'atteindre l'illumination et de former son propre systĂšme de croyance. Entre les 12Ăšme et 16Ăšme siĂšcles EC, les JaĂŻns ont Ă©tĂ© persĂ©cutĂ©s par les envahisseurs musulmans qui dĂ©truisirent leurs temples ou les transformĂšrent en mosquĂ©es et assassinĂšrent des moines. MĂȘme la valeur de longue date de la non-violence jaĂŻn a pu ĂȘtre suspendue dans les cas oĂč l'on devait se dĂ©fendre, dĂ©fendre sa famille ou un site sacrĂ© contre les attaques musulmanes. Au 19Ăšme siĂšcle EC, les missionnaires britanniques ont interprĂ©tĂ© le JaĂŻnisme comme une secte de l'Hindouisme ce qui a donnĂ© lieu Ă l'affirmation, encore rĂ©pĂ©tĂ©e aujourd'hui, selon laquelle le JaĂŻnisme s'est dĂ©veloppĂ© Ă partir de l'Hindouisme et ont tentĂ© de convertir les JaĂŻns avec le reste de la population sans grand succĂšs. Le JaĂŻnisme a survĂ©cu Ă ces deux tentatives d'Ă©radication et a continuĂ© Ă prospĂ©rer en Inde, se propageant finalement Ă d'autres nations dans le monde entier. Bien que la plupart des JaĂŻns rĂ©sident toujours en Inde, il y a environ 5 millions d'adeptes dans le monde, de l'Australie Ă l'Europe, au Japon et aux Ătats-Unis. La plupart des fameux temples jaĂŻns se trouvent encore en Inde comme le temple de Ranakpur ou le temple Dilwara au Rajasthan, le grand temple Gomateshwara au Karnataka - qui abrite la plus grande statue monolithique du monde - ou le temple Hanumantal Ă Jabalpur, oĂč la cĂ©lĂ©bration de lâanniversaire de Mahavira a lieu chaque annĂ©e. Les JaĂŻns honorent les tirthankaras ou acharya l'un des cinq devas suprĂȘmes et, incarnĂ©, le fondateur d'un ordre monastique lors de cultes rĂ©guliers et s'encouragent mutuellement dans la foi. De nombreux temples en Inde sont des lieux de pĂšlerinage fameux pour les JaĂŻns en raison de leurs diverses associations, mais des temples ailleurs dans le monde remplissent Ă©galement une fonction importante. Le JaĂŻn Center of America, dans le Queens, NY, abrite les temples Mahavir et Adinath et est un lieu de culte pour la communautĂ© jaĂŻn locale. Ă travers ces sites et d'autres, le JaĂŻnisme poursuit sa vision de la non-violence, de l'autodiscipline et du respect de tous les ĂȘtres vivants d'aujourd'hui comme dans les temps anciens.
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489 862 lectures A l'aube des temps, lorsque l'homme se risquait Ă aller sur l'immensitĂ© de la mer, les dangers Ă©taient tels qu'il se bardait de toutes les protections possibles et inimaginables. Les hommes de la mer Ă©taient rĂ©putĂ©s pour ĂȘtre les plus superstitieux qui puisse exister. Au fil du temps, des pĂ©riples et de ses aventures, il en est venu Ă en interdire Ă bord ou Ă la prononciation lapin, curĂ©, corde, Ă©glise, noyade, prĂȘtre, presbytĂšre, liĂšvre, moine, loup, ficelle, chapelle, pourceau, volet, couturiĂšre, etc. Les superstitions dĂ©critent ci-dessous datent depuis la nuit des temps jusqu'au dĂ©but du XXĂš siĂšcle. Les ANIMAUX l'ALBATROS Le marin montre peu de sympathie envers l'albatros. Il est rĂ©putĂ© annoncer le mauvais temps et les tempĂȘtes lorsqu'il se pose sur l'eau. l'ĂNE Il Ă©tait de bon augure pour les malouins les gens habitant la ville corsaire de Saint-Malo de voir un Ăąne avant de prendre la mer, car l'animal Ă©tait rĂ©putĂ© bĂȘte, bornĂ©, mais courageux. le BOUC Accrocher la peau d'un bouc en haut du grand mĂąt d'un bateau lui permettra de faire un voyage sans encombre. La peau du bouc possĂšde des vertus protectrices. le CHAT Le chat est trĂšs utile sur un bateau puisqu'il est utilisĂ© pour Ă©liminer les rats. Sa rĂ©putation est toutefois ambiguĂ« car on ne le voit pas toujours d'un bon oeil Ă bord malgrĂ© ses bons services. Un chat noir est fort malvenu, sauf chez les anglais qui pensent au contraire qu'il est bienvenu Ă bord et prĂ©viens des coups de tabac en ondulant sa queue. Mais il arrive qu'on ne veuille pas de lui Ă bord, et son nom est interdit d'ĂȘtre prononcĂ©. Toutefois, s'il vient de son propre chef, il est admis, car le jeter hors du navire entraĂźnerai fortes tempĂȘtes et malheurs. Il n'est pas bon de l'entendre miauler, il vaut mieux qu'il reste silencieux. En bretagne, apercevoir un chat avant le dĂ©part en mer est un Ă©vĂ©nement susceptible d'annuler le voyage. En amĂ©rique, le chat possĂšde la rĂ©putation d'annoncer les tempĂȘtes quand il se frotte la face, ce qui n'est pas loin d'ĂȘtre une vĂ©ritĂ© car le chat est trĂšs sensible aux changements climatiques. le CHIEN Le chien n'est pas trĂšs favorable aux pĂȘcheurs Bretons ; les Ecossais Ă©vitent mĂȘme de prononcer son nom. le CORBEAU Si un corbeau proche du bord de mer croasse pendant la nuit ou au petit matin, c'est le prĂ©sage d'une tempĂȘte. le CORMORAN Le pĂȘcheur n'aime pas le cormoran, car en voir un signifie que la pĂȘche sera maigre, surtout si une mouette suit. Les cris du cormoran annoncent une prochaine dĂ©gradation de la mĂ©tĂ©o. le GOELAND Le goĂ©land reprĂ©sente l'Ăąme d'un mort. Il abrite l'Ăąme d'un noyĂ© dont on n'a jamais retrouvĂ© le corps. Il ne faut donc pas toucher au goĂ©land pour ne pas lĂ©ser le pauvre mort. le LAPIN Le lapin est l'animal le plus dĂ©testĂ© des hommes de la mer. Cela paraĂźt Ă©tonnant pour une si gentille bĂȘte. Mais le lapin adore le chanvre et le grignote. Tout ce qui est cordage sur un navire est fait en chanvre, donc le navire est Ă la merci du lapin ! Le lapin ronge l'Ă©toupe qui empĂȘche les infiltrations d'eau. Les marins nomment ce mammifĂšre la bĂȘte aux grandes oreilles » pour ne pas prononcer son nom. le LIEVRE Pour les mĂȘme raisons que le lapin, le liĂšvre porte aussi malheur. la MOUETTE La mouette, tout comme le goĂ©land, porte l'Ăąme d'un marin mort en mer. le PERROQUET Beaucoup de pirates et corsaires portaient des perroquets sur leur Ă©paule. Le perroquet est vraiment utile ! Il a le don de la parole, de reproduire la musique et les chansons, il peut prĂ©dire les changements mĂ©tĂ©orologiques. S'il se lisse les plumes, c'est signe d'orage ; s'il parle sans cesse ou s'agite pendant la nuit, c'est signe d'un temps incertain. Tuer un perroquet porte malheur. les RATS Les rats sur un navire vĂ©hiculent des parasites et maladies, ils dĂ©vorent tout, c'est un flĂ©au. En revanche, un bateau privĂ© de rat est dans une mauvaise passe, car les rats l'auront quittĂ© prĂ©ssentant quelque malheur ; un don que seuls ont les rats. Les BATEAUX la COQUE Lors de la construction d'un bateau, dĂšs que la coque est terminĂ©e, il est d'usage en Bretagne de l'asperger d'eau de mer en abondance pour l'habituer au futur milieu qui sera le sien. Ces gestes sont accompagnĂ©s de priĂšres et de voeux. la CORDE Sur un bateau, le mot corde » ou ficelle » est totalement prohibĂ©. Les marins peuvent en revanche utiliser des mots similaires tels que bout », manoeuvre », filin », cordage » qui est un dĂ©rivĂ© de corde, mais autorisĂ©. Cette interdiction du mot corde » viendrait du temps ou les mutins Ă©taient pendus hauts et courts. la FICELLE Comme la corde », la ficelle par extension, fait partie du vocabulaire interdit Ă bord d'un bateau. la FIGURE DE PROUE Les figures de proue de bois sculptĂ© et peints qui ornent l'avant des grands vaisseaux sont une puissante protection symbolique. Il s'agissait rarement de divinitĂ©s masculines telles que Triton ou PosĂ©idon, ou encore des animaux, mais souvent des femmes ou des sirĂšnes. Ces formes fĂ©minines Ă©taient un hommage aux dieux de la mer. Peut ĂȘtre aussi qu'Ă©tant femmes et portant malheur, elles Ă©taient utilisĂ©es en proue pour effrayer les mauvais esprits de la mer. LE HOLLANDAIS VOLANT Le Hollandais Volant est le plus cĂ©lĂšbre des bateaux, et celui-ci navigue toujours depuis... le XVIIĂš siĂšcle. Il est condamnĂ© Ă errer en mer Ă©ternellement entre le Cap Horn et le Cap de Bonne-EspĂ©rance, par la faute de son inconscient capitaine Van Der Straeten ! Un jour de l'an 1665, le capitaine, homme bornĂ© et intransigeant, refusait de faire relĂąche dans un port pour que son Ă©quipage puissent se reposer et refaire des vivres. Il fallait Ă tout prix rattraper le retard du navire. Le capitaine souhaitait traverser le Cap de Bonne-EspĂ©rance par tempĂȘte, son Ă©quipage lui a demandĂ© de patienter, mais le capitaine inflexible refusa. Il chanta des chansons obscĂšnes Ă la dunette, avant de rentrer dans sa cabine se saoĂ»ler encore et encore. La tempĂȘte Ă©tait encore pire que ce que l'on pouvait craindre, et l'Ă©quipage terrorisĂ© dĂ©cida de se mutiner. Mais alors que le chef des mutins prenait la barre, le capitaine, totalement ivre, sortit et abattit le mutin avec son pistolet, et prononça le poing levĂ© face au vent mugissant, les terribles paroles Je franchirai ce cap, dussĂ©-je naviguer jusqu'Ă la fin des temps !» La lĂ©gende raconte qu'un fantĂŽme apparut alors. Le capitaine voulut l'abattre, mais le fantĂŽme prononça sa malĂ©diction, ce Ă quoi le capitaine rĂ©pondit Amen !». Depuis, perpĂ©tuellement pris par un vent de tempĂȘte, le bateau erre sur les mers, incapable de trouver le repos... on le nomme le Hollandais Volant. LĂ©gende ou pas ? Des rapports font Ă©tat d'un navire qui apparaĂźt mystĂ©rieusement dans les tempĂȘtes. En 1835, un capitaine britannique fit Ă©tat d'un navire fonçant sur lui, mais qui disparut mystĂ©rieusement. Le 11 juillet 1881, le futur roi d'Angleterre, George V, alors Duc d'York fut le tĂ©moin d'une de ces apparitions le long des cĂŽtes australiennes. Alors qu'il prenait le frais sur le pont du HMS Bacchante, il aperçut un halo rougeĂątre dans la nuit noire et opaque. Un immense vaisseau apparut et passa devant le bateau, sans aucun bruit... Le lendemain, un des marins de quart cette nuit lĂ , tombait d'un mĂąt et se tuait. Quelques jours plus tard ce fut le tour de l'amiral qui commandait cette flotte. Certains pensĂšrent Ă une malĂ©diction provenant du Hollandais Volant. Le journal de bord de La Bacchante relate les faits Quatre heures du matin, un brick passa sur notre avant, Ă environ trois cents mĂštres, le cap vers nous. Une Ă©trange lumiĂšre rouge Ă©clairait le mĂąt, le pont et les voiles. L'homme de bossoir le signala sur l'avant, ainsi que le lieutenant de quart. Un Ă©lĂšve officier fut envoyĂ© dans la vigie, Mais il ne vit cette fois aucune trace, aucune signe d'un navire rĂ©el. Seize personnes ont Ă©tĂ© tĂ©moins de l'apparition. La nuit Ă©tait claire et la mer calme. Le Tourmaline et le ClĂ©opĂątre qui naviguaient par tribord avant nous demandĂšrent par signaux si nous avions vu l'Ă©trange lumiĂšre rouge ». En mars 1939, de nombreux baigneurs sur une plage d'Afrique du Sud virent un navire Ă voile dont la description ressemble fortement Ă celle d'un brick. Ce dernier apparaĂźt filant sur les flots, toutes voiles dehors alors qu'il n'y avait aucun vent, puis disparaĂźt aussi mystĂ©rieusement. Durant la bataille de l'Atlantique, un Ă©quipage de U-Boot l'aurait entre-aperçu... La BOISSON le CHAMPAGNE Il y a fort longtemps, tout bateau devant affronter l'ocĂ©an Ă©tait consacrĂ© Ă un sacrifice du sang d'une victime Ă©talĂ©e sur la proue afin de s'attirer les bonnes grĂąces des divinitĂ©s. Plus tard, on passa plutĂŽt Ă la libation* de vin, ce qui Ă©tait moins cruel. La tradition Ă©tait de baptiser un bateau avant son dĂ©part en mer sinon il devrait essuyer des tempĂȘtes, se confronter Ă des monstres marins, avaries, etc. Et enfin, jusqu'Ă aujourd'hui, on utilise le champagne. La mĂ©thode utilisĂ©e est de lancer vigoureusement une bouteille de champagne contre la coque. Si la bouteille ne casse pas du premier coup, c'est un trĂšs mauvais prĂ©sage pour le bateau. Depuis quelques temps donc, la bouteille est lĂ©gĂšrement sciĂ©e de maniĂšre Ă ce qu'elle casse plus facilement. Plus le bruit de l'explosion de la bouteille est violent, meilleur c'est ! Les dĂ©mons s'Ă©loignent Ă coup sĂ»r. *libation rituel religieux consistant en la prĂ©sentation d'une boisson en offrande Ă un dieu. Les ĂLĂMENTS l'ARC-EN-CIEL Le marin considĂšre l'arc-en-ciel comme un chemin entre le monde des vivants et le monde des morts. Il peut crĂ©er des tempĂȘtes en aspirant l'eau de la mer par ses deux bouts. L'arc-en-ciel ne doit jamais ĂȘtre montrĂ© du doigt sinon le bateau serait victime de tempĂȘtes. Les HOMMES l'AVOCAT L'avocat n'est pas le bienvenu sur un navire, il peut mener les embrouilles dans l'Ă©quipage. Sa longue toge noire pouvait aussi faire penser au curĂ© ou Ă la femme. l'IDIOT Le pĂȘcheur qui croise un boiteux ou un bigleux prĂ©fĂšrera Ă©viter de prendre la mer. En revanche, s'il croise un idiot, la pĂȘche risque d'ĂȘtre trĂšs fructueuse. la FEMME La prĂ©sence d'une femme Ă bord porte malheur. Pourquoi ? Les marins vivaient pendant de longs mois dans une intense frustration physique et sentimentale. Une femme circulant au milieu de l'Ă©quipage ne pouvait qu'alimenter passions, jalousies, querelles, mais aussi les tentatives de viol. Sachant les marins trĂšs supersticieux, il a fallu simplement laisser se rĂ©pandre une rĂ©putation de porte-malheur concernant la femme pour Ă©viter ces dĂ©sagrĂ©ments. la MARRAINE La marraine est la femme qui prĂ©side au lancement d'un navire. Le choix de la marraine est soigneusement fait. Elle doit ĂȘtre vigoureuse pour ĂȘtre capable de casser la bouteille d'un seul coup, elle ne doit pas ĂȘtre enceinte ni mariĂ©e sinon le bateau pourrait sombrer. le MORT Si quelqu'un meurt sur un bateau, c'est un trĂšs mauvais prĂ©sage. Le dĂ©funt pourrait trĂšs bien considĂ©rer le bateau comme son cercueil et le faire couler. La raison la plus logique est le risque d'Ă©pidĂ©mie lors de la dĂ©composition du cadavre. Quand par exception, on ramĂšne un corps Ă la terre ferme, il est d'usage de le faire dĂ©barquer en premier. Une fois l'enterrement terminĂ©, la mer pourrait se mettre en colĂšre qu'on lui ait volĂ© sa proie, donc, afin de l'apaiser, on lui envois une couronne de fleurs au nom du dĂ©funt. le MOUSSE En cas de calme plat, si on fouettait le mousse, le vent revenait. le PRETRE Le prĂȘtre est vĂȘtu de noir couleur nĂ©faste et porte une soutane qui est presque une robe que porte une femme signifiant qu'il est indĂ©sirable et interdit sur un bateau. Les marins Ă©vitent de prononcer le mot prĂȘtre et par extension, les mots moine, chapelle, Ă©glise, curĂ©, presbytĂšre, etc. Ces mots sont remplacĂ©s par le mot cabestan». Les MATERIAUX le CHARBON Le charbon est un matĂ©riau trĂšs bĂ©nĂ©fique et protecteur. Quand vous en trouver un morceau au bord de la mer, il faut le donner Ă un marin qui le mettra dans sa poche et qui lui Ă©vitera la noyade. Si la femme d'un marin, en attisant le feu, retourne un morceau de charbon, elle retourne Ă©galement le bateau sur lequel vogue son mari, le conduisant ainsi Ă la mort. l'EMERAUDE L'Ă©meraude est une pierre prĂ©cieuse trĂšs bĂ©nĂ©fique, c'est la pierre de l'espĂ©rance, de la jeunesse et de la vitalitĂ©. Cette pierre Ă©tait utile aux marins, bien que rare, mais elle Ă©cartait les tempĂȘtes et dangers. l'OR La boucle d'oreille du marin doit ĂȘtre en or, ce qui a des vertus protrectrices que les autres matĂ©riaux n'ont pas. L'or guĂ©rit la vue et prĂ©vient des maladies des yeux. le RUBIS Le rubis met le marin Ă l'abri de la noyade. LES OBJETS le BOL Les anglais qui ont leur bol de petit dĂ©jeĂ»ner retournĂ© y voient le prĂ©sage de leur quille de bateau en l'air. Certains tire-au-flanc ont retournĂ©s leur bol discrĂštement pour prĂ©tendre qu'il allaient porter malheur au navire afin de s'Ă©pargner un long voyage. les BOTTES Si un marin demande Ă ce qu'on lui ramĂšne ses bottes et que la personne qui les lui apporte les transporte sur l'Ă©paule, le marin ne partira pas en mer. le BOUCHON Pour faire une bonne pĂȘche, le marin fait une entaille sur un bouchon de son filet et y glisse une piĂšce de monnaie. les BOUCLES D'OREILLES Les marins portent des boucles d'oreilles depuis fort longtemps. Celles-ci sont sujettes Ă de nombreux symboles Depuis l'antiquitĂ©, porter un anneau d'or Ă l'oreille prĂ©serve de la noyade et des naufrages. Le marin doit obligatoirement se percer l'oreille et ne pas utiliser des boucles Ă pinces. Le trou dans le lobe procure une bonne vue et Ă©loigne les maux ophtalmiques. Le marin aura une assez bonne vue pour repĂ©rer de loin des Ă©cueils, navires ennemis, etc. L'anneau d'or Ă l'oreille est aussi un trĂ©sor pour le marin, principalement destinĂ© au curĂ© pour payer ses obsĂšques si le marin venait Ă mourir loin de son pays. La boucle d'oreille Ă©tait le symbole des fiançailles entre le marin et la mer. Enfin, la boucle d'oreille Ă©tait souvent portĂ©e par le marin seulement lorsqu'il avait rĂ©ussi Ă franchir le Cap Horn, ce qui correspondait Ă un vrai trophĂ©e pour lui. la BOUGIE Selon des croyances anglaises, si une bougie a une flamme bleutĂ©e, c'est le prĂ©sage de mort en mer. On fera en sorte qu'une bougie ne brĂ»le pas jusqu'au bout pour ainsi prĂ©server la vie d'un marin. la BOUSSOLE Les boussoles s'affolent lorsque les femmes ont leurs rĂšgles ; c'est surement l'un des Ă©lĂ©ments qui fait que la femme est indĂ©sirable sur un bateau. les JEUX DE CARTES Les jeux de cartes sont interdits Ă bord des navires car ils crĂ©ent des bagares, mais aussi intempĂ©ries et malchance. Christophe Colomb a dĂ» jeter Ă la mer son jeu de cartes durant sa quĂȘte sur la Route des Indes car la mer Ă©tait dĂ©montĂ©e et les vents en rafales. Les Ă©lĂ©ments se sont calmĂ©s Ă la suite de son geste. les CHAUSSURES En Angleterre, jeter des vieilles chaussures vers un bateau quittant le port est bon prĂ©sage. En France, cela empĂȘche le bateau de revenir... la CIGARETTE Quand on allume une cigarette Ă la flamme d'une bougie, on provoque au mĂȘme instant la mort en mer d'un marin inconnu, par noyade ou par accident. Cette croyance serait liĂ©e au fait que l'ancĂȘtre de la SociĂ©tĂ© Nationale de Sauvetage en Mer SNSM qui Ă©tait la SociĂ©tĂ© des Hospitaliers Sauveteurs Bretons créée en 1873 vendait des allumettes, ainsi allumer une cigarette Ă la bougie revenait Ă priver de dons la SHSB. le COUTEAU Tout objet en fer est le bienvenu Ă bord, et le couteau possĂšde une charge de porte-bonheur. Les anglais plantaient un couteau dans le grand mĂąt. l'ECHELLE Les anglais pensent que passer sous une Ă©chelle est signe d'une prochaine pendaison. le FER A CHEVAL Le fer Ă cheval porte-bonheur, surtout s'il est trouvĂ© par un quelconque hasard. Les marins Ă©cossais fixaient sur le grant mĂąt un fer Ă cheval pour apaiser les tempĂȘtes et Ă©viter la guigne. le POMPON Le bĂ©ret des marins de la Marine Nationale porte un pompon rouge que tout le monde peut toucher avec l'index gauche, pour acquĂ©rir 24 heures de chance, Ă condition que le marin se s'en aperçoive pas. Si le marin se rend compte qu'une fille a rĂ©ussi Ă toucher son pompon, il lui rĂ©clame un baiser en gage. Si dans une mĂȘme journĂ©e, on arrive Ă toucher 3 pompons, cela Ă©quivaut Ă 3 semaines de chance. le SEAU Le seau est trĂšs utile Ă bord, et si on le perds, c'est signe de mauvais prĂ©sage. Les marins anglais ne s'assieds pas sur un seau renversĂ©, ça porte malheur. Les VEGETAUX / PLANTES / FLEURS l'ALGUE L'algue a des vertues de guĂ©rison telles que les brĂ»lures, fiĂšvres, morsures, etc. L'algue Varech ou GoĂ©mon rend intelligent et protĂšge de la foudre, voila pourquoi les marins en ornaient les parois de leur bĂątiment. l'AIL Depuis l'antiquitĂ©, l'ail est utilisĂ© pour Ă©loigner la malchance. Il Ă©loigne les tempĂȘtes et les monstres aquatiques. Il donne du courage, de la force et se dĂ©barrasse des vermines. les FLEURS COUPEES Les fleurs sont utilisĂ©es Ă l'Ă©laboration des couronnes funĂ©raires et sont jetĂ©es Ă la mer lors du dĂ©cĂšs d'un marin. Il est souvent dĂ©conseillĂ© d'en amener sur un bateau au risque de provoquer » la disparition du marin lors de son prochain voyage. DIVERS l'ĂME Les marins sont convaincus que le bateau est dotĂ© d'une Ăąme. Les anglais ont pour habitude dans leur propre langue de ne pas donner de masculin ni fĂ©minin pour des objets inanimĂ©s, or, pour les bateaux, ils disent he » ou she », comme d'une personne humaine. l'APPEL DU MARIN N'appelez jamais un marin au moment de son dĂ©part, ne jamais l'interrompre sinon un grand malgeur s'abbatra sur lui en mer. Courrez plutĂŽt Ă sa rencontre pour lui parler ou lui donner un objet face Ă face. l'ARGENT Tout bateau d'Ă©poque a sous son grand-mĂąt une piĂšce d'or, ce qui a pour but d'Ă©loigner la malchance et les encombres. Il Ă©tait courant de jeter une piĂšce d'argent avant tout grand voyage afin de s'attirer les grĂąces de l'ocĂ©an. Cette pratique Ă©tait aussi utilisĂ©e en cas de calme plat, ce qui permettait de faire revenir le vent. SOUHAITER BONNE CHANCE Il ne faut jamais souhaiter bonne chance Ă un marin en train de s'embarquer, cela attirerait la dĂ©veine durant toute la traversĂ©e. CHANDELEUR Il est de mauvais prĂ©sage de commencer un voyage le 2 fĂ©vrier, jour de la Chandeleur. CHANTS Les marins du Cap-Hornier chantaient Ă pleine voix au labeur, craignant d'entendre un chant autant redoutĂ© que dĂ©licieux celui des sirĂšnes qui cherchaient Ă les attirer dans les entrailles de l'ocĂ©an. les CHEVEUX Le marin ne doit pas se couper les cheveux Ă bord d'un navire car cela ferait lever des tempĂȘtes. En revanche, le marin qui se coupe les cheveux pendant une intempĂ©rie pourrait avoir une trĂšs bonne surprise en revenant Ă son foyer. CRACHER Cracher, c'est exercer une protection magique contre le mauvais sort. Les pĂȘcheurs crachaient sur leurs filets pour assurer une bonne pĂȘche. le mois de DECEMBRE Il n'est pas recommandĂ© de prendre la mer le 28 dĂ©cembre, fĂȘte des Saints-Innocents. Le 31 dĂ©cembre, jour de la Saint-Sylvestre, n'est pas propice non plus, les cloches sonnent aux Ă©glises des villes englouties et les noyĂ©s processionnent Ă la surface de la mer. le DOIGT Montrer du doigt un bateau qui quitte le port, c'est le condamner Ă un naufrage certain. JURON On ne jure pas Ă bord d'un navire, cela porte malheur aux pĂȘcheurs, le poisson fuit. MARDI et VENDREDI Le Mardi et le Vendredi sont des jours dĂ©testĂ©s par les pĂȘcheurs. Les risques d'intempĂ©ries et de naufrages sont grands. De nombreux capitaines prĂ©fĂšrent retarder un dĂ©part et partir le dimanche. la NOYADE Il y a fort longtemps, il ne fallait pas secourir les personnes en danger de noyade ou sortir un noyĂ© de l'eau pour l'enterrer. En effet, les esprits de la mer rĂ©clamaient leur dĂ». PINCER UN MARIN La vie d'un marin Ă©tait tellement alĂ©atoire, que durant des siĂšcles, mĂȘme ceux qui revenaient au port sains et saufs Ă©taient soupçonnĂ©s de n'ĂȘtre plus du monde des vivants. Pour s'asurer donc que le marin Ă©tait rĂ©el et non pas un fantĂŽme, il fallait le pincer. De nos jours, on touche leur pompon rouge, et chez les anglais, on touche leur col. SIFFLER Siffler est totalement interdit Ă bord d'un bateau car cela fait lever des vents incontrĂŽlables et attire le diable. En revanche, le marin peut siffler Ă terre. La seule personne qui Ă©tait tolĂ©rĂ©e de siffler Ă bord d'un bateau Ă©tait le cuistot, car tant qu'il sifflait, il ne pouvait pas manger les provisions du bord. les SIRENES La sirĂšne hante les ocĂ©ans depuis la nuit des temps. Elle est d'une beautĂ© extraordinaire, malgrĂ© le bas de son corps qui est en forme de queue. Elle chante magnifiquement bien, elle a une voix en or prenante... et c'est lĂ que l'homme est trĂšs sensible. Tellement sensible Ă ce merveilleux chant qu'il plonge pour la rejoindre et se noie. Ulysse qui navigua depuis de longues annĂ©es en MĂ©diterrannĂ©e fit boucher les oreilles de ses marins par de la cire quand son bateau traversa une zone de sirĂšnes. Ulysse s'est fait auparavant attacher au grand mĂąt. Il est le seul Ă avoir entendu les chants irrĂ©sistibles des sirĂšnes et en soit sorti vivant. les TATOUAGES Le tatouage est une protection puissante que portaient Ă l'origine les mauvais garçons ou les marins. Les marins se bardaient de tatouages, surtout sur les parties faibles telles que le coeur, et sur le bras, signe de puissance. En angleterre les marins se faisaient tatouer un crucifix sur le dos afin de dĂ©courager le contremaĂźtre de les frapper trop forts lors de chĂątiments corporels. La plupart des citations sont tirĂ©es du livre Le Petit Dictionnaire des Superstitions de Marins » de Batrice Bottet, aux Ă©ditions MosĂ©e.
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croyance que tout objet a une ame