Bloquerau 3ùme niveau sur le jeu mobile 94% ? Avec ce tutoriel nous allons vous aider à finir le jeu, pour le thùme “Ça fait du bien quand on est malade”
Dans le niveau 3 du jeu 94%, aprĂšs avoir dĂ©couvert 10 outils de jardinage, vous ĂȘtes invitĂ©s Ă  trouver les choses qui font du bien Ă  une personne lorsqu'elle est malade. Les rĂ©ponses les plus Ă©videntes sont de dormir ou de prendre un mĂ©dicament. Voici toutes les rĂ©ponses qu'il fallait donner 45% – Dormir 26% – MĂ©dicament 10% – Chaud 7% – Boire 6% – Bain Autres solutions du niveau 3 Outil de jardinage Ça fait du bien quand on est malade Image d'un homme qui ronfle au lit Toutes les solutions de 94% AccĂ©der aux solutions par niveau AccĂ©der aux solutions par thĂšme de A Ă  Z AccĂ©der aux solutions de tous les thĂšmes hebdomadaires Ils'agit bien de Laurent Luyat, le journaliste sportif nĂ© le 4 aoĂ»t 1967 Ă  Grenoble. Il est journaliste depuis 200 au sein du service des sports de France TĂ©lĂ©visions. Chaque annĂ©e, les Français et les Françaises l'attendent avec impatience pour sa couverture des Ă©vĂ©nements sportifs comme le tour de France 2022 qui a lieu actuellement. Malheureusement, Laurent Luyat ne sera pas Ă  l
Accueil / Lettre Gratuite / Famille / FĂ©licitations - Remerciements - Soutien / Maladie / Maladie Lettre pour demander des nouvelles d'une personne malade Lettre gratuite Famille FĂ©licitations - Remerciements - Soutien Exemple Un de vos amis, un membre de votre famille, un collĂšgue est actuellement malade et vous n’avez pas eu de ses nouvelles rĂ©cemment. Vous lui envoyez une petite lettre pour lui en demander et par la mĂȘme occasion, lui souhaiter un prompt rĂ©tablissement. Notre conseil Un petit mot fera sĂ»rement plaisir Ă  votre connaissance, qui non seulement doit prendre en charge sa maladie mais aussi occuper son temps, s’il est en arrĂȘt de travail ou doit rester le plupart du temps Ă  son domicile. Si la personne continue d’avoir une vie active, un mot lui fera aussi plaisir, surtout si ses problĂšmes de santĂ© ne ... ... TĂ©lĂ©chargez cette lettre pour voir la suite Cela fait plusieurs jours/semaines que j’ai appris que tu avais eu des problĂšmes de santĂ©. C’est ___ [prĂ©cisez] qui m’en avait informĂ©e/c’est toi-mĂȘme d’ailleurs qui m’en avais informĂ©e. Depuis, je n’ai plus eu beaucoup de nouvelles de toi et je dois avouer que je n’ai pas pris le temps de t’en demander. J’espĂšre que tu m’en excuseras. Alors, j’aurais souhaitĂ© aujourd’hui que tu me dises comment vas-tu, comment arrives-tu Ă  prendre en charge ta maladie, oĂč en es-tu dans tes traitements et plein d’autres choses encore ? Je te souhaite de voir arriver bientĂŽt la fin de tes soucis. Tu as Ă©tĂ© bien courageux pendant tous ces derniers jours/toutes ces derniĂšres semaines, mais je ne peux qu’espĂ©rer que maintenant, tout cela sera de l’histoire ancienne. Il va sans dire qu’un petit mot de ta part me ferait plaisir ou alors un coup de tĂ©lĂ©phone [je te redonne mon numĂ©ro au cas oĂč]. Je te souhaite une excellente santĂ©, un bonne continuation dans tes activitĂ©s professionnelles/sportives/de loisirs et espĂšre que j’aurai bientĂŽt le plaisir de constater, de visu, ta bonne forme. Toutes mes amitiĂ©s Ă  ____ [ta femme, ton mari/ton papa/ta mĂšre, etc.] et Ă  bientĂŽt, j'espĂšre. Avertissement pour les modĂšles Ă  caractĂšre juridique Ce modĂšle ne dispense en rien de consulter un spĂ©cialiste pour adapter au besoin les rĂšgles au cas par cas. Il rĂ©sulte de ce qui prĂ©cĂšde que la responsabilitĂ© de l'auteur ne saurait ĂȘtre recherchĂ©e du fait de l'utilisation du modĂšle de lettre ci-aprĂšs sans qu'il n'ait Ă©tĂ© fait appel Ă  une analyse au cas par cas de la situation. Les articles de lois, s'ils sont donnĂ©s, le sont Ă  titre purement indicatif et ne sauraient en aucun cas constituer une garantie de l'orientation du droit en vigueur. Par consĂ©quent, il est, en toutes circonstances, impĂ©ratif de solliciter les conseils d'un professionnel, avant toute rĂ©daction et action. Auteur Anne CurmiCette lettre a Ă©tĂ© Ă©crite par une passionnĂ©e de l’écriture qui sait jouer avec les mots et leur donner un sens tout personnel. Elle a suivi des Ă©tudes de lettres et obtenu une licence professionnelle d’écrivain public pour mettre son don au service des du Groupement d’Ecrivains Conseils. Voir la fiche de l'auteur
Translationsin context of "je me donnerais tant de mal" in French-English from Reverso Context: Maintenant, vous vous demandez peut-ĂȘtre "mais pourquoi est-ce que je me donnerais tant de mal pour ajouter toutes ces annotations Ă  mon code?". © IstockBeaucoup de mĂ©dicaments sont rĂ©putĂ©s pour fragiliser le microbiote ils agissent ? "Les antibiotiques notamment abĂźment la flore intestinale et laisse les bactĂ©ries passer. C'est pour ça qu'on recommande des probiotiques avec", ajoute le spĂ©cialiste. Mais ce ne sont pas les seules il y a aussi certaines cures de magnĂ©sium, les sulfamides hypoglycĂ©miants et les antidiabĂ©tiques problĂšme de thyroĂŻde qui accĂ©lĂšre le transit© IstockSi une diarrhĂ©e chronique est associĂ©e Ă  un amaigrissement, des sueurs nocturnes voire mĂȘme des ophtalmies cela peut rĂ©vĂ©ler une hyperthyroĂŻdie. Ce trouble de la thyroĂŻde glande qui assure le bon fonctionnement de nos organes provoque une augmentation de la sĂ©crĂ©tion de certaines hormones. Comment cela agit ? La glande thyroĂŻde s'emballe et le corps fonctionne en accĂ©lĂ©rĂ©, transit intestinal inclus. RĂ©sultat, l'Ă©limination se fait trop vite et les selles sont liquides. Pour y remĂ©dier consulter votre mĂ©decin qui vous prescrira un traitement excĂšs de laxatifs Ă  cause d'une constipation© Istock"Beaucoup de patients souvent sujets aux constipations ont tendance Ă  prendre trop de laxatifs. Cela provoque ce qu'on appelle la 'fausse diarrhĂ©e des constipĂ©s'", explique le mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste. Comment ils agissent ? Ces mĂ©dicaments sont faits pour stimuler l'activitĂ© intestinale afin de faciliter l'Ă©mission des selles. On peut ensuite ĂȘtre victime d'une diarrhĂ©e y remĂ©dier stopper le traitement laxatif dĂšs l'apparition des aliments qui passent mal© IstockMĂȘme si vous les apprĂ©ciez au goĂ»t, il est possible que votre corps rĂ©agisse mal Ă  la digestion de certains aliments. Comment cela agit c'est une rĂ©action immunitaire de l'organisme face Ă  la protĂ©ine d'un aliment", explique le Dr Vincent Renaud mĂ©decin, gĂ©nĂ©raliste. Elle entraĂźne une hypersensibilitĂ© au niveau des intestins et souvent des diarrhĂ©es aigĂŒes et chroniques, mais aussi des ballonnements et des gaz tant qu'on continue de consommer l'aliment en y remĂ©dier on stoppe l'aliment en question qui peut ĂȘtre dĂ©tectĂ© grĂące Ă  des savoir Ă  ne pas confondre avec l'allergie alimentaire ou la maladie de faute Ă  un parasite intestinal© Istock"Avec les facilitĂ©s de dĂ©placements et de voyages les parasites intestinaux reviennent en force sur le territoire", avertit le ils agissent ? Certains peuvent provenir d'aliments et d'autres s'installent directement dans le microbiote avant de libĂ©rer des toxines qui stimulent la motricitĂ© intestinale et provoquent un hypersĂ©crĂ©tion de mucus. ForcĂ©ment de l'eau mĂ©langĂ©e aux selles se tranforme en diarrhĂ©e", explique le Dr Vincent maladie de Crohn cachĂ©eEn France, plus de 120 000 personnes sont touchĂ©es touchĂ©es par la maladie de cela agit c'est une pathologie inflammatoire de l'intestin. Elle Ă©volue par poussĂ©es et cause, entre autre, des crises de diarrhĂ©es parfois sanglantes et toujours la dĂ©tecter ? "En gĂ©nĂ©ral ce sont des crises trĂšs violentes qui reviennent souvent. Elles poussent le patient Ă  consulter et le mĂ©decin comprend trĂšs rapidement de quoi il s'agit Ă©tant donnĂ© l'Ă©tat sĂ©vĂšre que la maladie entraĂźne", explique le Dr Vincent Renaud, mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste. C'est en passant des examens dont la coloscopie que l'on dĂ©piste la maladie. Pour y remĂ©dier un traitement lourd et dĂ©finitif est alors administrĂ© au patient pour le corps qui ne veut plus de lait© IstockYaourt, gĂąteaux, sauces... Le lait est prĂ©sent dans un grand nombre d'aliments. Certaines personnes digĂšrent mal le lactose Ă  cause d'un manque d'enzymes contenues dans le lactose. Comment cela agit le corps rĂ©agit mal Ă  ce composant inconnu et entraĂźne des diarrhĂ©es. "Souvent ce sont les personnes qui n'ont pas l'habitude de boire du lait et les jeunes enfants", ajoute le mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste. Pour y rĂ©mĂ©dier arrĂȘter le lait stoppe les diarrhĂ©es. On peut aussi prendre des complĂ©ments alimentaires pour pallier au dĂ©ficit qui entraĂźne l' chamboulement Ă©motionnel stressant© IstockLe stress en cause de nombreux symptĂŽmes fait lever les yeux au ciel chez beaucoup de personnes. Pourtant c'est bien un facteur rĂ©el, y compris pour le transit intestinal. Deux types de stress sont Ă  diffĂ©rencier Le stress ponctuel examen, perte d'un proche, discours devant une assemblĂ©e... Un Ă©vĂ©nement qui dĂ©clenche nervositĂ© et chamboulement Ă©motionnel peut provoquer une diarrhĂ©e chez les personnes sensibles. Comment il agit "Les glandes surrĂ©nales sĂ©crĂštent des substances toxiques qui perturbent le cerveau. Or ce dernier est liĂ© Ă  l'estomac. La motricitĂ© intestinale est donc stimulĂ©e, s'ajoute Ă  cela une hypersĂ©crĂ©tion dans les cellules de l'intestins donc de l'eau mĂ©langĂ©e aux selles provoque une diarrhĂ©e", explique Vincent stress chronique il est dĂ» Ă  la prĂ©sence en trop grande quantitĂ© de Cortisol appelĂ©e "l'hormone du stress." "Cette derniĂšre entraĂźne avec alternation diarrhĂ©e et constipation", prĂ©cise le y remĂ©dier la prescription de probiotiques associĂ©e Ă  des vitamines D peut ĂȘtre alimentaire attention quand vous allez Ă  l'Ă©trangerC'est la cause la plus connue de diarrhĂ©e, elle survient souvent lorsqu'on est Ă  l'Ă©tranger. On ne connaĂźt pas trĂšs bien les restaurants, ni leurs qualitĂ©s et il se peut que les rĂšgles d'hygiĂšne soit quelque peu France, il faut entre autres se montrer vigilants avec les fromages, la charcuterie, les viandes ou surgelĂ©s mal-conservĂ©s, mais Ă©galement les champignons ramassĂ©s dans la elle agit ? "Parfois la chaĂźne du froid n'est pas respectĂ©e, un support a Ă©tĂ© contaminĂ© par une bactĂ©rie et cette derniĂšre touche notre systĂšme digestif. Cela peut aussi ĂȘtre dĂ» Ă  un virus", explique notre interlocuteur.
Etbien on regarde la TV, enfin on essaie On va aussi dans les bras de maman, on pleure, on a envie de ne trop rien faire, c'est pas marrant tout ça, je ne suis pas bien et à l'heure actuelle je fais toujours de la température. Je ne mange pratiquement
Les Cartons Find A Lot Of Viralimages And Viralstories At Te Pincer Le Coeur Encore Et Encore Grand Corps Malade Proverbes Epingle Sur Humour Quelque Chose En Toi Me Prend Pour Un Con Sur L Air De Https Epingle Sur Citation Nez Bouche Et Gorge Encombree Le Decongestionnant Fait Maison Inspection Laisser Faire Je Pense A Toi Vous Etes Epingle Sur Citation Epingle Sur Activites Creatives Enfants Un Remede De Grand Mere Surprenant Contre Le Rhume Remede De Davesne Beaudouin Bien Lire Et Bien Dire Francais Ce 1959 Epingle Sur Drole Pensees Penseesdyjour Pensee Proverbe Penseespositive Bjr Si Tu Aimes Laisses Un Commentaire Je Possede Une Plume Enveloppement Au Miel Soigne La Mauvaise Toux Et Enleve Les Petites Phrases 3 Par Martine De Toulouze Citations Sur Epingle Sur Remedes Maison Comments Comments Papa Blagues Coquines Humour Top 20 Des Tweets Qui Nous Ont Fait Rire Cette Semaine 141 Imgur Post Imgur Poeme Et Citation Meilleures Citations Heureusement Je M Occupe De Tout Books Cover Quand Noralynn Voit Le Jour Elle Surprend Tout Le Monde Dans La Epingle Sur Sante Bien Etre Many Words In This Text To Improve Your Vocabulary In French About Epingle Sur Pedagogie Sante Enfants Tisane Casse Grippe Recette Grippe Tisane Gourmandise Epingle Sur Fibromyalgie Remede Magique Contre L Insomnie Insomnie Remede Insomnie Remede Les Plus Beaux Proverbes A Partager La Page Des Plaisirs That S Life Words Epingle Par Anne Daviet Sur Sante Au Naturel Gastro Lettre Mince Je Me Suis Prise A Mon Propre Piege Lettre A Epingle Sur Citations Inspirantes Epingle Par Isabelle Sur Citations Phrase Du Jour Phrase Jour J Brault Du Vocabulaire A La Construction De La Phrase Ce Epingle Sur Et Ca Vous Fait Rire Click To Unzoom Epingle Sur Instagram Si Je Grossis Je Mange Trop Si Je Maigris Je Suis Malade Si Je M L Homme Blanc Est En Faite Un Homme Arc En Ciel Malheureusement Epingle Sur Il A Dit C Est Difficile D Expliquer A Quelqu Un Citation Sur La Maladie Epingle Sur Apprentissage Epingle Sur Antidouleurs Qui Entendra Mon Sos Surement Personne Car Tout Le Monde Est Pin On Frances Le Cirque Magnifico Une Enquete De L Inspecteur Lafouine 11 Raisons Pour Lesquelles La Deshydratation Vous Rend Malade Et Les Couleurs Frans Onderwijs Epingle Par Fleurs Sur Tristesse Avec Images Belles Citations Epingle Par Lamontweeks Sur French Malade Spiritualite Et Citation Yoall PremiĂšre fois que je suis malade et que je me sens bien et je sais pas quoi faire vous faites quoi quand vous l'ĂȘtes ? - Topic On fait quoi quand on est malade ? du 08-02-2011 13:15:13 Certaines personnes s’automutilent. Comment et pourquoi en arrivent-elles Ă  se blesser elles-mĂȘmes, et comment les aider ? Justine s’est appuyĂ©e sur le tĂ©moignage d’une madmoiZelle pour vous donner des pistes. Article initialement publiĂ© le 3 mars 2014 Attention cet article contient des photos comportant du sang et des cicatrices. Une version sans images est disponible ici. À l’occasion du Self Injury Awareness Day », qui s’est dĂ©roulĂ© ce samedi 1er mars, une madmoizelle a souhaitĂ© attirer votre attention sur un trouble particulier l’automutilation », ou la blessure infligĂ©e Ă  soi-mĂȘme. Avec l’appui de son tĂ©moignage, nous revenons sur le sujet. Self injury » ? De quoi parle-t-on ? En français, on parle d’automutilation » pour dĂ©signer les blessures et atteintes corporelles que l’on s’inflige Ă  soi-mĂȘme. Le terme n’est peut-ĂȘtre pas le plus adĂ©quat – habituellement, on entend par mutilation » la section irrĂ©versible d’un membre. Notre madmoiZelle prĂ©cise pour moi, [automutilation], c’est toujours violent Ă  lire. D’ailleurs, les anglais ne l’utilisent pas parce qu’il n’est pas pertinent. On ne s’ampute pas
 En anglais, on dit self-harm » ou non-suicidal self-injury », qui signifie autoblessure ». Cela ne passe pas super bien en français, mais il me paraĂźt plus appropriĂ© ». L’autoblessure est bien un trouble, au mĂȘme titre que l’anorexie, la boulimie
 Lorsque ces blessures sont rĂ©alisĂ©es dans un but esthĂ©tique, sexuel masochisme, ou social, la dĂ©marche est tout Ă  fait diffĂ©rente et nous ne sommes plus dans l’automutilation ». Les personnes qui souffrent de ce trouble se blessent physiquement, de diffĂ©rentes maniĂšres. La coupure serait la pratique la plus utilisĂ©e, mais ce n’est pas la seule. Les blessures peuvent prendre la forme d’ecchymoses, d’abrasions cutanĂ©es, de brĂ»lures, de scarifications
 Et ne sont pas des conduites suicidaires l’autoblessure est dĂ©finie comme une altĂ©ration intentionnelle, consciente et directe des tissus de l’organisme, sans volontĂ© de mourir » Richard, 2005. Que reprĂ©sente l’automutilation ? Pour le Dr Xavier Pommereau, l’un des auteurs de l’ouvrage L’Adolescence scarifiĂ©e, l’autoblessure peut ĂȘtre une façon de transformer la douleur psychique en une douleur physique qu’on a la sensation de pouvoir contrĂŽler. Finalement, s’infliger ces blessures, c’est une maniĂšre de prendre possession de sa peau », d’essayer de reprendre le contrĂŽle sur des choses que l’on subit. Cela permet Ă©galement pour certain-e-s d’extĂ©rioriser quelque chose que l’on ne parvient plus Ă  garder en soi c’est un besoin de lĂącher, et cela apporte une forme de soulagement, de plaisir. Lorsque des blessures psychiques ne peuvent pas se dire », l’autoblessure devient un langage, et mĂȘme
 une façon de chercher de l’aide indirectement on marque son corps de façon visible. L’autoblessure permet aussi de court-circuiter » la pensĂ©e – lorsque l’on se blesse, on ne pense plus forcĂ©ment Ă  ce qui pose problĂšme. TĂ©moignage du trouble de l’autoblessure Dans l’esprit de notre madmoiZelle, lorsque l’on parle d’autoblessure Le premier mot qui vient, c’est refuge ». C’est ce truc vers lequel je pourrai toujours me tourner si tout va mal. Je me dis que c’est une sorte de dĂ©sir inconditionnel de quelqu’un qui serait toujours lĂ  pour moi
 C’est comme une bĂ©quille, un filet pour me rattraper si je tombe. À une Ă©poque, ce cutter, c’était comme un ami. Et quelque part, ça me rassurait aussi parce que personne ne pouvait me faire plus mal que moi-mĂȘme. Cela faisait office de bouclier, et puis, bien sĂ»r, c’est un moyen de respirer, de lĂącher du lest, d’exprimer, de faire sortir des Ă©motions restĂ©es coincĂ©es. D’exprimer ma colĂšre et ma haine de moi, parfois. De faire quelque chose d’extrĂȘme, de violent, qui corresponde vraiment Ă  la violence de la souffrance que je peux ressentir. C’est peut-ĂȘtre aussi une façon de dire Ă  mon pĂšre Tu voulais que je sois une petite fille parfaite, c’est ça que tu veux ? Tu vois ce que tu me fais faire ? ». En gros, ça me donne le pouvoir d’exprimer les choses quand je n’en peux plus, quand j’ai l’impression que si je ne fais pas ça, je vais m’étouffer. Je ne faisais pas ça pour avoir mal, la coupure faisait mal une demi-seconde le temps de couper
 et aprĂšs, c’était agrĂ©able, comme si j’étais dans du coton. Paradoxalement, je me sentais tellement bien. » CoincĂ©e dans l’engrenage de l’automutilation Notre madmoiZelle raconte comment son trouble est apparu La premiĂšre fois, j’étais en 1e
 Mais pour comprendre, je pense qu’il faut remonter avant ce moment et parler du contexte familial dans lequel j’évoluais. En 3Ăšme, j’ai eu beaucoup de soucis relationnels, j’ai subi des moqueries, des insultes et des amies » se sont dĂ©foulĂ©es sur moi. Je suis devenue triste, anxieuse, et les profs l’ont remarquĂ©. Ils ont essayĂ© de m’en parler et d’en parler Ă  mes parents. Un jour, aprĂšs un exposĂ© que j’ai dĂ» faire avec celles qui me harcelaient, un professeur a qualifiĂ© ma prise de parole d’autodestruction ». J’ai eu l’impression de perdre tout contrĂŽle sur la situation et mon estime de moi est tombĂ©e plus bas que terre. Je me souviens qu’à l’époque, je m’excusais auprĂšs de mes camarades lorsqu’on leur attribuait la place Ă  mes cĂŽtĂ©s. J’ai commencĂ© Ă  intĂ©rioriser que je ne valais rien
 Mes parents ont Ă©tĂ© convoquĂ©s, mais mon pĂšre Ă©tait juste Ă©nervĂ© – je pense que tout ça remettait son rĂŽle de pĂšre en question et qu’il ne pouvait pas le gĂ©rer. Je ne me souviens d’aucune consĂ©quence aprĂšs cet entretien. Je crois que mes parents ont pas mal minimisĂ© les choses
 Peut-ĂȘtre ont-ils tentĂ© de faire au mieux, mais je me suis sentie comme un poids. Sur l’un de mes bulletins, les professeurs ont notĂ© qu’ils aimeraient me voir plus Ă©panouie, cela n’a pas plu Ă  mon pĂšre et j’ai eu l’impression que c’était de ma faute. Alors j’ai commencĂ© Ă  cacher mes sentiments Ă  mes parents, Ă  pleurer en cachette et Ă  continuer Ă  ĂȘtre exemplaire, la fille sage, sans histoires et bonne Ă©lĂšve. Je crois que cette annĂ©e-lĂ , je me suis sentie abandonnĂ©e, et j’ai intĂ©riorisĂ© l’idĂ©e que si je n’étais pas parfaite, alors mes parents ne m’aimeraient plus. TrĂšs jeune, j’avais dĂ©jĂ  compris que je pouvais rendre heureux mes parents et que, en quelque sorte, j’étais responsable de leur bonheur. Je n’ai jamais Ă©tĂ© battue, mais il y avait beaucoup de non-dits
 On n’exprimait pas nos Ă©motions et nos sentiments. Mon pĂšre avait des humeurs » – lorsqu’il Ă©tait heureux, tout allait bien et il Ă©tait le meilleur pĂšre du monde. Mais parfois, il se renfrognait et se mettait Ă  mĂ©priser ma mĂšre, Ă  l’insulter, Ă  se moquer d’elle devant toute sa famille
 Personne ne disait rien. Dans ce contexte-lĂ , je ne pouvais pas me permettre d’ĂȘtre une enfant normale, de faire une crise, de montrer ma tristesse. Je tenais jusqu’à ce que je sois seule. Plus tard, au lycĂ©e, j’ai Ă©tĂ© surprise que des gens m’acceptent et m’apprĂ©cient. Je suis tombĂ©e amoureuse de l’un de mes profs, qui Ă©tait un pĂšre de substitution idĂ©al dans mes fantasmes, mĂȘme si je ne m’en rendais pas compte. Je pensais qu’il serait lĂ  pour moi, et puis, un jour, je ne l’ai plus eu comme professeur. J’ai vĂ©cu ça comme un abandon. Et j’ai craquĂ©. Le jour oĂč je me suis infligĂ©e ma premiĂšre blessure, je venais de le rater alors qu’il me manquait tant par ses absences rĂ©pĂ©tĂ©es
 Ce fut la goutte d’eau. Je voulais qu’il se prĂ©occupe de moi, de ma souffrance et son indiffĂ©rence me tuait. Ce soir-lĂ , je ressentais une rage, une haine et une tristesse intenses. Je me disais que s’il n’était pas lĂ  pour moi, c’est que je ne le mĂ©ritais pas. J’avais mal, je me sentais impuissante, j’avais comme un poids Ă©norme, comme un cri coincĂ© dans la gorge, j’avais envie de me dĂ©battre contre quelque chose qui m’assaillait. Alors j’ai pris une punaise et je me suis griffĂ© le poignet. Ça m’a soulagĂ©e. J’ai pu exprimer mes Ă©motions, peut-ĂȘtre me punir aussi. » L’autoblessure n’est pas anodine Notre madmoiZelle a grandi dans un environnement oĂč exprimer ses Ă©motions n’était pas autorisĂ©. Une situation qui peut pousser les jeunes personnes Ă  avoir des difficultĂ©s plus tard Ă  extĂ©rioriser ce qu’elles ressentent
 et Ă  l’exprimer silencieusement », par l’autoblessure. Comme elle l’explique, l’autoblessure a Ă©galement quelque chose Ă  voir avec un Ă©tat dissociatif », une dĂ©personnalisation » on n’est plus soi-mĂȘme pendant l’acte. Pour notre madmoiZelle, l’acte permet de se rappeler que l’on existe vraiment – si je saigne, j’existe ». Pour le Dr Pommereau, si au dĂ©part la scarification apparaĂźt pour soulager la douleur psychologique, elle rend aussi prisonnier » — c’est l’engrenage, l’escalade les temps d’autoblessure prennent de plus en plus de place, de plus en plus d’importance. L’autoblessure n’est en aucun cas anodine lorsque l’on se blesse, que l’on est violent envers soi-mĂȘme, c’est que l’on souffre, que l’on est atteint par des angoisses importantes. Notre madmoiZelle explique C’est comme une addiction. L’effet de soulagement s’attĂ©nue peu Ă  peu et il faut se blesser davantage pour avoir le mĂȘme effet. J’avais l’impression de contrĂŽler les choses, j’ai essayĂ© de faire traĂźner
 Mais le comportement finit tĂŽt ou tard par devenir de plus en plus dangereux. Progressivement, je suis passĂ©e aux ciseaux, et avec les annĂ©es, au cutter. Pendant certaines pĂ©riodes, je ne le faisais pas, notamment lorsque j’étais en couple avec mon ex et qu’il Ă©tait tout » pour moi. J’ai recommencĂ© alors que j’étais toujours en couple, et lĂ , ça s’est beaucoup accĂ©lĂ©rĂ©. Avant, je ne me coupais que le soir dans mon lit, et lĂ , je le faisais jusqu’à 3 ou 4 fois par jour, dans les toilettes du boulot. C’était comme un fix, il me fallait ma dose pour pouvoir continuer Ă  respirer quelques heures. Les blessures Ă©taient plus nombreuses, plus profondes
 Je me disais que si je continuais Ă  ce rythme, un jour je devrais aller Ă  l’hĂŽpital et pour moi, c’était la limite. Pendant longtemps, j’ai eu le sentiment que je ne souffrais pas assez pour mĂ©riter que l’on m’aide
 Alors il fallait que je me coupe plus, que j’ai plus de cicatrices, etc. Pendant longtemps, je me disais que si je ne le faisais pas assez, ça ne compterait pas vraiment. » Elle souligne Ă©galement que dans son expĂ©rience, l’autoblessure a coexistĂ© » avec l’abus de substance J’ai parfois bu avant de le faire. À une Ă©poque, cela me rendait beaucoup moins prudente et dĂ©sinhibĂ©e
 Cela pouvait devenir trĂšs dangereux ». Et les autres dans tout ça ? Nous avons vu que l’environnement familial et l’histoire du dĂ©but de vie pouvait ĂȘtre l’un des facteurs dans l’apparition du trouble
 Mais comment vit-on l’autoblessure face aux autres ? Le plus souvent, ces comportements sont vĂ©cus comme honteux pour ceux qui se l’infligent, et instaurent une distance entre soi et les autres. Pour notre madmoiZelle Les autres semblaient loin, dans un autre monde. Je me sentais tellement diffĂ©rente d’eux. Ils continuaient Ă  parler de choses si futiles, quand je venais de faire quelque chose de si extrĂȘme. Je m’en sentais d’autant plus seule, c’était un cercle vicieux. Je voulais tellement que l’un d’entre eux voie clair en moi et vienne me sauver » de moi-mĂȘme. Mais je ne savais pas demander
 À certains moments, je crois que je rejetais en bloc un monde dans lequel j’étouffais. L’autoblessure contribuait vraiment Ă  m’isoler encore plus
 Je crois que mon rapport aux autres a beaucoup changĂ©. J’ai commencĂ© Ă  mentir. Par omission, je cachais Ă  tous une partie importante de ma vie et ça ajoutait tout de suite de la distance. Au lycĂ©e, je l’ai dit Ă  une de mes amies qui m’a qualifiĂ©e de folle » et n’en a plus reparlĂ©. C’est difficile pour les autres de comprendre et de rĂ©agir Ă  ça
 De façon pratique, on est toujours sur le qui-vive, on fait gaffe Ă  ne pas se dĂ©voiler et ça mobilise pas mal d’énergie. Aujourd’hui, j’en parle plus librement Ă  mes proches, mais il faut faire le deuil d’ĂȘtre sauvĂ© ». Au dĂ©but, je n’acceptais pas de faire ça et voir mes cicatrices Ă©tait un enfer, j’avais honte, je me sentais monstrueuse. J’ai appris Ă  l’accepter et Ă  ne pas penser que j’étais dĂ©finie par ça. Je pense que c’est important de le rĂ©aliser. » Comment sortir de l’automutilation ? L’aide de l’entourage et d’un-e psychiatre ou d’une psychologue est nĂ©cessaire pour que la personne parvienne Ă  exprimer son mal-ĂȘtre. Les professionnel-le-s du soin pourront offrir aux personnes un espace sans a priori, sans historique et sans jugement
 Notre madmoiZelle est parvenue Ă  demander de l’aide J’ai commencĂ© Ă  voir ma psy il y a deux ans, et ça m’a beaucoup aidĂ©e. Elle m’a fait prendre conscience de ce que m’apportait l’autoblessure et le fait de pouvoir exprimer autrement mes Ă©motions m’a fait beaucoup de bien. Physiquement, alors que j’étais toujours malade et angoissĂ©e, je me suis sentie bien mieux. Un jour, j’ai prĂ©fĂ©rĂ© aller en clinique de peur de me faire trop de mal. Finalement, en sortant de la clinique, je n’ai pas repris. J’ai parfois recommencĂ©, lorsque le stress Ă©tait trop grand et que je n’arrivais pas Ă  Ă©vacuer assez rapidement des Ă©motions trop fortes, mais ça reste occasionnel
 et une coupure n’appelle plus forcĂ©ment la suivante. Je n’oublierai jamais ce que ça fait, et l’efficacitĂ© que ça a. Pour moi, clairement, l’essentiel, ça a Ă©tĂ© la psychothĂ©rapie, le fait de pouvoir parler, expulser. Et surtout le fait de devenir enfin moi-mĂȘme, de cesser de jouer le rĂŽle que je tentais de maintenir. D’accepter mes besoins Ă  moi, mes dĂ©sirs. J’ai eu la chance que mon ex-copain soit extrĂȘmement comprĂ©hensif, patient, indulgent. C’était trĂšs dur pour lui aussi mais il est restĂ© prĂ©sent et il m’a aidĂ©e Ă  entamer ces dĂ©marches. Mon passage en clinique a aussi Ă©tĂ© positif – pouvoir parler avec les autres patients m’a aussi aidĂ©e. Il n’y avait pas de jugement, de culpabilisation du genre tu as de la chance, tu es ingrate ». Je n’oublierai pas ces gens. AprĂšs ce sĂ©jour, je n’ai pas repris comme avant. J’ai essayĂ© d’ĂȘtre indulgente envers moi-mĂȘme. Avant, quand je me forçais Ă  ne pas le faire, je rechutais toujours d’autant plus violemment que je culpabilisais. LĂ , je ne me suis pas fixĂ©e de but, je me fĂ©licitais lorsque je ne le faisais pas et ça m’a aidĂ©e. Cela ne sert Ă  rien de s’ajouter de la pression vu que c’est la pression que nous fait faire ça
 » Elle ajoute que la premiĂšre chose serait vraiment d’apprendre Ă  s’aimer et Ă  ĂȘtre bienveillant envers soi-mĂȘme » avant de poursuivre Une patiente en clinique m’a aidĂ©e, elle m’a conseillĂ© de m’imaginer toute petite, d’imaginer l’enfant en moi et de le voir pleurer
 Alors que jusque-lĂ , je haĂŻssais cette partie faible de moi, j’ai appris Ă  avoir de la compassion pour cette enfant qui n’était finalement coupable de rien ». Aider une personne qui s’inflige ces blessures ? Pour notre madmoiZelle Il faut essayer de ne pas juger, de ne pas faire promettre de ne plus le faire. De ne pas faire culpabiliser la personne. Lui montrer qu’on l’aime. On peut lui dire qu’on aimerait ne pas la voir se faire du mal, mais ajouter que l’on a conscience que ce n’est pas si simple et rester indulgent. En cas de rechute, ne pas se mettre en colĂšre, mais encourager et valoriser les efforts faits pour s’en sortir. Écouter, proposer d’en parler, demander ce que ça apporte. Proposer d’envoyer un message ou d’appeler quand la personne a envie de le » faire. C’est souvient bien de se renseigner sur ça pour mieux comprendre, et lui dire par exemple j’ai lu que ça pouvait t’apporter tel bĂ©nĂ©fice, est-ce c’est ce que tu ressens ? ». Cela montrera Ă  la personne que vous tenez Ă  elle, que vous voulez la comprendre et ça lui permettra d’en parler. Ce n’est pas quelque chose Ă  minimiser non plus – le simple acte de se faire du mal Ă  soi est d’une grande violence et est Ă  prendre avec le plus grand sĂ©rieux, quels que soient le nombre et la gravitĂ© des blessures. Ne la forcez pas non plus Ă  vous parler, dites-lui juste que vous ĂȘtes lĂ , et proposez d’aller en parler Ă  un-e psychologue scolaire, ou, si vous ĂȘtes dans le milieu du travail, Ă  un-e psychologue du travail. Ne donnez pas d’ultimatum, ne lui dites pas qu’elle est Ă©goĂŻste et qu’elle fait du mal aux autres en faisant ça. On se sent dĂ©jĂ  bien assez coupable. » En tant qu’entourage, nous sommes souvent dĂ©munis face au mal-ĂȘtre et aux blessures des personnes qui s’automutilent », et tentĂ©s de leur demander pourquoi » et de leur dire arrĂȘte ». Les choses sont plus complexes, et pour aider, il faut tout d’abord montrer sa disponibilitĂ©. Faire comprendre Ă  l’autre que l’on est prĂ©sent, que l’on est concernĂ©, sans apporter de jugement. Proposer d’accompagner l’autre vers une aide professionnelle, toujours sans apporter de jugement, toujours avec bienveillance. Il est possible de sortir de l’autoblessure – pour notre madZ, chaque petit pas est important ». Notre courageuse contributrice a un message Ă  laisser aux personnes qui se blessent Je voudrais dire Ă  tous ces gens qu’ils mĂ©ritent de s’en sortir, contrairement Ă  ce qu’ils pensent. Ils sont sensibles, ce sont de belles personnes Ă  qui l’on n’a pas forcĂ©ment laissĂ© la chance de s’exprimer et d’ĂȘtre eux-mĂȘmes. Survivre et se relever de ça, c’est un acte porteur d’espoir et la sociĂ©tĂ© a besoin de gens comme eux
 et besoin d’espoir ! J’aimerais donner un peu de cet espoir – j’ai envie d’y croire, mĂȘme si la reconstruction est trĂšs longue ». OĂč trouver de l’aide ? À l’école, vous pouvez vous tourner vers vos professeur-e-s, vers les infirmier-e-s scolaires, les assistant-e-s sociaux-ales, ou les CPE – ces personnes pourront vous orienter vers d’autres types d’aide. Si vous ĂȘtes Ă©tudiant-e-s, vous pouvez solliciter les SUMPPS Service Universitaire de MĂ©decine PrĂ©ventive et de Promotion de la SantĂ© ou les BAPU Bureau d’Aide Psychologique Universitaire – des psychologues et professionnel-le-s de la santĂ© sont Ă  votre Ă©coute. Si vous le souhaitez, vous pouvez Ă©galement contacter les lignes d’écoute spĂ©cialisĂ©e – le Fil SantĂ© Jeunes est disponible gratuitement au 32 24 ou au 01 44 93 30 74. Il existe Ă©galement des lieux d’accueil et d’écoute pour vous aider Les Points Accueil Ecoute Jeunes les PAEJ sont des lieux associatifs ouverts aux adolescent-e-s et aux parents. Des Ă©ducateurs et psychologues peuvent vous accompagner et vous orienter vers les organismes qui sauront vous aider. Si vous le souhaitez, vous pouvez consulter l’annuaire des PAEJ. Les Maisons DĂ©partementales des Adolescents dans les MDA, des psychiatres, psychologues, infirmiĂšres ou Ă©ducateurs accueillent les jeunes et les parents. Pour en savoir plus, n’hĂ©sitez pas Ă  les appeler via l’annuaire des MDA. En cas d’urgence, appelez le 17 ou le 112. Le 15 numĂ©ro du SAMU. Le 18 numĂ©ro des pompiers. Le 114 numĂ©ro d’urgence pour les personnes sourdes ou malentendantes Pour aller plus loin Un texte en anglais conseillĂ© par notre madmoiZelle le cutting warning label À lire aussi AprĂšs la haine de moi, aprĂšs des scarifications
 j’arrive enfin Ă  m’aimer DessymptĂŽmes psychosomatiques sont souvent Ă©voquĂ©s quand on ne trouve pas une explication anatomique Ă  ce que l'on voit. Ça ne
YASMINE GATEAU SociĂ©tĂ© Coronavirus et pandĂ©mie de Covid-19 Par William Audureau, Annick Cojean, RĂ©mi DuprĂ©, BĂ©atrice Gurrey, Yann Plougastel, RaphaĂ«lle RĂ©rolle et Henri Seckel PubliĂ© le 18 mars 2020 Ă  07h39 - Mis Ă  jour le 19 mars 2020 Ă  05h23 TĂ©moignagesProches de malades ou malades eux-mĂȘmes, confinĂ©s chez eux ou hospitalisĂ©s, ils racontent leur expĂ©rience et les consĂ©quences, pratiques et psychologiques. Les tĂ©moignages qui suivent ont Ă©tĂ© recueillis ces derniers jours par des journalistes du Monde. Les personnes citĂ©es ayant souhaitĂ© prĂ©server leur anonymat, nous avons respectĂ© cette volontĂ© en n’indiquant que leurs prĂ©noms et, parfois, en les modifiant. La France face au coronavirus en direct le gouvernement prĂ©voit un Ă©tat d’urgence sanitaire » Geoffroy, 56 ans, patron d’une sociĂ©tĂ© de sĂ©curitĂ©, Paris Ma belle-sƓur a fĂȘtĂ© son anniversaire le samedi 7 mars, il y avait 80 invitĂ©s. Moi, je ne voulais pas y aller. Etant dans le domaine de la sĂ©curitĂ©, je ne trouvais pas ça raisonnable. Mais ma belle-sƓur y tenait Ă©normĂ©ment. Son pĂšre, mĂ©decin, nous a fait savoir qu’il n’y avait pas de danger, qu’il comptait bien venir. Ma femme a insistĂ© pour que nous fassions de mĂȘme. Bref, nous y sommes allĂ©s. Je prĂ©cise que les cinq enfants de ma belle-sƓur sont scolarisĂ©s dans une Ă©cole parisienne oĂč une classe a Ă©tĂ© fermĂ©e le lundi 9 mars, Ă  cause d’un cas de Covid-19 chez un enfant de 8 ans. Quant Ă  ma belle-sƓur, qui devait subir une intervention pour une autre maladie, elle a Ă©tĂ© testĂ©e positive au Covid-19 dĂšs le jeudi 12 mars. L’épidĂ©miologiste de la PitiĂ© SalpĂȘtriĂšre l’a alors prĂ©venue qu’elle devait alerter tous les gens prĂ©sents Ă  la fĂȘte. De notre cĂŽtĂ©, nous Ă©tions plusieurs − frĂšres, sƓurs, beaux-frĂšres et belles-sƓurs − Ă  ressentir des symptĂŽmes. Pour ma part et pour ma femme, pas vraiment de fiĂšvre, mais une toux persistante, des courbatures, des maux de tĂȘte et de dos. Ma belle-mĂšre, qui est ĂągĂ©e, est plus malade. Elle est alitĂ©e. Nous nous inquiĂ©tons pour elle. Ma femme et moi, nous nous sommes confinĂ©s, mais il faut quand mĂȘme apporter Ă  manger Ă  ma belle-mĂšre, avec des masques. Notre fils de 30 ans, qui vit chez nous, est trĂšs inquiet. il ne prend plus ses repas avec nous. Entre la rĂ©union de famille et l’arrivĂ©e des symptĂŽmes, j’avais travaillĂ© normalement. Non seulement j’étais allĂ© dans mon entreprise, mais j’avais assistĂ© Ă  des rĂ©unions professionnelles. Le mercredi, je suis restĂ© au Medef jusqu’à 19 heures
 Bien sĂ»r, j’ai envoyĂ© des courriels pour avertir tout le monde, mais vous vous rendez compte si des salariĂ©s de mon entreprise Ă©taient contaminĂ©s par leur patron ? Je culpabiliserais terriblement. Je me sens responsable non seulement des 1 400 personnes employĂ©es dans cette entreprise, mais aussi de leurs familles. Au moins 4 000 personnes en tout. J’en veux Ă  ma belle-sƓur. Elle est insouciante, mĂȘme maintenant qu’elle est malade. Je travaille Ă  distance, mais la majoritĂ© de mes salariĂ©s ne peuvent pas en faire autant nos clients continuent de rĂ©clamer le personnel de sĂ©curitĂ© que nous nous sommes engagĂ©s Ă  fournir. Nous avons une obligation de moyens. Pour ce qui est de notre santĂ©, nous n’avons pas appelĂ© le 15. On ne va pas embouteiller le systĂšme alors que nous ne sommes pas dans un Ă©tat grave. De plus, nous savons que nous ne serons pas testĂ©s, alors
 Nous prenons rĂ©guliĂšrement notre tempĂ©rature et du Doliprane toutes les 6 heures. Nous lisons tous les articles que nous pouvons, mais nous ne sommes pas angoissĂ©s. Surtout, nous respectons le confinement, sauf impĂ©ratif absolu fini les bĂȘtises, on ne joue plus. Les consĂ©quences que je subis, Ă  titre personnel, on s’en fout. C’est pour mes salariĂ©s que je suis inquiet. Quoi qu’il en soit, pour nous, il y aura un avant et un aprĂšs. En tout cas, si nous restons en vie. » MaĂŻa 43 ans, Vanessa 40 ans, Jemma 32 ans, trois sƓurs, Nice, Bordeaux et banlieue parisienne Notre pĂšre, Bertrand, aurait eu 71 ans lundi 16 mars. C’était un grand publicitaire Ă  la retraite et en parfaite santĂ©. Il ne fumait pas, faisait de l’exercice tous les matins, avait une alimentation saine. Le 29 fĂ©vrier, il commence Ă  avoir de la fiĂšvre et Ă  se sentir fatiguĂ©. Son gĂ©nĂ©raliste diagnostique un dĂ©but de grippe. Quand sa fiĂšvre dĂ©passe 40 °C, le 5 mars, notre mĂšre, MĂ©lina, appelle le SAMU, qui refuse de se dĂ©placer compte tenu de l’absence de gĂȘne respiratoire et renvoie vers SOS-MĂ©decins. Il est 16 h 30. SOS-MĂ©decins est saturĂ©. Retour chez le gĂ©nĂ©raliste le soir mĂȘme, qui ne constate rien de particulier aux poumons, mais ne peut effectuer de test pour le Covid-19 on n’en trouve alors que dans les hĂŽpitaux. A 5 heures, Ă©puisĂ©, il s’assoupit. La police scientifique constatera son dĂ©cĂšs Ă  8 h 12 » Notre pĂšre rentre, dĂźne, se couche. A 4 heures du matin, il est rĂ©veillĂ© par une toux violente qui l’empĂȘche de reprendre sa respiration. Il avale les mĂ©dicaments prescrits pour calmer la fiĂšvre et la tachycardie, mais refuse qu’on rappelle le 15. Ça va passer, pense-t-il, c’est ce que le SAMU lui avait dit dans l’aprĂšs-midi. A 5 heures, Ă©puisĂ©, il s’assoupit. La police scientifique constatera son dĂ©cĂšs Ă  8 h 12. Les urgentistes, arrivĂ©s Ă  6 heures, n’ont pu le rĂ©animer. Et si le SAMU Ă©tait passĂ© le chercher Ă  16 h 30 ? On ne saura jamais. Notre mĂšre n’a pas Ă©tĂ© immĂ©diatement testĂ©e. Nous nous sommes installĂ©es chez elle, le temps du deuil, aprĂšs avoir sondĂ© l’Agence rĂ©gionale de santĂ©, qui n’y voyait pas d’inconvĂ©nient – le confinement n’était pas encore imposĂ©. Le 8 mars, Ă  son tour, notre mĂšre a Ă©tĂ© prise de fiĂšvre. Il a fallu mentir au SAMU, en inventant une gĂȘne respiratoire, pour qu’un vĂ©hicule l’emmĂšne subir un test Ă  l’hĂŽpital positive au coronavirus. Les rĂ©sultats des prĂ©lĂšvements effectuĂ©s sur notre pĂšre juste aprĂšs son dĂ©cĂšs n’arriveront que cinq jours plus tard. Il Ă©tait bien infectĂ© par le coronavirus, lui aussi. Aucune de nous trois ne prĂ©sente de symptĂŽmes. Notre mĂšre va mieux, sa quatorzaine s’est achevĂ©e Ă  temps pour l’enterrement, mardi 17 mars. » Sonia, 52 ans, romanciĂšre, Lyon Covid-19, SARS-CoV-2, famille des coronavirus. Partout, on ne voit que ces mots. TĂ©lĂ©vision, rĂ©seaux sociaux, affichage. On en a plein la bouche. Et, de plus en plus, plein les poumons. Le 10 fĂ©vrier, en tombant malade lors d’un voyage Ă  l’étranger, le troisiĂšme jour de mon arrivĂ©e, je n’y ai pas vraiment pensĂ©. Les symptĂŽmes d’une grosse grippe. 40 °C de fiĂšvre, tout de mĂȘme, ce qui m’a contrainte Ă  Ă©courter mon sĂ©jour. Me voilĂ  donc dans l’avion du retour, sous un masque, avec une tempĂ©rature de 38,5 °C et une forte toux. SĂšche, encore. Et une grande fatigue. Mon mĂ©decin, que je devais voir aussitĂŽt rentrĂ©e, s’était mis en arrĂȘt quinze jours. J’ai choisi de rester chez moi en attendant, mais j’ai tout de mĂȘme subi un test dont je n’aurai le rĂ©sultat qu’aprĂšs le retour du mĂ©decin. La fiĂšvre Ă©tant tombĂ©e Ă  37 °C, pas question de s’alarmer. MĂȘme si la toux est devenue grasse et le souffle court. Je me repose et rĂ©cupĂšre. Du moins, le crois-je. Puis, quinze jours plus tard, le verdict tombe. Et ce mot glaçant Covid-19. Je n’en ressens que la derniĂšre syllabe, “vid”, un grand vide. Coronavirus. “Corps on a virus”, en langage des oiseaux. Mon corps l’a, le porte de façon rĂ©siduelle, mais c’était donc ça
 MĂȘme si je peux maintenant me dire “Je l’ai eu”, c’est loin d’ĂȘtre fini et le danger n’est pas pour autant Ă©cartĂ© » Je me repasse le film. GrĂšve des contrĂŽleurs aĂ©riens, plus de douze heures Ă  l’aĂ©roport, quatre au total dans l’avion bloquĂ© au sol. MacĂ©ration contagieuse. DissĂ©mination latente, silencieuse. Oui, ça vient de lĂ . En rĂ©alitĂ©, je ne le saurai jamais. Alors que, tout autour, ça s’accĂ©lĂšre, que les virologues du monde entier se muent en enquĂȘteurs et que les malades affluent de partout, la peur m’envahit. Celle qui vient du cerveau reptilien. Animale, archaĂŻque. La peur de mourir. RĂ©trospective dans mon cas. Mais bien actuelle pour les ĂȘtres chers et pour le reste du monde. PandĂ©mie. Le mot est lĂąchĂ©. Nous y sommes. Un siĂšcle et deux ans plus tard. L’histoire va-t-elle se rĂ©pĂ©ter ? Aujourd’hui, stade 3 en France. Sans parler des dĂ©rives, proches d’un dĂ©chaĂźnement de folie. Sentiment aigu d’aliĂ©nation, d’enfermement, mais surtout d’inconnu. MĂȘme si je peux maintenant me dire “Je l’ai eu”, c’est loin d’ĂȘtre fini et le danger n’est pas pour autant Ă©cartĂ©. Surtout pour mes proches et amis, que j’ai pris soin de protĂ©ger mĂȘme sans savoir, Ă  l’époque. Ce que nous vivons est, comme la guerre sans doute, une expĂ©rience qui va rĂ©vĂ©ler chacun Ă  lui-mĂȘme et aux autres. Certains reviennent des portes de la mort. J’ai eu la chance de ne pas mĂȘme les apercevoir. C’est une guerre, quoi qu’il en soit. Avec une magnifique armĂ©e en blouses blanches. On compte dĂ©jĂ  les victimes, mais n’oublions pas les survivants qui, comme moi, seront sans doute marquĂ©s Ă  jamais, dans un mĂ©lange de culpabilitĂ© et d’immense soulagement d’avoir traversĂ© la tempĂȘte. » Laurent, 60 ans, journaliste, Paris J’ai ressenti quelques symptĂŽmes de la grippe la semaine derniĂšre. Pourtant, j’avais fait attention, respectĂ© les gestes barriĂšres, etc. Mais comment savoir oĂč j’ai pu attraper ce virus ? Il y a tant d’endroits et de gens que je frĂ©quente dans le cadre de mon mĂ©tier. Jeudi 12 mars, Ă  mon rĂ©veil, j’ai senti des douleurs musculaires fortes Ă  la jambe. Si fortes que j’ai d’abord pensĂ© Ă  une cruralgie. J’ai appelĂ© mon ostĂ©opathe. Mais au fur et Ă  mesure de la journĂ©e, j’ai commencĂ© Ă  avoir des courbatures partout. C’était trĂšs Ă©trange. J’avais une impression de froid et j’étais parcouru de frissons, alors que je n’avais pas de fiĂšvre. Alors j’ai appelĂ© mon gĂ©nĂ©raliste qui, en semi-retraite en Bretagne, continue de suivre ses vieux patients Ă  Paris. Il connaissait bien le virus, il se trouvait qu’il avait mĂȘme Ă©tĂ© d’astreinte au 15. Il Ă©tait Ă  Paris et il m’a dit “Je te laisse une ordonnance pour faire un test dans ma boĂźte aux lettres.” Le lendemain, ma tempĂ©rature Ă©tait passĂ©e Ă  38,8 °C et je l’ai rappelĂ©. “Laisse tomber le test, m’a-t-il dit. On n’en fait quasiment plus et ce serait un parcours du combattant. Franchement, ça ne vaut pas le coup. Il faut juste t’armer de patience.” J’ai pris du Doliprane, la douleur a passĂ©. Aujourd’hui, mardi 17 mars, cinquiĂšme jour de la maladie, ma tempĂ©rature est tombĂ©e, mais je me sens fĂ©brile et je garde une sensation de fiĂšvre. Quand vous ĂȘtes confinĂ©, vous passez votre vie Ă  lire les informations et, il faut le dire, c’est rĂ©ellement anxiogĂšne » Un cousin qui a Ă©tĂ© testĂ© positif et vit en confinement en province m’a transmis le document qu’on lui a donnĂ© en le renvoyant chez lui. On appelle cela un “papier de suivi”. On est priĂ© d’y noter pendant quatorze jours sa tempĂ©rature relevĂ©e 2 fois par jour et d’indiquer si on prĂ©sente les symptĂŽmes suivants fatigue, conjonctivite, toux, douleurs musculaires et articulaires. Du coup, je le fais moi aussi. La seule chose qui m’angoisse, c’est de savoir qu’il peut y avoir des risques d’aggravation au bout de sept jours et qu’une pneumonie peut alors se dĂ©clarer. En fait, quand vous ĂȘtes confinĂ©, vous passez votre vie Ă  lire les informations et, il faut le dire, c’est rĂ©ellement anxiogĂšne. On a du mal Ă  penser qu’il y a une vie, lĂ , dehors. Lire aussi Coronavirus On a de plus en plus de mal Ă  tourner en province », comment les mĂ©dias continuent d’informer Tout cela a bien sĂ»r des consĂ©quences sur la vie de couple. On s’est organisĂ©, avec ma compagne, pour prendre toutes les prĂ©cautions possibles afin de ne pas la contaminer chambre Ă  part – mon lit est de toute façon parfois trempĂ© de sueur –, gants pour se saisir de certains objets, masques qu’elle avait judicieusement achetĂ©s, sol et carrelage dĂ©sinfectĂ©s et lessivĂ©s, vĂȘtements rangĂ©s et lavĂ©s Ă  part. Je croise les doigts pour qu’elle ne l’attrape pas. Le tĂ©lĂ©phone et Internet sont tout ce qui nous rattache aux autres, mĂ©decins et amis. J’ai un copain dans la mĂȘme situation, enfermĂ© Ă  la maison avec sa femme et ses enfants, qui eux non plus ne sont pas malades. On Ă©change tous ensemble par FaceTime. C’est joyeux et cela fait tomber la pression. » Guillaume, 47 ans, cadre dans la publicitĂ©, Paris En rentrant trĂšs tard du travail, mercredi 11 mars, je me suis vraiment senti mal. FiĂšvre, courbatures
 A l’évidence, quelque chose se passait. Je me connais bien. Je n’ai pas dĂ» avoir de grippe depuis trente ans. Et lĂ , tous les indices menaient au coronavirus. Pas besoin de faire le test. J’ai appelĂ© le mĂ©decin de famille, qui m’a d’emblĂ©e ordonnĂ© un confinement de deux semaines. Les deux jours suivants, j’étais et n’ai rien pu faire d’autre que rester alitĂ©. Depuis samedi, cela va mieux. Je n’ai pas de toux, mais une petite gĂȘne respiratoire, avec des courbatures et une immense fatigue. Cela ne m’inquiĂšte pas plus que cela. Mais je voudrais surtout ne pas contaminer ma compagne ni mes deux filles de 11 et 14 ans. Cela veut dire qu’évidemment, nous faisons chambre Ă  part, que j’essaie de nettoyer avec une lingette dĂ©sinfectante tout ce que je touche, que nous prenons nos repas en alternance et que je porte un masque dĂšs que je me retrouve prĂšs d’elles. Bien sĂ»r, j’ai aussi prĂ©venu mon entreprise et essayĂ© de lister tous ceux que j’avais pu croiser rĂ©cemment – clients, collĂšgues, cela en fait du monde ! Je vous assure que lorsqu’on porte un masque sur le visage au sein de sa propre famille, on voit les choses diffĂ©remment » Mais j’avoue ĂȘtre en colĂšre. Cela fait des mois, maintenant, que nous pouvons observer ce qui se passe en Chine. Nous avons vu les Chinois se dĂ©battre, cafouiller puis rapidement rĂ©agir, prendre la mesure de la catastrophe et s’organiser fermeture d’écoles, d’entreprises, d’usines, confinement obligatoire, port du masque. Nous avions donc le temps de nous organiser, nous aussi. De tirer les enseignements de leur expĂ©rience. De faire comme TaĂŻwan, qui a efficacement gĂ©rĂ© le problĂšme. Eh bien non. On n’a rien fait. En France, il fallait que la vie continue comme si de rien n’était. Comme si la Chine Ă©tait sur une autre planĂšte ! Lire aussi Coronavirus le pari de la prise de conscience citoyenne MĂȘme quand l’épidĂ©mie s’est rapprochĂ©e, plongeant l’Italie dans le malheur, les Français ont continuĂ© de planifier leurs vacances, des rĂ©unions, des festivals, des congrĂšs, sans songer une seconde Ă  rĂ©viser leurs plans, voire Ă  les annuler. Je le voyais tous les jours dans mon mĂ©tier. Un tel aveuglement, doublĂ© d’un entĂȘtement Ă  ne rien bousculer, mĂȘme devant l’évidence du dĂ©sastre, me laisse pantois. Pourquoi la communautĂ© scientifique n’a-t-elle pas sonnĂ© plus fortement l’alarme ? Pourquoi les politiques ont-ils l’air d’ĂȘtre pris de court et semblent opĂ©rer des revirements ? Quelle irresponsabilitĂ© gĂ©nĂ©rale ! Il y va pourtant de la vie des gens. Je vous assure que lorsqu’on porte un masque sur le visage au sein de sa propre famille, on voit les choses diffĂ©remment. Et on se dit “Si seulement on avait Ă©coutĂ© les Chinois !” » Rebecca, 32 ans, ophtalmologue en hĂŽpital, rĂ©gion parisienne. J’ai Ă©tĂ© testĂ©e positive jeudi 12 mars. J’avais des symptĂŽmes depuis le dimanche prĂ©cĂ©dent, mais tellement modĂ©rĂ©s, sans fiĂšvre, juste quelques troubles digestifs, que je n’y ai pas tout de suite pensĂ©. J’avais 37 °C, vraiment normale, mais j’étais trĂšs fatiguĂ©e et je ressentais des douleurs articulaires, aux mains et aux jambes. J’appelle la mĂ©decine du travail, mais on me rĂ©pond que l’on ne teste que les gens fĂ©briles. Les diarrhĂ©es et la nausĂ©e ne font pas penser au Covid-19. Le mardi, je vais travailler avec un masque et je nettoie tout de façon trĂšs rigoureuse avec de l’eau de Javel. Dans la nuit du mercredi au jeudi, je commence Ă  tousser et j’ai 38,5 °C, je ne me sens vraiment pas bien. Aux douleurs articulaires s’ajoutent des douleurs musculaires. Je flippe franchement. Le lendemain, mon conjoint devait passer un entretien et devait se lever super tĂŽt. On a dormi sĂ©parĂ©s, je me sentais trop mal. On a eu une chance inouĂŻe. Il n’a rien. Lire aussi Google Trends, fenĂȘtre ouverte sur les petites et grandes psychoses d’une France confinĂ©e Je suis un peu stressĂ©e de nature et j’appelle plusieurs fois le 15, mais le numĂ©ro est saturĂ©. A 4 heures du matin, j’arrive enfin Ă  les avoir. Ils m’ont envoyĂ©e me faire tester Ă  l’hĂŽpital Cochin. J’y suis allĂ©e Ă  pied, exprĂšs, une demi-heure de marche, pour ne contaminer personne dans les transports. Dans la salle d’attente, il y avait trois chaises, une solution hydroalcoolique pour se laver les mains, un petit accueil oĂč on ne m’a demandĂ© que ma carte d’identitĂ©, pas la carte Vitale. Peut-ĂȘtre parce que je suis mĂ©decin, je ne sais pas. Pour se faire tester, des petits isoloirs avec des bĂąches. Les gens portent une surblouse. On vous enfonce une tige dans le nez et ça fait trĂšs mal. Je me suis dit que j’allais faire un malaise vagal. Ça s’appelle un Ă©couvillonnage nasal profond, et franchement, ce n’est pas agrĂ©able. Je suis arrivĂ©e Ă  9 h 15, testĂ©e Ă  9 h 30. De retour chez moi, j’ai attendu les rĂ©sultats. J’étais hyper stressĂ©e, je lisais les journaux, je voyais que des quadras Ă©taient atteints et en rĂ©a. Est-ce que la forme grave allait tomber sur moi ? A 19 h 45, j’ai eu les rĂ©sultats par tĂ©lĂ©phone, juste avant la premiĂšre allocution d’Emmanuel Macron. Ils sont sympas, ils vous prĂ©viennent oralement, mais on sent qu’ils ont plein de monde et qu’ils n’ont pas le temps de faire de la psycho. “Votre test est positif, restez chez vous. Si jamais votre Ă©tat s’aggrave, appelez le 15.” Le lendemain, j’ai reçu des consignes par courriel. Je nettoie mon portable Ă  la Javel, je ne touche rien dans la cuisine, mon conjoint fait tout et on ne reste pas dans mĂȘme piĂšce. Il est d’un tempĂ©rament trĂšs calme, et n’est pas stressĂ© de nature. J’ai perdu l’odorat, c’est trĂšs bizarre et un peu flippant. Je peux respirer par le nez mais je ne sens rien du tout » A part l’hĂŽpital, je bosse aussi dans un centre de santĂ©. Les consignes donnĂ©es Ă©taient de ne pas voir les malades fĂ©briles mais cela n’a pas Ă©tĂ© respectĂ©. On m’a envoyĂ© des gens avec de la fiĂšvre et qui toussaient. “Bah, faut le prendre Ă  la cool, c’est une petite grippe” voilĂ  ce qu’on me disait alors que je recevais une trĂšs grosse charge virale. J’ai fait remonter Ă  la direction de l’hĂŽpital, parce que je trouve cette attitude inadmissible. Les consignes du centre de santĂ©, c’était aussi d’aller bosser avant mĂȘme d’avoir les rĂ©sultats du test. Je devais opĂ©rer l’aprĂšs-midi, et c’est un confrĂšre qui a repris mon bloc. Quand on a vu Ebola en Afrique, comme c’est mon cas, une Ă©pidĂ©mie, ça ne fait pas rĂȘver. Quand on a vu des gens mourir, perdre des proches en nombre, c’est difficile de prendre les choses Ă  la lĂ©gĂšre. Il me reste sept jours de confinement, mais je ne suis plus symptomatique. Sauf que j’ai perdu l’odorat, c’est trĂšs bizarre et un peu flippant. Comme un trĂšs gros rhume, sauf que je peux respirer par le nez mais je ne sens rien du tout. Plusieurs copines mĂ©decins se plaignent de cette perte d’odorat. Ça persiste trĂšs longtemps. Je ne l’ai toujours pas rĂ©cupĂ©rĂ©. C’est perturbant. Ce qui m’ennuie vraiment, c’est que le dimanche, quatre jours avant d’avoir Ă©tĂ© diagnostiquĂ©e, j’ai vu une amie et sa mĂšre, et elles prĂ©sentent aujourd’hui des symptĂŽmes. J’espĂšre qu’elles iront bien. Mon angoisse, maintenant, c’est ça. Je prends des nouvelles deux fois par jour, je suis terrorisĂ©e. Ce n’est pas embĂȘtant pour les patients, j’ai pris toutes les prĂ©cautions. Mon sentiment est qu’on est un peu seuls, dans le systĂšme D, on n’a pas de procĂ©dures, on ne sait pas Ă  qui s’adresser, tout le systĂšme hospitalier navigue Ă  vue. Par ailleurs, j’ai un M2 de recherche en maladies infectieuses, mais on ne m’utilise pas. Je me sens inutile. Le ministĂšre avait un mois pour se prĂ©parer et je me demande ce qu’ils ont fait. J’aimerais bien que ce soit plus cadrĂ© et qu’il y ait des consignes claires qui ne changent pas tout le temps. Il faut prendre les mesures maximales et les appliquer. Maintenant que je suis quasiment guĂ©rie, j’en suis aux rĂ©seaux sociaux pour m’informer et pour dire que je suis prĂȘte Ă  aider. La mĂ©decine du travail n’a pas d’infos. Il faut beaucoup, beaucoup de mĂ©decins. A mon avis, ça va ĂȘtre la cata. Les services sont dĂ©bordĂ©s. Je suis aussi inquiĂšte pour mes confrĂšres aux urgences. Auront-ils assez de matĂ©riel ? DĂ©jĂ  qu’ils sont saturĂ©s en temps ordinaire
 Certains vont tomber malades. C’est d’ailleurs incroyable, la motivation des gens Ă  l’hĂŽpital, malgrĂ© les faibles salaires. » Antonin, 42 ans, enseignant, Bordeaux J’ai un soupçon fort sur un Ă©tudiant qui s’est prĂ©sentĂ© en cours, vendredi 6 mars, avec de la toux. Il disait que c’était bon, que c’était juste de la trachĂ©ite. A la fin du cours, j’ai eu un entretien en petit groupe de 3-4 Ă©lĂšves, pendant trois bons quarts d’heure. Pendant cette rĂ©union, il a toussĂ© une bonne dizaine de fois. J’ai essayĂ© de mettre de la distance, mais ça n’a pas suffi. Depuis, il ne vient plus en cours. Les premiers symptĂŽmes sont arrivĂ©s vers le lundi suivant. Ça a commencĂ© avec des frissons un peu bizarres, puis un mal de tĂȘte. Je pensais juste avoir mal dormi ou avoir trop regardĂ© les Ă©crans, j’ai pris du Doliprane, mais ça a persistĂ©. Je ne suis pas du genre migraineux, or lĂ , depuis une semaine, j’ai le casque, comme si j’avais la gueule de bois en permanence. Ça ne passe pas, c’est pesant, ça fatigue, je n’arrive pas Ă  ĂȘtre alerte. Puis la gorge a commencĂ© Ă  chatouiller, avec une lĂ©gĂšre toux sĂšche. LĂ  non plus, ça ne passait pas, ça s’est amplifiĂ©, et puis samedi, je me suis couchĂ© avec une impression de poids dans la gorge. C’est Ă©trange, car ce n’est pas un virus dont tu connais l’issue » J’ai vu le mĂ©decin dimanche Ă  Bordeaux, en passant par SOS-MĂ©decins. Il m’a accueilli avec masques et gants ; on sent qu’ils sont sur le front. Au dĂ©but, il m’a rassurĂ©, il ne voyait pas de symptĂŽme de pneumopathie, mais trouvait Ă  l’auscultation que ça sifflait un peu. Il m’a dit que c’était viral, et que vu le contexte, et le mal de crĂąne qui semble trĂšs caractĂ©ristique, c’était probablement le Covid-19. Je n’ai pourtant pas eu de fiĂšvre. Je n’ai pas Ă©tĂ© testĂ© parce qu’ils ne font plus de test, m’a expliquĂ© le mĂ©decin. Il m’a dit que j’avais des signes assez bĂ©nins, mais qu’ils peuvent prendre une forme grave dans la seconde semaine. Je suis reparti avec 15 jours d’arrĂȘt maladie, du paracĂ©tamol et de l’Augmentin, un antibio, pour Ă©viter une infection bactĂ©rienne en plus de l’infection virale. Il m’a Ă©galement prescrit des masques pour protĂ©ger ma famille, qui est sĂ»rement dĂ©jĂ  infectĂ©e. Mais la pharmacie a refusĂ© de m’en dĂ©livrer, mĂȘme avec ordonnance. Aujourd’hui, Ă  chaque respiration, je sens que ça passe un peu moins bien. C’est Ă©trange, car ce n’est pas un virus dont tu connais l’issue, oĂč tu te dis que ça va passer. Ça peut aussi empirer. Et puis, je vois mes filles enrhumĂ©es depuis trois jours, je me dis que c’est le Covid-19. Et si mon Ă©pouse tombe malade aussi ? Qui prendra le risque de les garder ? » Camille, 32 ans, employĂ©e dans le milieu de la santĂ©, Lyon Les premiers symptĂŽmes sont apparus lundi 9 mars sensation de fiĂšvre mais sans tempĂ©rature, frissons, tĂȘte qui tourne et vision lĂ©gĂšrement troublĂ©e. N’ayant cĂŽtoyĂ© aucun malade du Covid-19 et n’ayant pas voyagĂ© rĂ©cemment, j’ai d’abord pensĂ© Ă  une grippe. Mais il fallait en avoir le cƓur net. Travaillant dans le milieu de la santĂ©, j’ai bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un passe-droit et j’ai Ă©tĂ© testĂ©e rĂ©sultat positif. AussitĂŽt, j’ai quittĂ© mon bureau, je suis allĂ©e rĂ©cupĂ©rer ma fille et nous nous sommes confinĂ©s Ă  domicile, avec elle et mon mari. La fiĂšvre est arrivĂ©e le jeudi, jamais plus de 38,5 °C, assortie d’une grande fatigue et d’une accentuation des difficultĂ©s respiratoires, surtout quand j’étais allongĂ©e. AprĂšs une heure d’attente au tĂ©lĂ©phone, le mĂ©decin du SAMU m’a dit que j’étais jeune et pas dans un Ă©tat grave, donc que je devais me contenter de rester Ă  la maison. Ma famille, de son cĂŽtĂ©, est complĂštement paniquĂ©e c’est tout juste s’ils n’ont pas créé un groupe WhatsApp pour prĂ©parer mon enterrement ! » Dans les jours suivants, les symptĂŽmes se sont estompĂ©s, il ne me reste qu’un lĂ©ger essoufflement. Mon mari et ma fille ont eu un pic de fiĂšvre jeudi, mais eux aussi vont bien. Je me dis que si j’avais eu une embolie pulmonaire, aprĂšs ĂȘtre restĂ©e couchĂ©e quatre jours sans bouger, personne ne l’aurait vu car personne ne m’a posĂ© de questions. Entre-temps, j’avais prĂ©venu les personnes avec lesquelles j’avais Ă©tĂ© en contact. Tout le monde s’est montrĂ© amical, sauf l’école de ma fille, qui m’a reprochĂ© d’ĂȘtre entrĂ©e dans l’établissement pour venir la chercher. Le pharmacien me fait porter du Doliprane, des voisins et des commerçants sont allĂ©s chercher des colis Ă  La Poste. Ma famille, de son cĂŽtĂ©, est complĂštement paniquĂ©e c’est tout juste s’ils n’ont pas créé un groupe WhatsApp pour prĂ©parer mon enterrement ! » Sylvie, 38 ans, communicante, Paris, trois enfants 8, 11 et 12 ans J’ai eu les premiers symptĂŽmes il y a une semaine, aprĂšs avoir Ă©tĂ© Ă  un concert et au théùtre. Au dĂ©but, lundi 9 mars, mon mĂ©decin a pensĂ© que c’était une grippe saisonniĂšre. Mais le lendemain, j’ai eu de la fiĂšvre, jusqu’à 38,5 °C, et des courbatures. Le jeudi 12 mars, j’ai commencĂ© Ă  avoir trĂšs mal Ă  la tĂȘte, des problĂšmes respiratoires toux, essoufflement, difficultĂ©s Ă  aller au bout de ma respiration. Depuis une semaine, je dors debout. J’ai rappelĂ©, samedi 14 mars, la remplaçante de mon mĂ©decin, qui m’a dit que je cochais toutes les cases du Covid-19. Cela devenait un peu inquiĂ©tant. Je n’avais jamais eu pareils symptĂŽmes. Lundi 16, la remplaçante a vĂ©rifiĂ© ma gorge et mes poumons. Elle n’était pas alarmiste et n’a donc pas jugĂ© obligatoire de me tester. Je reste sous Dopliprane et mon arrĂȘt de travail a Ă©tĂ© prolongĂ© de quinze jours. Je dois vĂ©rifier si les symptĂŽmes persistent, compter mes respirations Ă  la minute. Depuis le dĂ©but, je sens que c’est le Covid-19 et pas une grippe classique, mĂȘme si je n’ai jamais pensĂ© que je devrais aller aux urgences. Ce n’est pas top et ce sera peut-ĂȘtre long, mais je sais que je vais m’en remettre. Je m’estime privilĂ©giĂ©e dans mon confinement, je ne le vois pas du tout comme une punition » J’ai trois enfants et on doit tous se laver les mains longuement et frĂ©quemment. Je fais chambre Ă  part pour dormir et je vais continuer comme ça encore quinze jours. Il peut y avoir encore une semaine de contagiositĂ©. Pour l’instant, mon compagnon “rĂ©siste” – il peut encore ĂȘtre en phase d’incubation –, mais mon fils est enrhumĂ© depuis hier
 Il n’y a eu aucune consigne, de la part de l’école, concernant mes enfants. On dit que 50 % des porteurs ne prĂ©sentent pas de symptĂŽme. Le mĂ©decin m’a dit de porter un masque chez moi, mais je ne le mets pas car c’est inconfortable. DĂ©jĂ  qu’on m’a fait comprendre que j’étais un peu une pestifĂ©rĂ©e. Il m’a dit que je devrais attendre au moins quinze jours pour me sentir mieux. Lire aussi Coronavirus ce qui est permis et ce qui est interdit pendant le confinement en France Mais je m’estime privilĂ©giĂ©e dans mon confinement, je ne le vois pas du tout comme une punition. Je suis avec mon compagnon et mes enfants, je me sens bien dans mon appartement. Quelque part, ça me fait du bien, je vois ce moment comme une petite bulle. On a le temps pour des activitĂ©s qu’on ne fait pas d’habitude. Au fond, le hamster dans sa roue s’arrĂȘte de tourner. On se repose, on se retrouve en famille. Au dĂ©but, mes parents et beaux-parents Ă©taient trĂšs angoissĂ©s, ils nous appelaient tous les jours. Ils se refrĂšnent maintenant. Les amis et les collĂšgues du travail m’ont beaucoup soutenue et encouragĂ©e. LĂ , je commence Ă  m’organiser pour tĂ©lĂ©travailler avec mon ordinateur personnel. » Didier, 50 ans, agriculteur en Alsace Cela fait trois jours que je suis rentrĂ© de l’hĂŽpital, oĂč j’ai Ă©tĂ© soignĂ© pour le Covid-19. Je rĂ©cupĂšre peu Ă  peu et mon arrĂȘt de travail court jusqu’au 18 mars. Mais quelle histoire ! J’ai tellement l’impression de l’avoir Ă©chappĂ© belle que je voudrais appeler tout le monde Ă  la prudence. Ne soyez pas irresponsable, prenez ce truc au sĂ©rieux. Mon “aventure” a commencĂ© dans la nuit du 26 au 27 fĂ©vrier. FiĂšvre, immense fatigue, courbatures. Mon Ă©pouse, la veille, avait aussi ressenti ces symptĂŽmes qui ressemblaient Ă  ceux de la grippe. On a tĂ©lĂ©phonĂ© au mĂ©decin de famille, qui a en effet diagnostiquĂ© une grippe. Mais par prudence, comme nous avions entendu parler du coronavirus, on a interdit Ă  nos deux enfants de 2 ans et 4 ans et demi de descendre Ă  l’appartement de leurs grands-parents, mitoyen. La semaine a passĂ©, douloureuse pour moi. En plus des courbatures et des jambes lourdes, j’avais de graves maux de ventre, et ça cognait trĂšs fort dans ma tĂȘte. Au cours du week-end, nous avons appris qu’une cousine de mon Ă©pouse Ă©tait officiellement reconnue infectĂ©e par le coronavirus. C’était mĂȘme la premiĂšre diagnostiquĂ©e de la rĂ©gion avec ses enfants. Nous avons rĂ©flĂ©chi Ă  quand remontait la derniĂšre fois oĂč nous les avions croisĂ©s et Ă©ventuellement embrassĂ©s ? Ce n’était pas compliquĂ© le dimanche prĂ©cĂ©dent, Ă  Strasbourg, Ă  la garderie de l’église. Le lundi matin, nous avons donc appelĂ© le 15. Et dans l’aprĂšs-midi, on nous a rappelĂ©s pour nous convoquer mon Ă©pouse, nos deux petits et moi, Ă  Mulhouse afin d’ĂȘtre testĂ©s. Le rĂ©sultat est tombĂ© le lendemain nous Ă©tions tous les quatre infectĂ©s. J’étais sidĂ©rĂ©. Les enfants ne ressentaient rien, ma femme et moi allions nettement mieux. Et puis j’ai rechutĂ©. Mal partout, tĂȘte, ventre, courbatures, toux Ă©paisse, coliques carabinĂ©es, nausĂ©es, fatigue, aucun appĂ©tit. A chaque aspiration profonde, je ressentais un blocage. Les poumons commençaient Ă  dĂ©railler. Et pourtant, je suis costaud et sportif. On a appelĂ© le mĂ©decin de garde le dimanche matin. Il est venu m’examiner, Ă©quipĂ© d’un masque et de lunettes protectrices. J’avais 40 °C de fiĂšvre. Il a appelĂ© le 15. Une ambulance est venue me chercher. C’était Ă  la fois inquiĂ©tant et rassurant. On allait sĂ©rieusement s’attaquer au virus. Lire aussi Les annonces d’Edouard Philippe aprĂšs le premier jour de confinement nationalisations, licenciements et frontiĂšre britannique Je suis restĂ© trois jours Ă  l’hĂŽpital de Colmar. Un nouveau service, dans un bĂątiment quasiment neuf, Ă©tait dĂ©diĂ© au Covid-19. Nickel. Avec un personnel rĂ©quisitionnĂ©. Tout le monde portait un masque, mais ce qui m’a frappĂ©, c’est que le premier jour, les infirmiĂšres n’avaient pas le bon. Mais cela s’est vite amĂ©liorĂ©. Beaucoup d’entre elles, qui n’avaient pas choisi d’ĂȘtre affectĂ©es Ă  ce service, se formaient sur le tas. Toutes Ă©taient bienveillantes et j’étais trĂšs surveillĂ©. On me donnait des mĂ©dicaments contre la fiĂšvre, on vĂ©rifiait plusieurs fois par jour mon taux de saturation d’oxygĂšne dans le sang. On m’a Ă©galement fait une radio des poumons en dĂ©plaçant l’appareil dans ma chambre. On y voyait des zones atteintes, mais ce n’était, m’a-t-on dit, pas alarmant. J’avais bien compris qu’il n’y a pas de traitement, mais je me suis rapidement senti mieux, un peu shootĂ© d’ailleurs par l’Efferalgan codĂ©inĂ©. Au bout de trois jours donc, on m’a renvoyĂ© chez moi en ambulance, laquelle, m’a confiĂ© l’ambulancier, serait ensuite dĂ©sinfectĂ©e. Je ne pouvais pas rester debout, j’étais vraiment et je me suis alitĂ©. Aujourd’hui, ça va mieux. Je remonte la pente. Je dors presque normalement, je retrouve l’appĂ©tit alors que j’avais perdu cinq kilos. Une dame de l’hĂŽpital est chargĂ©e de mon suivi et m’appelle rĂ©guliĂšrement. Au moindre souci, je peux la joindre. Ma femme, plus jeune de treize ans, a mieux digĂ©rĂ© le virus que moi. Quant Ă  mes enfants, ils ont de l’énergie Ă  revendre et n’en ont nullement souffert. Je suis un survivant. J’ai vu des gens plongĂ©s dans un Ă©tat de coma artificiel Ă  l’hĂŽpital. J’ai entendu parler de gens dĂ©cĂ©dĂ©s. J’ai donc eu de la chance. Avant de partir, j’ai demandĂ© au mĂ©decin “Puis-je encore rechuter ? L’avoir une deuxiĂšme fois ? Cette annĂ©e ou l’annĂ©e prochaine ?” Il a Ă©tĂ© incapable de me rĂ©pondre. » ThĂ©rĂšse, sƓur de Louise, 75 ans, hospitalisĂ©e Ă  la SalpĂȘtriĂšre, Ă  Paris Ma sƓur Louise est arrivĂ©e de Bretagne, en pleine forme, pour garder sa petite-fille de 4 ans pendant que les parents travaillent. Elle disposait d’un petit logement indĂ©pendant et avait empruntĂ© les transports en commun. Est-ce lors de ses dĂ©placements qu’elle a attrapĂ© le Covid-19 ? Le fait est que, dimanche 8 mars, elle a brusquement Ă©tĂ© parcourue de frissons et a ressenti un grand froid. La fiĂšvre est montĂ©e dans la nuit, et le lendemain, elle se sentait trĂšs mal migraine, nausĂ©es, douleurs d’intestins, toux, courbatures, incapacitĂ© d’avaler quoi que ce soit. Elle a appelĂ© le 15. A mis plus de deux heures pour parler Ă  un mĂ©decin, lequel, aprĂšs quelques questions, a dĂ©cidĂ© de lui envoyer le SAMU pour la transporter Ă  l’hĂŽpital Cochin. En route, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© que ce serait La PitiĂ©-SalpĂȘtriĂšre. Elle y est arrivĂ©e lundi 9 mars, Ă  21 heures, et m’a aussitĂŽt fait un texto. A son arrivĂ©e, on lui a fait un Ă©lectrocardiogramme. On a Ă©coutĂ© ses poumons, on lui a donnĂ© des mĂ©dicaments contre les nausĂ©es. Il a fallu qu’elle insiste pour qu’on fasse un test. Mais vers minuit, on lui a affirmĂ© qu’elle n’était pas un cas inquiĂ©tant et on l’a renvoyĂ©e chez elle. Le lendemain aprĂšs-midi, un mĂ©decin l’a appelĂ©e pour lui dire que son test Ă©tait positif. “Ne sortez plus, vous ĂȘtes contagieuse, au moindre signe d’aggravation appelez le 15.” Ses nausĂ©es et troubles intestinaux sont rapidement revenus. Le jeudi, son Ă©tat a empirĂ© migraine, toux trĂšs sĂšche, douleurs au ventre, problĂšmes d’intestins, fĂ©brilitĂ©. Elle a appelĂ© le 15. Impossible de l’avoir. “Votre appel ne peut aboutir.” Elle a renoncĂ©, mais elle Ă©tait terrorisĂ©e Ă  l’idĂ©e de nous contaminer et ne voulait pas qu’on vienne la voir. Le lendemain, son Ă©tat s’était encore aggravĂ©. Elle, si solide, si battante, Ă©tait au fond de son lit, en totale dĂ©tresse et j’ai compris qu’elle Ă©tait Ă  bout de ressources. Elle a envoyĂ© un texto laconique disant qu’elle passait dans un service de soins intensifs, sous oxygĂšne » Avec ses deux filles, nous avons fait le siĂšge du 15. Rien Ă  faire. J’ai tentĂ© d’organiser une tĂ©lĂ©consultation avec un mĂ©decin de ville. Ça n’a pas hĂ©las pas marchĂ© techniquement. Mais le docteur l’a appelĂ©e et a compris que c’était grave. “Faites le 15 !” Impossible, avons-nous dit. Mais le mĂ©decin avait une autre façon de le joindre. Quelqu’un a donc rappelĂ© ma sƓur, lui a posĂ© toutes sortes de questions et a rapidement raccrochĂ© en concluant “Vous n’ĂȘtes pas en stress.” Il avait oubliĂ© de lui demander son Ăąge ! C’était affolant. Ma sƓur Ă©tait au plus mal, sa respiration Ă©tait sifflante. On a toutes essayĂ© de joindre le 15. Au bout de deux heures, une de ses filles a eu quelqu’un. Mais, allez savoir pourquoi, ce n’était pas le 15 de Paris. Il aurait fallu recommencer. Elle a suppliĂ© la personne de tout faire pour la mettre en communication avec le 15 de Paris. Cela a pris encore 20 minutes. Mais son cas, enfin, a Ă©tĂ© pris au sĂ©rieux. Et le SAMU est venu la chercher en une heure trente pour la transporter Ă  La PitiĂ©-SalpĂȘtriĂšre. On l’a mise sous oxygĂšne et perfusion, mais ce n’était pas dans un service de rĂ©animation. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s Coronavirus des milliers de lits de rĂ©animation nĂ©cessaires dans les hĂŽpitaux parisiens Elle nous a rassurĂ©es d’un court texto, mĂȘme si la fiĂšvre revenait fortement samedi soir. Elle se sentait au moins entre de bonnes mains et Ă©tait impressionnĂ©e de voir que les infirmiĂšres se changeaient complĂštement avant et aprĂšs leur entrĂ©e dans la chambre et groupaient donc leurs opĂ©rations. Un mĂ©decin lui a alors demandĂ© si elle Ă©tait d’accord pour recevoir ce qu’il appelait “un traitement spĂ©cial”, normalement appliquĂ© pour la maladie du lupus. En laboratoire, a-t-il dit, on s’est rendu compte que ce traitement “fait mauvais mĂ©nage” avec le Covid-19. On commencerait le lendemain, dimanche 15 mars, et cela durerait huit jours. Elle a bien sĂ»r acceptĂ©. Que dire ? Comment savoir ? On doit faire confiance. Dimanche, elle a envoyĂ© un texto laconique disant qu’elle passait dans un service de soins intensifs, sous oxygĂšne, et qu’elle ne pourrait plus prendre son tĂ©lĂ©phone. Silence soudain. Qui nous donnera des nouvelles ? Ont-ils seulement notĂ© les tĂ©lĂ©phones de sa famille ? A qui tĂ©lĂ©phoner ? Lundi 16 mars, Ă  force d’appeler et d’insister, d’ĂȘtre baladĂ©e de service en service, j’ai enfin pu localiser ma sƓur et parler Ă  une infirmiĂšre Ă©patante. Louise vient d’ĂȘtre intubĂ©e et placĂ©e en coma artificiel. On ne peut rien nous dire de plus si ce n’est que son Ă©tat est grave. Au moins l’infirmiĂšre a-t-elle inscrit les numĂ©ros de tĂ©lĂ©phone de ses filles. Car ce que je craignais Ă©tait exact personne n’avait eu le temps de noter le moindre contact
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Sedonner Ă  fond Ă  la salle de sport quand on ne se sent pas bien ? Mauvaise idĂ©e : ça risque d'empirer notre Ă©tat ! C'est fou comme parfois, on est vraim Annonce Accueil » Le mĂ©tier d’assistante maternelle » comment faire quand on est malade? 1 25-01-2012 181006 kisscool Membre Inscription 11-05-2011 Messages 198 Site Web comment faire quand on est malade? Bonjour Ă  toutes et tous,question bete mais comment faites vous quand vous etes "vraiment malade"?ça fait plus d'1 semaine que je traine une mauvaise bronchite, Ă  laquelle s'est ajoutĂ© 1 les antibios c'est de pire en pire,mon mĂ©decin me dit que seul du repos associĂ© au traitement pourra me guĂ©rir. mais comment faire dans notre profession?depuis 5 ans que j'exerce je n'ai jamais Ă©tĂ© absente et je me vois mal commencer maintenant!comment gĂ©re vos pe quand vous annoncez que vous etes en arret? 25-01-2012 181006 2 25-01-2012 181302 nounou2dijon Membre Inscription 29-11-2009 Messages 439 Site Web Re comment faire quand on est malade? tu te mets en arret maladie c'est un droit, en regle general les employeurs ne sont pas contents mais c'est ainsi, on est pas leur copine 3 25-01-2012 181410 alexbzh Membre Inscription 27-08-2010 Messages 9 893 Site Web Re comment faire quand on est malade? Je ne vois que l'arrĂȘt maladie pour te requinquer !Je comprends que tu ais une conscience professionnelle mais il faudra leur expliquer que tant que tu ne guĂ©ris pas tu n'es pas Ă  100% de ta forme pour l'accueil des enfants. Ils comprendront certainement et te souhaiteront bon ne comprennent pas, demandes leur comment ils font quand ils tombent malades avec leur patron ? 4 25-01-2012 182329 Membre Inscription 24-07-2006 Messages 139 795 Site Web Re comment faire quand on est malade? comme pour n'importe quelle profession tu previens et tu transmes l'arret retablissement 25-01-2012 182329 5 25-01-2012 184126 valanna77 Membre Inscription 20-01-2012 Messages 62 Site Web Re comment faire quand on est malade? Et eux quand ils sont malades ils font quoi??ils vont travailler coĂ»te que coĂ»te??encore une preuve que notre mĂ©tier est loin d'ĂȘtre reconnu et respectĂ© comme un autre... Maman de 2 enfants et nounou de 3 petits loups 6 25-01-2012 184629 Membre Inscription 24-07-2006 Messages 139 795 Site Web Re comment faire quand on est malade? arretons de dire que notre metier n'est pas reconnu, surtout pour ça les assmat ne se mettent que trĂšs rarement en maladie pour 2 raisons1- elles ont trop de perte de salaire2- elles n'osent pasrarement parce que les pe ne veulent sont embĂȘtĂ©s, certe, mais quand mĂȘme... 7 25-01-2012 185628 zeta Membre Inscription 13-01-2009 Messages 6 063 Site Web Re comment faire quand on est malade? bonjour ,comme beaucoup tu as peur de la rĂ©action des parents mais tu es malade et seul un arrĂȘt pour du repos te permettra de reprendre des forces !alors arrĂȘte toi , tu peux peut ĂȘtre demander Ă  tes collĂšgues si elle peuvent te dĂ©panner et donner des noms et adresses aux parents ça les aideras dans leur recherche ! 8 25-01-2012 185639 kisscool Membre Inscription 11-05-2011 Messages 198 Site Web Re comment faire quand on est malade? Re, j'ai des pe supers et ils sont peinĂ©s de voir mon Ă©tat tous les matins m'envoient meme des sms pour voir si ça va...c'est pour ça que je ne veut pas me mettre a l'arret car il setait vraiment embeter d'autant qu'ils n'ont pas de famille dans le coin en depannage...je vais attendre demain et si pas mieux, ils devront prendre 1 rtt .merci pour vos rĂ©ponses,mais c'est vrai qu'on a un mĂ©tier"Ă  part"...avant j'aurais pas hĂ©siter une seconde! 9 25-01-2012 185947 Membre Inscription 24-07-2006 Messages 139 795 Site Web Re comment faire quand on est malade? poses toi la question si tu es hospitalisĂ©e demain ou pire!!! , ils t'ameneront les enfans lĂ  bas?non!ils trouveront une solution de remplacement...ta santĂ© c'est quand mĂȘme important non? 10 25-01-2012 192421 valanna77 Membre Inscription 20-01-2012 Messages 62 Site Web Re comment faire quand on est malade? 4i a Ă©crit arretons de dire que notre metier n'est pas reconnu, surtout pour ça les assmat ne se mettent que trĂšs rarement en maladie pour 2 raisons1- elles ont trop de perte de salaire2- elles n'osent pasrarement parce que les pe ne veulent sont embĂȘtĂ©s, certe, mais quand mĂȘme...Quand je dit que notre mĂ©tier n'est pas bien reconnu pour certains,c'est par rapport aux rĂ©actions certains parents face Ă  de telles situations, pensent trop qu'on est Ă  leur entiĂšre disposition et que d'ĂȘtre malade n'est pas leurs problĂšme,que ça ne doit pas arriver,pourquoi de telles mentalitĂ©s?.J'ai Ă©tĂ© en litige de lĂ  Ă  aller jusqu'au prud hom avec l'un d'entre eux il y a 1ans et j'ai gagnĂ© ,c'est pour ça que je suis assez amer...Heureusement que d'autres nous respectent , on prit conscience du mĂ©rite et de la difficultĂ© de notre travail,qu'on a les mĂȘme droits qu'eux qui sont aussi employĂ©s...Donc si on est vraiment trĂšs malade et que s'est dangereux pour nous et l'enfant,des parents intelligents ne devraient mĂȘme pas se poser de questions et trouver une autre solution sans raler...un peu d'humanitĂ©!Maintenant je suis trĂšs clair la dessus dĂšs la signature du contrat qu'il n'y ai pas d’ambiguĂŻtĂ©... Maman de 2 enfants et nounou de 3 petits loups 12 25-01-2012 193301 phephe Membre Inscription 28-02-2008 Messages 1 713 Site Web Re comment faire quand on est malade? coucou est comment on fait quand tombe malade la nuit et que les petis arrive le matin de bonne heure !!= maman de trois enfants 23, 18 et 11 ans et nounou de 2 pt filles et d un pt mec que du bonheur 13 25-01-2012 193632 Membre Inscription 24-07-2006 Messages 139 795 Site Web Re comment faire quand on est malade? soit un sms pour prevenir soit le matin on ouvre la porte avec u air de deterrĂ©e... et on il reste le mari qui peut expliquer le matin pendant qu'on se tord de douleur au fond du lit....quand on est malade au point de ne pas pouvoir bosser, c'est quand mĂȘme une question de securitĂ© de en aps prendre les enfants si on a un malaise?si on fait tomber un enfant par faiblesse?ce serait mieux?tant pis pour les parents...c'est quand mĂȘme pas la mort pour eux 1 fois en 3 ans de se debrouiller j'ai eu 1 arret en 10 ans hospitalisationc'est une myenne plus qu'honorable 15 25-01-2012 194057 Membre Inscription 24-07-2006 Messages 139 795 Site Web Re comment faire quand on est malade? c'est pour donner les arguments Ă  celles qui risquent d'ĂȘtre dans le cas un jour 16 25-01-2012 194326 monmetier Membre Inscription 04-10-2011 Messages 4 050 Site Web Re comment faire quand on est malade? bonjour ! tu es comme moi, je n'ose jamais me mettre Ă  l'arret toujours de peur de mettre les parents dans l'embarras C'est plus fort que moi, alors je te comprend Ă  100%. J'ai un medecin qui me prescrirait des arrets regulierement, mais je n'accepte que vraiment si j'en ai rĂ©element besoin. D'ailleurs en 4 ans de travail j'ai Ă©tĂ© 2 fois Ă  l'arret, la premiere fois pendant ma grossesse j'ai eu enormement de complications j'ai Ă©tĂ© hospitalisĂ©e et mise Ă  l'arret du jour au lendemain, heureusement les parents avaient trouvĂ© la nounou qui me remplacerait pendant mon congĂ©s maternitĂ© et elle a pu me remplacer de suite. La deuxieme fois j'ai du me faire opĂ©rer mais les parents ont Ă©tĂ© prĂ©venu 2 mois avant, et j'ai travaillĂ© plusieurs semaines le temps que les parents trouvent une remplaçante avant de me mettre Ă  l'arret ....Maintenant je n'ai jamais eu de soucis du cotĂ© des parents, ils ont toujours Ă©tĂ© trĂšs comprehensifs et trĂšs gentils Je pense que si tu as de bonnes relations avec les parents ils ne t'en voudront pas et comprendront; pourquoi ne pas leur expliquer que tu as vraiment besoin de repos que c'est primordial mais que pour ne pas les embeter tu acceptes de finir la semaine afin qu'il puisse se retourner pour la semaine prochaine ? Pense Ă  ta santĂ©, c'est important Est arrivĂ© au bout de son rĂȘve, ouverture de la MAM dans quelques semaines !!!!! 17 25-01-2012 195017 corinette68 Membre Lieu chez moi Inscription 18-04-2008 Messages 24 336 Site Web Re comment faire quand on est malade? Bonsoir Comme les filles ,on s'arrete si vraiment ça va pas et que les parents soient contents ou pas ben c'est comme ça ,faut aussi prĂ©voir dans le contrat une personne collĂšgue pour nous remplacer ,moi je fais ,j'ai les coordonnĂ©es d'une collĂšgue au cas ou ,il peut arriver comme dit 4i ,un cas plus grave et lĂ  ben les parents seront devant le fait et n'auront pas le choisit pas d'etre malade au point de ne pouvoir bosser,on est des etres humains comme les parents ,ils peuvent comprendre quand meme .Mets toi en arret, ta santĂ© est importante Assfam ,2 accueils Ă  temps pleins 18 27-01-2012 151927 fifou Membre Inscription 24-01-2012 Messages 29 Site Web Re comment faire quand on est malade? la santĂ© avant tout. je n'etais pas en forme en juillet derneir ni en aout d'ailleurs .j'ai attendu et au bout du compte 4 mois d'arret de travail. l'une de mes employeur a tre sbien compris l'autre m'a licencier .c dingue. on donne tout ce qu'on peut et au final a la moindre petite imperfection on vous vire sans merci. et je suis d'ord si les pe sont malades ils nous donnent leurs enfants et reste au chaud pour se soigner. nous sommes des humains comme eux ,nous avons le droit aux soins. 19 27-01-2012 152621 nounou31260 Bannie Inscription 01-12-2010 Messages 2 008 Site Web Re comment faire quand on est malade? En 11 ans je me suis arretĂ© que deux fois...une fois j'avais fais ds la nuit une attaque d'asthme coma de quelques secondesune autre fois Ă  7 mois de grossesse car je fesais toute les nuits des insomnies j'Ă©tais si fatiguĂ©e que rien que le fait de me dire bonjour ca va? j'explosais en sanglot...j'avais Ă  l'Ă©poque 3 enfants en accueil 10h/jours du lundi au vendredi donc arret jusqu'Ă  mon conges mater...les pe ont tres bien compris ds la panade mais comprehenssif Agréée depuis 11 ans, 4 agrĂ©ments, mariĂ© et maman d'un ptit gars de 4 ans 1/2...CAP PE in the pocket depuis le 2 decembre 2011. ma vae aux de puer irrecevable!! 20 27-01-2012 170236 maia Membre Inscription 15-06-2007 Messages 1 605 Site Web Re comment faire quand on est malade? bonjour je ne comprend pas que tu poses la question kisscool c'est evident non ? crois tu que dans n'importe quel autre metier on se pose la question non c'est pareil pour nous j'ai du m'arreter plusieurs fois, je n'en ai pas honte, pourquoi le devrais je, la sante sans elle que ferions nous et puis ĂȘtre malade cela veut dire ne pas ĂȘtre Ă  100%? donc peut ĂȘtre dangereux pour les loulous quand le dernier arbre sera abattu, la derniĂšre riviĂšre empoisonnĂ©e, le dernier poisson pĂȘchĂ©, alors vous dĂ©couvrirez que l'argent ne se mange pas 8wDzvV.
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  • ça fait du bien quand on est malade